MARTHE MADIBALA,Edenda (Miss) ya Léo
Puisque nous parlons des années '60, nous dédions Cisca , de Johnny Bokelo au Dr Augustin Odimba.
CISCA, par Johnny Bokelo et le Conga-Succès
Cet espace se veut un lieu de rencontres et d'échanges entre ressortissants de l'Afrique Centrale et Australe . Tout étranger connaissant ou voulant faire connaissance de cette partie de l'Afrique est le bienvenu. Nous y aborderons des sujets culturels en français, portugais, ou en lingala, selon les interlocuteurs . Notre devise:réduire la distance qui nous sépare du continent, par l'entretien de la mémoire collective, en recourant à notre musique dans toute sa diversité
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Publié par Messager
Puisque nous parlons des années '60, nous dédions Cisca , de Johnny Bokelo au Dr Augustin Odimba.
CISCA, par Johnny Bokelo et le Conga-Succès
MARTHE MADIBALA, Edenda (Miss) ya Léo
A l"heure où les archives de Dom Munsiensi, nous rappellent que Me Ngombe Baseko reste sans conteste, le maître de l'événementiel à Leopoldville, depuis des lustres, il me revient à l'esprit, un témoignage de Mama Catherine Limaya, plus connue sous son nom d'épouse Atembina.
Cette native de Léo II m'a un jour raconté comment, dans les joutes et autres compétitions, les jeunes de Kintambo ne manquaient aucune occasion pour se mesurer à ceux de Kisasa. Pour les garçons c'étaient les compétitions de football et d'Embonga, une sorte de catch, alors que pour les filles deux épreuves étaient au programme: le Nzango et l'Edenda. Le Nzango comme le football étaient des compétitions dites "officielles" et se déroulaient sur des terrains et ous la supervision des missionnaires, alors que les combats d'Embonga et l'Edenda, étaient plutôt clandestins.
Le terrain de l'Embonga se situait à l'emplacement de l'actuel place Royale à Gombe. A cet emplacement existait à l'époque une petite mare qui se jetait sur la rivière Gombe un peu plus bas. Et c'est là que ces jeunes des années 30/35, se mesuraient avec leurs propres règles. le vainqueur était proclamé sans contestation.
Les filles avaient leur propre organisation et leur compétition d'Edenda, se déroulaient, dans la foulée du match de Nzango, pour désigner la plus belle fille des deux communes - Kintambo et Kinshasa. Le lieu de référence était le coin des rues Uele et Principale (actuelle OUA), sou le grand baobab. Là les jeunes, dispersés par les missionnaires se retrouvaient donc pour désigner la plus élégante et la plus belle de l'assemblée informelle. Comme en effet, il était interdit de mettre ensemble fille et garçons, le concours d'Edenda ne duraient pas longtemps, juste le temps d'attraper des noms des jeunes filles, de s'échanger desd rendez-vous, pendant qu'aux chants d'Alangi, les filles mettaient en valeurs leur(s atouts, sous les yeux et les encouragements des garçons et filles de leurs quartiers respectifs.
Selon Mama LImaya Atembina, c'est Marthe Madibala - qui plus tard deviendra animatrice radio - qui métrera tout le monde d'accord pour sa beauté et sa prestance, alors que les filles de Léo II, détiendront pendant plusieurs années, le trophé de Meilleure équipe de Nzango.
Comme on le voit, à côté de structures officielle et en,cadré, les jeunes Léoman, ont dévéloppé leurs propres joutes et loisirs, pen,dant longtemps clandestins, du moins aux yeux inquisiteurs de l'Eglise Catholique. Il en est de même d'un certain nombre de société secrètes ou Likundu qui ont permis à cette jeunesse de rendre moins dure, les règles coloniale. Ces sociétés ou regroupements, LOmami Tshibamba, en parle dans son roman et ses nouvelles réunis dans Ngando.
Joseph Pululu