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Publié par Messager

  

Le football de Léo des années 1960 (Troisième partie) : V-Club, Daring et Dragons, des véritables familles sportives

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C’est pour nous aujourd’hui, l’occasion de vous rappeler toutes ces formations dites de seconde zone qui évoluaient au championnat de Léo dans le sillage des trois grandes formations de la capitale. Comme dans un triangle nucléaire où chaque extrémité constitue un point de forte concentration, Kinshasa et son football était dominé par un trio de choc qui a perdu son originalité depuis que le FC Dragons a cessé de jouer les premiers rôles. Pour les habitués des stades, Daring avait sous sa coupe les équipes Union, Mikado et Espoir de Léo. V-Club entretenait des bonnes relations avec Vaticano et V-Sports. Tandis que Dragons était le  parrain de Léo Sports et Olympic. Des équipes comme Liège (qui prendra plus tard le nom de Etoile du Congo), Foudre, Himalaya, Nomades, Racing de Matete ou Sainte Thérèse de Ndjili, tout en adoptant une neutralité positive, étaient parfois influencés par la tendance affichée ou non de leurs dirigeants.

 

Considérés comme les pépinières naturelles de leurs équipes fanions, plusieurs joueurs du FC Union Infanterie, Mikado et Espoir ont terminés leurs carrières dans Daring. Paul Bonga Bonga, Androkwa, Damena Damar, Mombito pour ne citer que ceux-là, avaient transité par le FC Union avant d’intégrer le team vert blanc. Mampuya Lepère, Pala, Makiadi Castello, Kalondji Amalphi, Mana Krubondo, ont fait autant et ont suivi cet exemple… Cela ne va pourtant pas empêcher Mbuya, Jean Bisi, Diasonama Moreau, Raph Mayiwanga et le frêle Jaques Bokoko (considéré comme le latéral gauche qui savait, comment empêcher Saïo Mokili de tourner en rond), ou Masta Doula et autres Lembi Lemons de revêtir les maillots vert et noir. Pour votre information, Amalphi, Makiadi, Donglish, Lemons sont des anciens de Mikado, alors que Mana et Delo avaient débuté leurs carrières dans Espoir de Léo.

 

Vaticano qui portait les couleurs bleu et noir était considéré à juste titre comme l’équipe cadette de V-Club, comme l’est aujourd’hui Don Bosco par rapport à Mazembe. Vaticano dont le niveau de jeu était très appréciable, disposait à cette époque lointaine de l’un des meilleurs gardiens de buts de sa génération. Vieux Paul Tandu qui aurait sans nul doute terminé sa carrière dans V-Club fut obligé, la peine dans l’âme de rentrer chez lui à Brazzaville en compagnie de Trois Hommes et Ndjo Léa. Si les deux Unionistes furent incorporés au sein de l’équipe de Patronage Sainte Anne, Bana Nzambe, Vieux Paulin, fut par contre recruté par les dirigeants de Renaissance Cara « Malembe ». Tandu justifia sa grande classe et tout le bien dont on disait de lui au stade de la Révolution et finit par rivaliser avec Matshima des Diables Noirs « Yaka dia Mama » au poste de goal keeper des Diables Rouges, l’équipe nationale du Congo Brazzaville.

 

Vaticano, c’était aussi l’équipe de Diantela. Un demi-défensif qui était à lui seul, le dépositaire du jeu de son équipe. C’est le plus naturellement du monde que cet excellent joueur de milieu du terrain et qui était déjà titulaire dans l’équipe nationale de la RDC fut transféré par le président Zere dans V-Club. Avec son départ, malgré la présence de Kimbandu, Décante, Monteiro, Mipro, Mavuluka Jogo, Kinzunga Ricky et de la légion des joueurs venus de Mbanza Ngungu composée des frères Kintaudi (Georges et Léon), de Mbumba de Masquin, et Zinu Mulongo, les protégés du Président Zere Makangila finirent par perdre leur statut de club phare au championnat. Lentement mais surement, ils finirent par disparaître de la circulation.

