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Publié par Messager



 

11). AFFAIRE « PETITS CHANTEURS ET DANSEURS DE KENGE » C/PERE

BERNNARD VAN DEN BOOM

 

A. FAITS.

 

1. En 1964, le père Van Den Boom créa à Kenge un groupe des petits chanteurs et

danseurs qui exploitaient les chants et les danses traditionnelles de la Région de bandundu.

Très vite le groupe se confirme sur le plan national et effectue des tournés en Europe où il

procéda à l’enregistrement phonographique du répertoire qui fut ainsi reproduit sur disques

casettes.

Profitant de l’âge mineur des artistes oscillant entre 8 et 15 ans , le père Van Den Boom

s’octroya et déclara la paternité des oeuvres suivantes aux sociétés des Droits d’Hauteurs : «

la vie en brousse », et « Missa Kwango » .

 

2. En 1969, après le départ du père Van Den Boom, le groupe procéda à d’autres

enregistrements au studio Télé Star (Ratelexoo) pour le compte de l’OZRT.

 

3. Par la suite, le ministère de la culture et Arts édita un album intitulé :« Chants

patriotiques ».

 

4. Kiamwangana Mateta lui emboîta le pas en éditant un album de 4 chansons sans signatures

d’un contrat avec le groupe.

 

B. CONSTAT

 

Votre Commission constate que l’artiste concerné non jamais bénéficié de leurs droits. Cette

situation est favorisée par l’inexistence d’une politique approprié en matière de protection de

la main d’oeuvre artistique.

Cette inexistence se trouve essentiellement à la base de l’exploitation de nos artistes aussi bien

à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays.

 

C. PROPOSITIONS

 

Votre Commission propose :

 

1. que l’Etat Zaïrois exige la réhabilitation des « petits chanteurs » dans leurs droits, en ce qui

concerne la paternité des oeuvres éditées par Van Den Boom et le payement des droits

d’auteurs sur les éditées et diffusées.

 

2. que le ministère de la culture, l’OZRT et l’Editeur Kiamwanga Mateta fasse renter dans

leurs droits les artistes exploités en leur payant également leurs droits d’auteurs sur les oeuvres

éditées et diffusées.

 

12. AFFAIRE ARTISTE MBO ASHILAKO C/GERARD MADIATA

 

A. FAITS.

En 1991, Mr Gérard Madiata organise un concours de chanson dénommé « 4ème festival de la

chanson », dont le premier prix est remporté par l’artiste MBO ASHILAKO.

Au lieu et place d’une coupe et d’un montant de 1.500.000Z offert par le ministre de la

culture, d’un billet kin-Bruxelles-Kin offert par Air Zaïre et de 26 cassiers de boisson

primus don de la Bralima, l’organisateur lui remit uniquement la coupe et le don de

1.500.000Z no payé jusqu’à ce jour.

Lors de sa comparution devant votre Commission Mr MADIATA invoqua les difficultés de

dernière minute connues dans l’organisation du concours suite à la non concrétisation par les

sponsors de leurs processus.

 

B.CONSTAT

 

Après examen du dossier et audition des principaux sponsors de la manifestation, dont la

Bralima et l’Air-Zaïre, votre Commission fait le constat suivant :

1. l’organisation du concours, dénommé 4ème Festival de la chanson a aboutit à la

confusion faute d’un protocole fixant les droits et les devoirs des organisateurs et des

lauréats.

 

2. Le retrait en dernière minute du sponsor Air-Zaïre.

 

3. L’organisateur a trompé la bonne foi des sponsors en s’appropriant les prix mis à sa

disposition, sous prétexte de récupérer les frais d’organisation.

4. Le ministère de la culture et l’Autorité Urbain font montre d’un lasser aller total dans

l’application des règlements en vigueur sur l’organisation des concours.


C . PROPOSITIONS

 

Votre Commission propose :

 

1. le rétablissement dans l’immédiat de l’Artiste MBO ASHILAKO dans ses droits par

l’organisateur du concours, à savoir la remise du prix du ministère de la culture d’une

valeur de 1.500.000 Z en 1991 à et les 26 cassiers de la bière primus, don de la

Bralima effectivement réceptionnés par Mr MADIATA.

