L'opposition radicale en costumes et cravattes
Les membres de l'opposition sacrée, presque tous anciens dignitaires du MPR , et ex- caciques du parti, en costumes et cravattes, lors d'un rassemblement au Stade du 20 mai à Kinshasa . Cet accoutrement jadis seulement banni, fut synonyme d'opposition au point où bon nombre parmi notre génération, ont encore quelques difficultés à nouer convenablement une cravate.
Qui eut cru qu'un jour, les congolais allaient troquer l' abas cost et l' écharpe contre le costume occidental longtemps détesté.
C'est pourquoi dans la vie, il faut savoir relativer les choses. Ce n'est pas pour rien qu'Adou Elenga avait chanté ATA NDELE.
La fin du parti état et le retour au multipartisme en RDC devraient édifier certains politiciens actuels .
Cette photo nous a été envoyée par notre ami Serge Mieko que nous saluons avec sa famille en Grande Bretagne.
Messager
2.
Voici les noms qui me viennent à l'esprit sur les deux faces de cette photo:
Sur la photo d'en haut: 1er rang: Ileo,Nguz, Kibasa,Tshisekedi,Nguya Ndila?,Moando, Kithima?
2e rang: Tambwe Muamba, Me Kamanda, Singa Udju....Matanda.
Sur la photo d'en bas: 1er rang: Ileo et Nguz
2e rang:Tambwe, ...Me Kamanda, Nsinga Udju.
4e rang: Kengo
Notre ami Serge nous demande d'identifier les autres parsonnalités.
Une image insolite. Un instant inoubliable. Et toute une époque. C’était un des moments forts et rares de l’histoire de notre pays. L’opposition dans toutes ses tendances s’était à la fois unie et réunie pour parler d’une seule et même voix contre un dictateur. Ce fut lors d’un rassemblement populaire que cette photo fut prise au stade Tata Raphaël. C’était aussi une façon de faire une véritable démonstration de force pour montrer au pouvoir ce dont l’opposition était capable, pour montrer aussi sa capacité à mobiliser les force vives de la nation. Combien y avait-il de monde ce jour-là ? Trente mille, quarante mille, peut-être davantage. C’était en tout cas une journée à marquer d’une pierre blanche. Et l’opposition marqua le pas. Autrefois partisans du Guide, ces nouveaux opposants au pouvoir personnel de leur ancien patron, désormais réunis dans la plate-forme appelée « Union sacrée » s’étaient donnés rendez-vous dans ce haut-lieu du football congolais. Ce temple où le sport-roi s’était distingué par des sacres et des victoires mémorables aussi par des défaites démoralisantes. Assis côte à côte à la tribune d’honneur et regardant tous vers la même direction, celle de l’espoir, ils avaient tous répondu présent à leur propre appel. Ces ténors de l’opposition allaient s’adresser au peuple comme le faisait autrefois le Maréchal au temps de sa splendeur. On reconnaît pêle-mêle en première ligne de la photo 1: Faustin Birindwa, Etienne Tshisekedi, Frédéric Kibasa-Maliba, Jean Nguz Karl-i-Bond, Joseph Iléo Songo Amba. Au second rang, on voit Jacques Matanda, plus loin Singa Udjuu et Tambwe Mwamba. Il y eut après beaucoup de défections, de désunion et de mésentente. Cette plate-forme où se croisèrent plusieurs tendances contraires et contre-nature fut le carrefour d’ un véritable imbroglio politique. Le groupe se disloqua à l’instar de nos formations musicales. L’union sacrée de l’opposition n’était devenue plus qu’un lointain souvenir dans l’univers politique zaïrois.
Samuel Malonga