Un fait majeur mérite aussi d’être signalé au sujet des équipes faisant partie du clan vert noir. V-Sport, une équipe atypique avec des joueurs comme Malolo Buffalo, un joueur au comportement très belliqueux provoqua une bagarre  généralisée après une défaite enregistrée par leur équipe au Stade Roi Baudouin. Une fois de plus, le comité exécutif de l’AFLEO qui appliquait scrupuleusement la loi, ne badina pas avec les règlements. Cette équipe fut radiée et ces joueurs autorisés de s’affilier dans les clubs de leurs choix. Ainsi, Maître Nkoko et Martin Tuntu furent recrutés par Daring, tandis que Jeff Kibonge alias Gento et autres Mossimi furent récupérés par leur équipe fanion. Ce malheureux concours de circonstance fut très profitable aux Dauphins Noirs qui furent gâtés par l’arrivée de Kibonge. Celui-ci  va constituer avec Luc Mawa, l’un des duos d’attaquants les plus percutants qui ont redoré le blason de cette équipe. C’est cette nouvelle génération qui a enfanté la fameuse attaque mitraillette qui restera sans nul doute la plus grande promotion de Bana Véa de tous les temps.

 

A chaque règle, il y a toujours des exceptions. Léo Sports, c’est l’équipe de Bana Léo II, aujourd’hui Kintambo. Très fier de leur équipe, des joueurs comme Mabela alias Patron, qui jouait au poste d’arrière central, n’avait jamais quitté son équipe. Malgré son statut d’international et de capitaine de l’équipe nationale des Lions, il résista aux chants de sirène et termina sa belle carrière dans son club formateur. Dans cette équipe de Léo Sports, on se souviendra aussi d’un joueur de très grande classe qui répondait au nom de Nsimba alias Machine. Ce joueur n’hésita pas de se mettre à la disposition des autorités du pays dans l’encadrement des jeunes footballeurs en herbe qui évoluaient au sein de l’ASIC.  Par contre Pembele Ngunza alias Tchang Laï du FC Olympic, l’un des meilleurs joueurs que nous avons vu à Kinshasa, un jongleur émérite dont la classe et le talent ne laissait personne indifférent ; il n’hésita pas de rejoindre l’équipe des rouge et or, avant de s’affilier dans Daring Faucon où il fit voir des vertes et pas mûres à ces adversaires…

 