 

2. la réprimande à l’endroit de l’organisateur MADIATA, afin d’éviter toute récidive à

l’avenir.

 

3. le rappel à l’ordre au ministère de la culture et des Arts et au gouverneur de la ville de

Kinshasa afin que désormais des dispositions réglementaires en matière de concours

soient sauvegardées.

 

13. AFFAIRE NDUNGI MAMBIMBI ALIAS MASUMU

 

A. FAITS

 

Votre Commission a été saisie d’une demande de recours de l’intéressé pour avoir été

suspendu de toutes ses fonctions avec privation de salaire de l’OZRT en date du 17 Août

1980, pour une prétendue appartenance au comité de Front patriotique suivant une

information diffusée par l’hebdomadaire des sports « champion du Zaïre ».

B. CONSTAT

 

Il s’avère que cette suspension produite des effets jusqu’à ce jour au mépris des dispositions

du code de travail qui fixent un maximum de 3mois.

En sus à la date de al suspension ledit parti n’était pas encore reconnu et ne le sera que 6mois

plus tard, c'est-à-dire, en février 1991. A la publication de l’acte d’agrément de ce parti le

nommé MASUMU ne figure pas parmi les organisateurs ni les même parmi les membres du

directoire.

 

C. PROPOSITIONS

Compte de ces abus qui relèvent manifestement un règlement de compte, votre Commission

recommande la réhabilitation de monsieur NDUNGI MABIMBI Alias MASUMU dans ses

droits et fonctions à l’OZRT, notamment que le payement de son salaire avec effets

rétroactifs.

 

14) CAS GROUPE INTORE NATIONAL

 

A. FAITS

 

Votre Commission a été saisie d’une plainte de Mr MUKENGERA KURAHIZAMUNGANDI

Président du groupe de danse traditionnelle INTORE –NATIONAL ,relative

au triple payement d’une somme de 4.825.000.000 de Zaïres à titre de prestation de son

groupe à l’occasion de la visite au Zaïre de sa sainteté le pape JEAN PAUL II en 1980, à la

manifestation du 4ème congrès ordinaire du MPR et aussi à une location des costumes et

accessoires de danses traditionnelles par le Balais National du Zaïre en 1975.

 

B. CONSTAT

 

Le dossier n’est pas documenté.

 

C. PROPOSITIONS

 

Votre Commission propose de transmettre le dossier à Commission juridique pour une étude

approfondie.

Votre Commission a été également saisie d’autres dossiers dont l’instruction reste ouverte.

Pour ce faire, ils seront transmis pour disposition et compétence à l’organe de la CNS chargé

du règlement des contentieux. Il s’agit, notamment de :

 

15) Affaires ELYA contre le producteur du film BAKANJA

 

L’intéressé, après une audition devant votre Commission n’a pas appelé les éléments

d’informations lui exigées par la Commission.

100

 

16) Dossier Prophète KIMBANGU relatif à son jugement

 

Le secrétaire général de l’Eglise Kimbanguiste, monsieur LUNTANDILA a promis, en vain,

d’apporter les documents y afférents.

 

 

V. DANS LE DOMAINE CULTUREL ET ARTISTIQUE

 

Votre commission a dégagé les constats et les perspectives suivants :

 

A. DES CONSTATS

1. Le statut dans lequel la culture a été confinée pendant la première et la

deuxième République constitue l’un des aspects les plus lamentables de notre

évolution nationale au cours de ces trois décennies d’indépendance. La culture

fut un domaine totalement délaissée parce que méconnue et minimisée, elle

n’était évoquée que pure conformisme, pour faire plaisir à des individus ou

pour être exhibée aux yeux de quelques étrangers. Aussi sera-t-elle incomprise

jusqu’à nos jours, tant sur sa finalité véritable que sur son rôle au sien de la

société. De la sorte, il n’ y a eu ni politique culturelle véritable, ni volonté

de mise en place d’une telle politique.

