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Publié par Samuel Malonga

« Pour renforcer la cohésion nationale, il faudra créer les conditions d’une société inclusive dans laquelle sont garantis le droit, l’intégrité, la dignité de chaque citoyen. Que chaque citoyen se sente chez lui au Congo. Et nous devons introduire la notion du genre dans cette intégration. Il sera aussi primordial d’assurer l’égalité des chances pour tous. »

Cet extrait du discours de docteur Denis Mukwege a soulevé des tempêtes à Kinshasa. Son interprétation a donné lieu à un lynchage médiatique et verbal du Prix Nobel de la Paix 2018. Le président sortant après avoir déposé sa candidature à la CENI est monté au créneau pour soulever la polémique qui a aussitôt emballé les réseaux sociaux, certains médias et certaines églises de réveil qui l’ont accusé de tous les maux.

Différent du sexe, le Genre est la transposition de l’anglais gender.  Ce concept   vient d’une discipline universitaire appelée genderstudies, l’étude des genres. Il est né aux États Unis dans les années 60 dans les milieux de la recherche autour des rapports hommes/femmes. C’est le psychanalyste américain Robert Stoller qui a popularisé cette notion en 1968 dans ses livres. Le sexe social étant différent du sexe biologique, le genre n’est pas le sexe. Il n’a rien à voir avec l’orientation sexuelle.

Cette approche sociologique a d’ailleurs concouru à la création au Congo du ministère du Genre, Famille et Enfant dont le but est de lutter contre la discrimination traditionnelle dont la femme est victime. Dans ce même ordre d’idée, Félix Tshisekedi a venté  cette notion du haut de la tribune des Nations Unies.

En effet, le 20 novembre 2022, il s’est adressé à cette auguste assemblée en ces termes : « Sur la nécessité de poursuivre des efforts en cours tant au niveau international qu’à celui des États pour créer des espaces d’égalité du genre et des opportunités de liberté et d’action pour la femme. Pour ce faire, l’implication des hommes dans les politiques de promotion du genre s’avère nécessaire parce que d’une part, l’homme partage la vie avec la femme et d’autre part depuis des temps immémoriaux pour des raisons diverses, l’homme s’est forgé une prééminence sur la femme qui lui confère une influence déterminante sur le destin de cette dernière. »

Les propos du docteur Mukwege ont-ils été mal compris ou simplement mal interprétés et dénaturés pour des raisons électoralistes. Pourquoi cette logorrhée et ces agitations alors que la République dispose d’un ministère du Genre tant au niveau national que provincial ? Au juste, c’est quoi la notion du genre ? Pour répondre à cette question pertinente, nous mettons le document ci-dessous à la disposition des mbokatiers.

Samuel Malonga

 

 

 

 

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