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Publié par Messager

          Nicolas KASANDA «Docteur Nico»  

N’est plus de ce monde il y a 25 ans, le 22 Septembre 1985

 

Il est le plus grand guitariste solo de l’histoire de la musique congolaise moderne, après Emmanuel TSHILUMBA WA BALOJI « Tino Baroza », son maître spirituel, lequel  avec Charles MWAMBA « Dechaud » guitariste accompagnement  ont été formés par le  guitariste « hawaïen» Zacharie ELENGA « JHIMMY »

 

Apparu sur la scène musicale congolaise en 1953, à l’âge de 14 ans, le guitariste Nico  KASANDA fut comblé si tôt de l’immense succès obtenu par l’avènement de l’African Jazz de Joseph KABASELLE. Son art va mériter une large reconnaissance. Il est un prodige de la mise en place rythmique. Et la relative sagesse de ses improvisations n’exclut pas de belles fulgurances jouées avec une parfaite maîtrise instrumentale.

 

 Sa recherche des effets techniques en soignant les courbes mélodiques et la vivacité rythmique, lui a permis de se forger une sonorité foisonnant et envoûtant. Il est également cithariste (à l’hawaïenne) d’une virtuosité  époustouflante. Il est la star de  cette musique sensuelle et raffinée qui fonde  depuis des années, « L’Ecole African Jazz ». dont le signe caractéristique  est la « Rumba-Rock » .Son doigté guitaristique inimitable passionne les amateurs qui trouvent en lui un admirable technicien de la guitare, capable d’en exploiter en solo toutes les ressources, de s’intégrer à une formation de studio ou de se mettre au service d’un vocaliste.

 

KASANDA Nicolas,  dit « Nico mobali » et plus tard « Docteur Nico », a vu le jour à Mikalay (Kasaï – RDC),  le 7 Juillet 1939. Tout le prédestinait à devenir l’inimitable solo-guitare dont la réputation n’égale que sa grande modestie. De brillantes études chez les Frères des écoles chrétiennes de Leo II en font un mécanicien accompli. Nico est peut être le seul des musiciens de Kinshasa à avoir terminé ses études qu’il a menées de front avec sa formation musicale qui est, on s’en doute, très poussée à cette époque.

 

 Dès son jeune âge, il est irrésistiblement attiré par les muses comme d’ailleurs la plupart des membres de sa famille. C’est son aîné  Charles MWAMBA « Dechaud »,  et son cousin TINO BAROZA sortis de l’école de JHIMMY en 1951, qui initieront le jeune amateur, aux mystères joyeux de la guitare. Ses dons innés l’aideront efficacement à en pénétrer rapidement tous les secrets, à tel point qu’il parviendra en très peu de temps, à en remontrer à son  « professeur ». Bientôt, quoiqu’encore écolier, il se produira devant un public averti qui ne lui ménagera pas ses applaudissements. Sa renommée fera rapidement son chemin et on l’appellera plus que «  NICO mobali ».

 

Avec son frère professeur qui dorénavant ne jouera que le rôle non moins important d’accompagnateur, il sera converti de gloriole qui ne lui fera pourtant pas perdre la tête. Il est resté aussi simple qu’à ses débuts et chaque jour il ne tend qu’à fructifier ses talents dans l’orchestre AFRICAN JAZZ, lequel sans lui ressemble à un corps sans âme. Il est devenu synonyme de guitare magique car la guitare de NICO a un langage particulier : elle pleure, elle rit, mais elle chante toujours. En 1960, à la Table ronde de Bruxelles,  Nico KASANDA est au sommet de sa gloire pour le soin extrême qu’il apporte à la production de l’album « Indépendance Cha cha cha » ainsi qu’à la sophistication de la guitare solo.

 

Pour l’essentiel de la carrière du Dr Nico KASANDA,  voici les principales périodes  qui ont marqué son  parcours.

