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Publié par Messager

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Sportifs  et musiciens face aux pratiques fétichistes

 

Yakani, par Soki vangu et Bella-Bella

 

 

Mon Cher Ndombasi,

Hier, aujourd’hui et demain, les sportifs et les musiciens ne se départiront jamais de ces pratiques, quels que soient leurs talents et leur classe. Pour les uns, ils fréquentent les chambres noires pour grimper au sommet. D’autres le font pour se protéger… Suivez !  

Léopards 74Krubondo, Krubondo !!! C’est le surnom ou cri de guerre collé à Mana Mambuene, le ventilateur de Daring Imana Matiti Mabe. Ce joueur qui fit partie du groupe des Léopards Mundialistes de 1974, fut désigné lors de la phase finale disputé en Allemagne comme le meilleur demi défensif durant la phase des poules. A ce titre, il fut retenu dans le « Onze-type » publié par France football dans la mesure où sa grande classe avait ébloui les meilleurs journalistes du monde qui avaient couvert cette compétition.

Krubondo, Krubondo !!!

C’est aussi par ce cri que « De Vangu », Soki Vangu pour les anciens de Bella Bella envoutaient les nombreux mélomanes et inconditionnels de cet orchestre qui a dominé la scène musicale dans les années 70. Dans sa période de gloire, aucun orchestre kinois n’a réussi à l’affronter en fara-fara.

Les habitués des concerts savent que les grandes vedettes arrivent toujours au concert après minuit. Lorsque dans sa période de gloire, Mana pointait son nez sur le lieu de production de cet ensemble musical, comme par enchantement, Soki Vangu l’accueillait avec ce cri d’animation de Krubondo, Krubondo. Plusieurs fans de cet ensemble racontaient en coulisse que c’était sa façon d’invoquer les dieux qui assuraient la gloire à son ensemble. On disait aussi que Pereira y était pour quelque chose. Je ne veux pas en dire plus.

Le Grand Maître Luambo Makiadi, Franco de Mi Amor était un homme exceptionnel et doté des pouvoirs surnaturels qui faisaient peur à ces concurrents. Voici une anecdote riche en enseignements qui confirme que le succès et la gloire n’arrive pas par hasard. Le TP Zembe Zembe de Kisantu fut dès son apparition sur la scène musicale une véritable foudre de guerre. Précédée par une tonitruante publicité orchestrée de main de maître par Mateta Kanda et Ignace Mabeka, deux fils du terroir, Kisantu devint le lieu de villégiature de plusieurs kinois qui, chaque week-end s’évadaient dans cette  cité qu’on se plaisait de désigner comme la 25ème commune de Kinshasa.

C’est dans ces conditions que M. Mvuama alias Bombon Sucré organisa un double concert de cet orchestre dans le Bar qui portait son nom sur l’avenue Gambela à Kasa Vubu. La première production programmée le samedi se déroula dans une ambiance du tonnerre dans un bar plein comme un œuf. Le bonheur des uns faisant le malheur des autres, Ya Fuala qui trônait à l’autre extrémité de cette même avenue au bar « Un-Deux-Trois », broya du noir en jouant avec des chaises vides.

Le dimanche Zembe Zembe voulait rééditer son exploit de la veille et avant l’arrivée des musiciens, le bar était débordé par ce public qui voulait suivre la production endiablée des amis de Mujos. C’était mal connaître Franco qui quitta son antre de l’avennue Sendwe à pied et arrivé au croisement des avenues Gambela et Force publique, il contourna le fameux rond point et rentra calmement dans son bar où il commença à chauffer la guitare devant un public très restreint.   

Mais quelques temps après, au moment où les musiciens de Zembe Zembe voulaient démarrer leur concert, il se produisit une mésaventure au niveau des instruments dont le son était devenu inaudible. Malgré la dextérité de tous les techniciens présents sur le lieu, le mal était fait. Un à un, le public exaspéré, commença à sortir de Chez Bombon Sucré pour se rendre au sanctuaire du TP OK Jazz. A travers cette réaction, Franco prouva à tous les friands de la bonne musique, qu’on ne le nargue pas impunément  et qu’il restait le vrai maître à Kinshasa.

Enfin, la gué-guerre Vévé – Sosoliso fut saga inoubliable. Dès leur sortie sur scène, le Trio Madjesi annoncèrent la couleur en précisant que Ba bimi na mayi lelo. Kiamuangana, Nkua Ngolo zonso, Wa Zola Nzimbu, n’en revenait pas. Comment ces jeunes gens pouvaient le narguer jusqu’à se vanter de leur invulnérabilité. Avec le concours de son bras droit Tatu Mbafu, aidé dans cette sale besogne par Spartacus et Mabuse,  il réussit à briser le mythe des Madjesi…

 

Jean Koke Miezi

.©Mbokamosika 2012

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