Jean KOKE MIEZI

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P
<br /> <br /> Encore une fois merci beaucoup mon cher frere Jean pour tes histoires fantastiques sur le retrospectif du football congolais, je connais le gardien de buts Ezando vers les annees 60 au moment ou<br /> il jouait encore dans le f.c Air Congo avec quelques vieux  de la commune de  Barumbu, je citerai, vieux Antoine, vieux ADRIEN BOBUTAKA, VIEUX DIAVOVOKA, le grand frere de<br /> Diavovoka de Imana, vieux PELE , etc... et quelqus annees apres notre vieux EZANDO ETAIT TRANSFERE AU F.C MIKADO AVANT D'ALLER GARDER LES PERCHES DANS V.CLUB OU LE SOBRIQUET<br /> DE TELEVISION LUI FUT COLLE C'ETAIT VERS LA FIN DES ANNEES 60. <br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Le football de Léo des années 1960 (4ème partie)<br /> <br /> <br /> Année 1964 : Le retour de Dragons aux affaires<br /> <br /> <br /> et la grande envolée de Bana Véa<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Précédée par une tonitruante campagne de presse menée avec pompe par quelques journalistes d’obédience<br /> V-Clubienne, l’année 1964 démarra pour les vert-noir sur des chapeaux de roue. En effet, après avoir frôlé la relégation en 1963, et voulant justifier leur sobriquet de Bana Mbongo, les<br /> grands donateurs de ce club ne vont pas lésiner sur les moyens pour assurer une réhabilitation rapide de leur équipe.  Après la traditionnelle<br /> réunion de famille tenue chez Mingiedi Mbala, ils entreprirent une grande opération de recrutement à grands frais des nouveaux joueurs. Avec cette politique de charme opérée en direction<br /> de leurs supporters, c’est avec un moral gonflé à bloc que les nouveaux dirigeants vont relancer cette merveilleuse machine confiée entre les mains expertes de Mfumu Ntaku, de son vrai<br /> nom Aponga. Ainsi naquit « l’AS V-Club Nouvelle formule ». Isaac Koko Kizubanata, Eddy Mavomo, Branly Ntukadi, Kitemona Nsilu et autres Lucien Tshimpumpu vont ainsi consacrés plusieurs articles sur le renouveau de ce<br /> club complètement requinqué et qui réussit sans coup férir à changer son look. Avec l’arrivée des joueurs comme Kibonge dit Gento, Balonga Bekao, Luyeye Commando, Nkoko Biscouri,<br /> Limbati Haut Commandement, Musungu, Mange (Général), Bakekole alias Lumumba, Lufutuka Mobylette, Muniangu Petit Vincent, les dauphins noirs vont sonner l’hallali et confirmer toutes les<br /> belles choses qu’on prédisait de cette génération.<br /> <br /> <br /> Mais au finish, 1964 connaîtra, nous l’avons déjà dit, la consécration des monstres qui réussirent à<br /> bâtir à partir des parcs une machine très redoutable qui remporta de belle manière le titre de la saison. Cette troupe du président Apenela était au propre comme au figuré irrésistible.<br /> Elle va devenir la bête noire de Daring qui va croupir sous son joug durant des longues années. Ce fut une belle revanche pour les Monstres Du Sang et Or qui pouvaient finalement repartir<br /> sur des bonnes bases. Mokili Saïo, transfuge de Malekesa de Kisangani fut le grand artisan de cette réussite. Insaisissable sur le terrain, ce joueur solidement ancré sur ces deux jambes<br /> justifia au sein de sa nouvelle équipe toute la confiance qu’on avait placée en lui depuis les parcs où il avait eu le temps de s’acclimater avec le jeu très endurci de sa nouvelle<br /> formation qui disposait d’une défense ressemblant à un mur en béton. Solidement ancré sur ses deux jambes, Ntinu Saïo, un dribbleur émérite fut sacré le meilleur joueur de la saison. On<br /> dirait qu’il fut un véritable poison pour toutes les défenses des équipes adverses qu’il croisait sur son chemin. Pour neutraliser cet attaquant dont la vélocité n’avait pas de pareil,<br /> les entraineurs devait inventer des stratégies pour faire face à ce monstre sacré. Dans ce registre, seul, le frêle Jacques Bokoko, le latéral gauche du FC Union avait trouvé la faille<br /> dans les dribbles de Saïo et savait comment le contenir. Cela lui valut une année plus tard, son transfert dans Vita Club où il fut utilisé dans le couloir gauche de la défense des<br /> vert-noirs.<br /> <br /> <br /> L’histoire ayant toujours horreur du vide, un nouveau maître va effectuer son apparition sur la scène du<br /> football congolais en 1964. A dater de cette année-la, le public sportif kinois va découvrir et s’habituer avec la présence ininterrompue du TP Englebert Mazembe de Lubumbashi<br /> « Badianguena ». Cette formation va effectuer sa remarquable entrée sur la scène sportive congolaise qu’il continue à dominer jusqu’à ce jour, reléguant au second plan le FC<br /> Saint Eloi Lupopo, l’équipe qui était jusque-là, la mieux connue des kinois. Nous avons ainsi fait la connaissance des joueurs pétris de talents tels que : Kalala Mukendi dit Yaoundé,<br /> Kazadi le gardien volant et sa doublure Kalambay, Katumba Bande Rouge, Ngoy, Mwepu, Saïdi alias Suisse, Mulenda, Tshinabu Brinch, Kabeya Tchotcho,  Kalonzo, Nyembo alias Toyota, et autres Kapata Dix Sengi et plus tard tous ces joueurs qui ont toujours fait la fierté de notre pays. Champion du Congo<br /> au détriment des Monstres, le TP Englebert soutenu par toutes les équipes de Kinshasa, réalisa un excellent parcours en Coupe d’Afrique des Clubs Champions (ancienne formule) où il<br /> parvint sans coup férir à inscrire son nom dans le palmarès et cercle fermé des Champions d’Afrique des clubs.