Les souvenirs d'enfance de AVANT- PROPOS
AVANT PROPOS
Je suis né à Léopoldville, je n´ai pas connu des condisciples "voisins" de classe dans le primaire, d´origine katangaise, même dans le quartier où on habitait les quelques Katangais ne
l´étaient que de nom, en réalité ils appartenaient à d´autres provinces du Congo-Belge, comme nous habitions tout près du camp militaire Léopold II (Kokolo), enfants, nous nous y rendions
très
souvent, c´est là qu´on voyait des militaires dits Katangais. Ce qui expliquerait peut-être lors des élections l´absence des élus katangais dans la ville de Kinshasa à l´époque.
Par contre, nous apprenions que les Kasaïens "Baluba et Batetela" étaient nombreux dans le Bas-congo, íls formaient la majorité de la main-dóeuvre lors de la mise en valeur de la
province
de Bas-congo par l´autorité coloniale, la première capitale du Congo-belge étant la ville de Boma.
La jeunesse kasaïenne était-elle déportée ou simple volontaire de venir travailler au Bas-congo "KOBETA LIBANGA", compte-tenu des restrictions faites aux indigènes pour venir dans la
capitale,
s´agissait-il d´une dérogation pour besoin de la main-d´oeuvre.
Habitant prés du camp Léopold II, les militaires de la Police Militaire, de la Force Publique, étaient des grands gaillards que nous appelions des Rwanda-Burundi, en référence à Tata Muntara,
qu´on
nous disait mesurant deux mètres est originaire du Rwanda, et la nuit venue lui (Tata Muntara) et Tata Kisasa (Kinshasa) attrapaient tous les petits enfants qui traînaient dans la rue, pour
les
emmener dans l´au-delà.
Les enseignants d´école primaire (ou Messié) étaient majoritairement originaires du Bas-congo, rien d´étonnant, quand on sait que la civilisation au Congo-belge a commencé par là.
Les
agents de PTT, surtout les réparteurs de téléphones, étaient majoritairement ceux que nous appelions les Rwanda-Burundi, tout agent dans ce département quelle que soit son appartenance
régionale
était taxé de Rwanda-Burundi.
Le jour que j´avais appris pour la première fois que Franco de Mi Amor était "Otetela", j´ai tout de suite compris que Tata na Franco mpe ayaki kobeta DJIBANGA YA MUNENA.
AVANT-PROPOS