 

2. la deuxième République malgré l’accalmie qu’elle prétend avoir instaurée et

maintenue au cours d’un quinquennat et de trois septennats successifs, n’a pas

été capable, elle non plus, d’amorcer une action décisive dans le domaine. En

effet, l’examen de la pratique culturelle au cours du quart de siècle de la

deuxième République conduit à des constats malheureux suivants : absence

d’une législation adéquate et cohérente en matière culturelle, inexistence d’un

statut pour artiste, animateur culturels et créateurs d’esprit voué alors à la

mendicité, marginalisation des langues locales et des langues nationales,

l’absence totale des monuments immortalisant les hauts faits de la vie

nationale à quelques rares exceptions près. Les institution s culturelles ellesmêmes

paraissent essoufflées et atteintes d’anémie, y compris le ministère

chargé des questions culturelles qui fut réduit pendant ces longues années à

tenir la dernière place dans l’hiérarchie gouvernementale.

 

3. Certes la deuxième République s’est félicité d’avoir mis sur place une

politique dite de recours à l’authenticité. Mais ce projet idéologique, dans son

vécu, n’a été qu’une stratégie efficace d’aliénation des masses au service du

culte de la personnalité et une manière sournoise d’inaugurer le règne des antivaleurs.

A ce compte là, on doit reconnaître que l’authenticité fut en définitive

l’instrument du sous développement culturel du pays, tant dans son projet que

dans sa finalisation. En effet dans son intention de mettre le génie de tout un

peuple à la merci d’un individu, ce projet idéologique a été une manière de

cultiver l’unanimisme, d’imposer le terrorisme intellectuel et de confisquer le

droit du peuple à l’initiative ;en cela, il a été ni plus ni moins une atteinte au

respect de la personne humaine pourtant considérée par nos traditions

ancestrales comme étant la valeur suprême, le lieu de convergence de toutes

les préoccupations de la communauté. Dans ces implications concrètes, ce

mouvement ne s’est nullement embrassé de s’ériger en instance iconoclaste

de notre héritage du passé qu’il a galvaudé, désacralisé, falsifié et manipulé à

souhait comme dans le cas du Djalelo chanson héroïque de l’empire Luba

devenu, comme par enchantement, hymne authentique au dictateur MOBUTU.

L’authenticité Mobutiste est donc condamnable ; elle l’est encore davantage

pour avoir étouffé et conditionné la créativité artistique, prostitué les artistes et

les animateurs culturels, pour les avoirs obligé à tenir les rôles de « fou du

roi » ou de « troubadours de la cour » afin d’assurer leur subsistance .

 

4. Qu’en retiendront les générations montantes ?

Nul ne le sait, il demeure cependant évident que les recours à l’authenticité

qui nous fut imposé sans ménagement s’est spécialisé dans la culte de

l’accessoire en tant que véritable socle de la dictature, au lieu de cerner

l’essentiel et de pérenniser l’esprit et non la lettre. En cela, contribué à

ridiculiser nos traditions aux yeux du monde et à compromettre d’avance toute

démarche future de prise en compte systématique de l’expérience du passé

dans la perspective de l’élaboration du future ; cette complicité par ailleurs par

l’essor remarquable qu’à connu l’extraversion politique, économique et

culturelle au cours de cette période de dictature Mobutiste.

 

5. Il n’est donc guerre étonnant qu le M.P.R., Parti-Etat, cette entreprise

politique qui a géré l’humanisme national, ait abouti à la catastrophe, pour avoir ignoré et

travesti la culture et pour l’avoir détourné de son rôle prépondérant dans le processus de

formation et de consolidation d’une nation. En effet comme l’a rappelé la déclaration de

Mexico sur les politiques culturelles, la culture constitue précisément cette dimension qui

restitue à l’homme sa capacité de réflexion sur lui-même. « C’est celle qui fait de nous des

êtres spécifiquement humains, rationnels, critiques et éthiquement engagés. C’est par elle que

l’homme s’exprime, prend conscience de lui-même, se reconnaît comme projet inachevé,

remet en question ses propres réalisations, recherche inlassablement de nouvelles

significations et crée des oeuvres qui le transcende »

La culture c’est donc le fondement de la vie d’un peuple dont l’identité se trouve inscrite

intimement dans son sens de créativité et su les réalisations qui en découlent : mode de

subsistance, forme d’organisation, vision du monde, comportement social. La culture c’est

tout cet ensemble de traits distincts, fruits de l’invention de l’homme.

