Quelques hommes en noir du football kinois
Quelques hommes en noir du football kinois
Kinshasa a été le plus grand pourvoyeur des arbitres du pays. A la faveur de son statut de capitale, elle a offert beaucoup d’arbitres internationaux à la Fécofa. L’Askin (Association sportive de Kinshasa) d’abord puis l’Afkin (Association de football de Kinshasa) et enfin la Lifkin (ligue de football de Kinshasa) qui organisait le championnat de la capitale a vu ses arbitres officier nombre des matches amicaux tant des Léopards que ceux livrés par les grandes équipes de la capitale. Beaucoup parmi eux ont sifflé des matches au niveau de la Caf ou de la Fifa pour les rencontres des éliminatoires de différentes éditions de la Coupe du monde. Voici quelques noms.
NZOI
Un des pionniers de l’arbitrage congolais. Il a presté dans les années 50 dans ce qui est encore le championnat de Léopoldville. On le trouve sur la photo-souvenir prise lors du match qui opposa la sélection de Léo à l’Union Saint-Gilloise en 1957 à Léopoldville.
PHILIPPE FULA
Premier arbitre international congolais et un des meilleurs sifflet du pays, il est choisi par la CAF pour faire partie de l’équipe arbitrale de la 5e CAN en Tunisie . Ils sont huit arbitres pour huit matches. A Lui, revient l’insigne honneur d’officier le match d’ouverture entre le pays organisateur, la Tunisie, et l’Éthiopie le 12 novembre 1965. Il compte aussi à son actif la rencontre Léopards-Santos du roi Pelé le 2 juin 1967 (1 – 2).
MUAMBA KABUE, il a officié le match Léopards B – Santos en 1969 (0 – 2). Actif encore dans les années 70, il a arbitré une rencontre comptant pour les éliminatoires, zone Afrique, de la Coupe du monde 1978.
ISIDORE LIBAMBU, arbitre international reconverti consultant sportif à la télé, il donnait ses points de vue sur l’arbitrage lors de grandes rencontres. Il réside à Charleroi.
MAHOMBE
Il a officié le match Léopards – Santos en 1969 (3-2). De ce match. Certains affirment qu’il aurait favorisé le onze national congolais. Mayanga qui avait donné la passe décisive à Kalala, aurait été hors-jeu. D’ailleurs, balle aux pieds Adelar avait gelé sa progression. Il n’avait servi Kalala que lorsque les défenseurs brésiliens s’étaient repliés en catastrophe dans leur camp.
EUBÈNE LUBOYA
Il fut aussi journaliste sportif à la RTNC en langue tshiluba et reporter au journal Le Progrès. Il est l’auteur d’un livre : Sports, loisirs en RDC et dans le monde, paru aux éditions Okapi en 1970.
KABAMBA wa ODIA
Cet arbitre international congolais a défrayé la chronique en Côte d’Ivoire un certain 24 octobre 1976. Il a officié la demi-finale aller à Bouaké entre l’ASEC Mimosas et le Hafia FC. Selon les Guinéens, il aurait été à la fois partial et complaisant à l’égard des Ivoiriens qui avaient remporté la première manche sur le score de 3 - 0. Deux semaines plus tard, sur son terrain, l’ogre guinéen remonta la pente en gagnant par 5 – 0. En guinée, le match de Bouaké qui a été une véritable tragédie pour le pays, est à jamais gravé dans la mémoire collective. Depuis, l’image des arbitres zaïrois avait été écornée et la Fécofa en avait eu à son compte. Dans les années 80, Mobutu fera de lui son ministre des Sports et loisirs.
Samuel Malonga