<br /> <br /> <br /> Entretemps à Kinshasa, il a fallu attendre l’année 1965 pour que la joie revienne complètement dans les<br /> rangs des V-Clubiens. Bénéficiant cette fois-ci des services de M. Desacres, un entraîneur expatrié qui avait fait auparavant ses preuves dans l’encadrement technique de l’équipe des<br /> aviateurs, le FC Mikado, ce technicien débarqua dans l’AS V-club, flanqué de Ezando alias Télévision, son gardien de buts fétiche. Entretemps, les dirigeants de cette équipe vont<br /> continuer leur travail en renforçant leur club avec des nouveaux joueurs aguerris et pétris de talents. Avec l’arrivée du percutant avant centre Jean Kembo que les vert noirs iront<br /> chercher à Kisantu dans le Bas Congo au sein du FC Dragons de cette localité, les protégés de Mfumu Ntaku pouvaient enfin respirer, car ils venaient de dénicher l’oiseau rare, juste au<br /> moment où ployant sous le poids de l’âge, l’étoile de Luc Mawa commençait à péricliter. Avec Petit Jean « Monsieur But » à la pointe de sa ligne d’attaque, à laquelle il fallait<br /> ajouter les précieux renforts de Mavuba, Freddy Mayaula alias Trouet et<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> C'est avec beaucoup de plaisir teinté de nostalgie que j'ai lu l'article de notre frère Jean Koke ce matin. En tout cas ce frère est une bibliothèque vivante. Son récit sur le passé est nette et<br /> précise. Son sujet sur les équipes pépinières est captivante. Qu'il me soit permis d'ajouter que le joueur Mabela avait un deuxième surnom: "Routier". Il fut plusieurs fois appelé dans la<br /> sélection de Léopoldville.<br /> <br /> <br /> En ce qui concerne le commentaire de notre ami Adei Toko, je dirais que ce dernier m'a coupé l'herbe sous les pieds. Je voulais réagir dans le même sens que lui. j'estime que son commentaire<br /> mérite un article séparé. Dans son chapeau j'ajouterai quelques noms des autres joueurs qui peuvent être considéré comme rebelles, à l'instar de Roger Kalambay , ancien défenseur de Daring qui<br /> avait fini par s'affilier dans V.Club.<br /> <br /> <br /> En ce qui concene Adelar et Tex Mbungu, le premier était tellement marqué par sa tendance Imanienne au point où souvent, il n'arrivait jamais à tirer son épingle du jeu lors des rencontres<br /> Daring-V.Club. Celui qui s'était totalement émancipé de l'emprise de son ancienne équipe est Tex, qui s'était permis de narguer V.Club en marquant deux buts lors d'une rencontre Daring-V.Club. ce<br /> qui avaient beaucoup énervé les fanatiques de V.Club.<br /> <br /> <br /> Messager<br /> <br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> Cette histoire de famille élargie ou d'obédience a été terrible à cette époque, je me rappelle que quelques temps après la dissolution de V-sports, Vclub avait monté sa propre pépinière en<br /> l'occurence Vclub 2 et Mayanga Adelar fut un des animateurs de cette réserve véclubienne mais son coeur battait pour Daring. En 1965 le club vert et blanc avait connu une année difficile et BILAF<br /> qui était élu président se devait de recruter des jeunes,en 1966 il va donc braver la fameuse loi d'obédience en recutant NGUNZA chang laï(Olympic) un joueur qui normalement était destiné à<br /> Dragons, puis il va chercher MAYANGA dans Vclub 2 et enfin ira débusquer KIDUMU à Thysville(Mbanza Ngungu).Quelques jours avant le début du championnat 66, les trois recrues vont faire de toutes<br /> les couleurs à l'équipe des Diables Noirs au cours d'un match amical disputé à Kinshasa. Mayanga avait étonné par son football limpide et surtout par sa virévoltance à l'aile gauche. L'équipe de<br /> Vclub décida de ne pas le laisser évoluer dans Daring et la guerre des papiers fut déclenché mais Vclub l'emportera tout de même et commença à aligner Mayanga à partir de 1967. les années<br /> passèrent et nous sommes en 1970 et Vclub recrute MBUNGU Tex, joueur de ESPOIRS donc destiné à Daring mais Vclub prend le risque de l'aligner en championnat; c'est alors que Gaby Nsayi devenu<br /> sécretaire de Daring écrit à l'ASKIN pour faire valoir la loi d'obédience. Vclub perdra de ce fait 11 points, Mbungu Tex rejoindra le team vert et blanc et deviendra même la bête noire des bana<br /> Véa au cours des joutes qui suivront à cause des huées qu'il subissait de la part des supporters de son ancien club. Notons enfin qu'avec l'arrivée de Mbungu Tex, Chang Laï quittait Daring pour<br /> rentrer dans son ancien club et rejoindra les rouge et or en 1971. Pour les Kinois de l'époque on se rappellera que entre Apenela et Bilaf le recrutement de Kidumu Raoul il y a eu semble t-il<br /> mort d'homme en la personne du chauffeur du vice président des Dragons(Majos). Ce même KIDUMU qui deviendra un joueur emblématique car il est le seul joueur congolais à avoir participé à 5 coupes<br /> d'Afrique des nations sans discontinuer. Il a remporté la CAN en 1968 en Ethiopie,il a échoué au Soudan en 1970, il était demi finaliste au Cameroun en 1972, il remporte à nouveau la CAN en<br /> Egypte en 1974 et va enfin arrêter sa carrière internationale à la CAN 1976 au Nigéria. Avec Kakoko il avait consitué un duo de légende un peu à la manière de Mawa et Kibonge de la belle époque.<br /> <br /> <br /> <br />
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