TOUT CE QUI N'EST PAS INTERDIT EST PERMIS
C'est le cas de l'exclusivité en RDC. En effet, la Constitution congolaise, la Bible de notre vivre-ensemble, n'interdit pas - du moins de façon claire - d'exclure des pans entiers de notre peuple lors de la formation des institutions publiques. Ainsi, lorsque une parcelle du pouvoir public est remis à un mandataire, ce dernier s'entoure, souvent de façon exclusive, des membres de sa coterie (de sa province, de son territoire, de son secteur, de son groupement, de son village, voire de ses parents biologiques ou par alliance). Ceux dont le frère n'est pas aux commandes de l'Institution publique doivent stoïquement attendre leur tour.
Certes, in illo tempore, le maréchal Mobutu a stigmatisé cette tendance rétrograde qui sape nos efforts en faveur du vivre-ensemble. Toutefois, Mobutu n'est pas aller au-delà de la dénonciation. Bien plus, Il a lui-même fini par régresser dans le tribalisme, notamment dans la constitution de la DSP, l'aînée de l'actuelle GR.
Le temps est plus qu'arrivé pour nous d'inscrire la DIVERSITE dans notre Constitution. Cette diversité devra être imposée au niveau de toutes les institutions et ce à tous les niveaux (central, provincial et périphériques).
Ainsi, le gouvernement national devrait être composé de membres en provenance de toutes les provinces de la RDC. La diversité devrait être de mise au niveau des cabinets ministériels comme l'avait martelé le président Mobutu.
De même, au niveau des provinces, tous les territoires qui constituent la province, devront être représentés dans toutes les instances de la province. Il en sera de même, mutatis mutandis au niveau des secteurs, des groupements et des villages.
Si nous souhaitons continuer à vivre ensemble, faisons en sorte que nos choix et actions montrent que nous le voulons effectivement.
Bolingo bagangaka te, emonanaka na miso. Nzola ka ningu ko, kimona meso.
Jules-Pierre Miatudila Malonga