 

- 1953 – Membre de l’Orchestre AFRICAN JAZZ, de Joseph KABASELLE, aux éditions OPIKA, avec, au fil des années des musiciens  comme : Charles MWAMBA « Dechaud », Antoine KAYA « Depuissant », Dominique KUNTINA « Willy », Roger IZEIDI, Ettienne DILUVILA « Baskis, André MENGA, Albert TAUMANI , Isaac MUSEKIWA, BALOJI « Tino Baroza », Albert KABONDO, Albert DINGA, Augustin MONIANIA « Roitelet », ARMANDO « Brazzos », Edo Clary LUTULA, TABU LEY « Rochereau » Joseph MULAMBA « Mujos », etc..

 

- 1963, le 13 Juillet, tous les musiciens de l’African Jazz se séparent de Joseph KABASELLE, pour former l’Orchestre AFRICAN FIESTA, sous  la marque de disque VITA

 

 

- 1965, le 16 Novembre, Scission de l’AFRICAN FIESTA, en deux orchestres qui voient le jour en 1966 : L’AFRICAN FIESTA Nationalde TABU LEY  « Rochereau ». Et,

 

 L’AFRICAN FIESTA Sukisa du Dr Nico KASANDA, constitué  au fil des années  des musiciens :

 

Charles MWAMBA « Dechaud », Pierre BAZETA « De la France »,  André LUMINGU « Zoro » (guitares et guitare basse), Victor KASANDA « Vixon », Joseph MINGIEDI « Jeff », PEDRO  « Cailloux », Gabriel KAYUMBA « Francky » Michel NGOUALALI (trompettes, saxos et flûte), Paul MIZELE « Paulins », Michel BANDA « Micky », Joseph AYOMBE « José » Dominique

DIONGAS « Apôtre » Lambert KALAMOY « Vigny », Chantal KAZADI, Lassan LESSA, Valentin KUTU « Sangana », Josky KIAMBUKUTA, Lucie EYENGA (chant),  Georges ARMAND (batterie), etc.

 

Dans les années 70, l’African Fiesta Sukisa, devient l’un des groupes   les plus populaires de la musique congolaise,  et connaît un  succès énorme. Il a surtout prouvé  qu’il était un des créateurs les plus originaux du rythme « Muntuansi » issu du profond Kasaï. La guitare de NICO était immédiatement reconnaissable avec sa manière de couvrir toute l’étendue sonore des morceaux bien balancés et terriblement accrocheurs.

 

Des titres comme : « Bougie ya bolingo » « Ngalula » « Suzarina » «Zadio » « Bolingo ya sens unique » « Echantillon ya pamba » « Bolingo po na kisi te » et tant d’autres vont bénéficier  d’une mise en place simple, mais efficace. Fraicheur et spontanéité. Et, tel que FIESTA Sukisa  se présentait  à cette époque avec une importante section rythmique emmenée par une guitare savante de NICO, l’accompagnement de MWAMBA « Dechaud », la basse de LUMINGU, « Zoro »  la batterie de Georges ARMAND  et des choristes avec le sublime KAZADI Chantal, ou le génial LESSA Lassan. Un très beau témoignage  de l’évolution du groupe.

 

La reformation de FIESTA SUKISA  au début des années 80 (enregistrement à L’I.A.D. Brazzaville – Intégration de la chanteuse Lucie EYENGA) va connaître des hauts et des bas, au point  où l’orchestre va s’effacer pratiquement de la scène plusieurs  mois avant la traversée du désert du Dr Nico KASANDA.

 

 En effet, au début du mois d’Août 1985, la santé de NICO va très mal, il  bénéficie tardivement de la couverture médicale accordée  par la présidence de la république, pour être évacué le 22 Septembre 1985 à Bruxelles, où il meurt  peu de temps après son admission à  l’Hôpital St Luc de Bruxelles.