 

B. DES PERSPECTIVES D’AVENIR POUR LA 3EME REPUBLIQUE

 

1. Quel mode de gestion imprimer à la culture nationale au Zaïre ?

La politique culturelle s’entend comme une composante de la politique globale. Et cette

dernière n’est en elle-même que culture comme l’a noté judicieusement L.S. SENGHOR

quand il affirme : « le but ultime de la politique c’est la culture ». Définie comme étant la

manière dont est reconnu et favorisé, à travers l’ensemble des mesures de l’organisation et du

développement économique et social, le mouvement créateur de chaque membre de la société

et de la société elle-même, la politique culturelle postule nécessairement l’engagement et la

participation de tous, peuple et gouvernement car sa finalité majeur est de permettre à

l’homme Zaïrois d’accéder au mieux- être social et éthique et sa volonté de prétendre à un

authentique développement, compris comme étant la concrétisation des aspirations positives

des membres qui la constituent. A cette fin, la politique culturelle nationale devrait avoir pour

principal objectif :

- de raffermir l’identité nationale dans ses expressions multiples et

diversifiées, au-delà des convulsions et des vicissitudes de l’histoire ;

- de promouvoir et de soutenir la révolution de la pensée ;

- et en fin de mobiliser toutes les énergies disponibles dans la mise en valeur

des ressources matérielles et spirituelles en place.

 

2. telle prévision requiert, pour sa réalisation, une stratégie éprouvée, basée sur cette arme

efficace qu’est la démocratie et qui, fort heureusement, fait actuellement l’objet d’une

sérieuse appropriation. La démocratisation de la culture se définit donc comme éveil de la

créativité populaire et exigence de la participation de tous, dans la conception comme dans la

réalisation des programmes.

Elle a pour corollaire la régionalisation et la décentralisation de la gestion et, investissement,

la prise en compte des toutes les particularités constitutives de l’identité commune. En

d’autres mots, la démocratisation de la culture, c’est la culture par tous, pour tous et

partout .

 

3. Si la politique culturelle peut être saisie dans sa finalité globale, celle-ci ne connaît pas

moins plusieurs diversifications possibles suivant les contextes, les circonstances et les

motivations du moment. Quelques axes prioritaires sont à prendre en compte, en raison du fait

qu’ils couvrent les territoires les plus essentiels de l’espace culturel.

Il s’agit notamment de la conscience de l’identité culturelle et de sa préservation ; de la

conservation et de la mise en valeur du patrimoine national ; de la promotion de la

créativité culturelle et artistique ; du paysage des industries culturelles ; de la circulation

des biens et de la coopération culturelle ; des langues nationales ; de l’enseignement des

arts, enfin de l’administration et de la gestion de la culture.

Autant de domaines qui s’offrent à l’intention du planificateur du développement culturel au

Zaïre.

 

L’identité Zaïrois qui se définit à la fois au singulier et au pluriel doit être en quête d’un juste

équilibre pour que l’unité oit assumée dans le respect de la diversité. Cette identité qui ne

signifie nullement passéisme et immobilisme requiert le concours des industries culturelles et

autres supports de production moderne pour la mise en valeur de toutes les capacités à la

création disponibles. Mais cette démarche est elle-même soumise à l’exigence de la

programmation et de la planification. Elle suppose par ailleurs d’être prise en charge tant par

la législation que par l’administration qui, au demeurant, possède ses propres entreprises

culturelles tant de services, de production que financement.

Soulignons enfin que toute identité culturelle est susceptible d’être enrichie par le dialogue,

l’échange te le contact avec d’autres traditions et d’autres valeurs de civilisation. Dans

l’isolement elle avouée à l’épuisement et à l’étiolement.

En cela, la coopération culturelle est d’une nécessité impérieuse ; non seulement elles assure

la paix et garantie la compréhension entre peuple, mais elle contribue à l’affermissement de la

conscience de l’identité particulière à la société à condition que ses effets soient conservés

dans leur jus proposition et qu’ils n’aliènent pas le processus interne de création.

Comme on le voit, la culture est l’un des droits fondamentaux de l’homme au même titre que

le droit à l’éducation et à la vie. C’est pourquoi l’Etat a l’obligation d’assurer le financement

direct et indirect de la culture.

L’analyse des ces différentes questions sur la lancée des déclarations des parties politiques,

des institutions publiques et des multiples instances de la société civile ont conduit à la

formulation des projets ci-après de recommandation et des actes.

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