 

Vingt cinq ans après sa mort, on est en droit de dire que ce n’est pas pour rien  que Nico KASANDA  a  été surnommé « Docteur » Il est aujourd’hui sans aucun doute le père de la guitare solo classique, celui dont  tous les amateurs  congolais  de la guitare considèrent comme, une véritable légende vivante, un génie que personne n’a su imiter.

 

Clément OSSINONDE

Clement.ossinonde@sfr.fr 

Dr. NICO             

 

                                    

ARUNA, par Nico et l'Africa-Fiesta Sukisa

Atako osali, par Nico et l'African-Fiesta Sukisa

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V
<br /> <br /> Mon Frère Zadio,<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Malgré kolela ya Mère Lucie Eyenga, et comme dans toute fratrie, ils finiront par se séparer encore, l´un accusant l´autre et vice-versa, ne dit-on pas que NALIBALA KOSUANA ELAKISA NDE BOLINGO.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Vieux Soso.<br /> <br /> <br /> <br />
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N
<br /> <br /> Chers compatriotes<br /> <br /> <br /> On ne peut parler de la carrière de Nico Kasanda , si on ne dit pas que Nico a été celui qui a veritablement exporté la musique congolaise , Sa tournée memorable en Afrique de l ' ouest ,<br /> notament en Sierra Leone a été le declencheur de la vague congolaise et de la domination  de notre musique , sur les autres musiques d ' Afrique , c ' était un événement pour l ' époque ,<br /> une premeière car les congolais ne sortaient presque pas .<br /> <br /> <br /> CV 'est à Freetown en Sierra Leone que Nico devient le Premier musicien Africain a  se voir decerné le titre de Docteur honoris causa<br /> <br /> <br /> Professeur Desiré Pongo<br /> <br /> <br /> Paris ,  France<br /> <br /> <br /> <br />
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Z
<br /> <br /> Vieux Ossinonde,<br /> <br /> <br /> Vous avez totalement raison en disant Nico-Mobali était réputé pour sa grande modestie, ce n´est pas pour rien son Frère Siamois, le vieux Kasongo, chantera à l´Olympia de Paris, NICO<br /> WETU KASANDA ALOBAKA TE....<br /> <br /> <br /> Docteur Nico oo mingue mingue<br /> <br /> <br /> Tabu Rochereau oo mingue mingue<br /> <br /> <br /> Nico Mobali bola lindanda....<br /> <br /> <br /> Rochereau ya Tabu akoyemba ....<br /> <br /> <br /> Pain coupé, pain coupé, café na lipa, café na lipa...<br /> <br /> <br /> Tabu Ley dira de Nico Kasanda, bokabuani ya ngai na Nico, ezali mpota (blessure) oyo ata eloko moko te, na mokili ekoki kobelisa yango (une plaie qui ne se cicatrisera jamais...)<br /> <br /> <br /> Déjà en 1966, Docteur Nico avait dit : Ngai na Rochereau tokabuani te, toyokanaki tolongoli Roger Izeidi, ngai Nico nakeyi na Mpoto kosomba ba intruments, puisque ba instruments ya African Fiesta<br /> Vita ezalaki ya Roger, na retour na ngai na mboka, nakuti Roger apesi Rochereau ba instruments mpe Rochereau asali African Fiesta 66...<br /> <br /> <br /> Fin des années soixante-dix, début quatre-vingts, Kasanda wa Mikalay, devenu Docteur NIKO, remarquez bien le K remplace le C, question d´Africaniser le nom comme le veut l´authenticité, réintègre<br /> l´orchestre de Rochereau Tabu Ley, l´Afrisa, la sortie officielle de Niko aura lieu au Palais du Peuple de Kinshasa, Mama Lucie Eyenga Moseka monte au podium, des larmes aux yeux et lancera aux<br /> deux frères Kasanda et Tabu Ley : BOKABUANA LISUSU TE...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Zadio wa Mulunda<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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