"La dispersion KONGO au nord du fleuve Congo"
"La dispersion KONGO au nord du fleuve Congo".
En complément aux tribus Kongo d’Angola et de la République Démocratique du Congo recensés à la lecture des différents exposés de notre frère LUSED, voici le groupe KONGO après la dispersion.
Au CONGO-BRAZZAVILLE :
Bembé, Dondo, Kamba, Kongo Boko, Kugni,
Lari, Manyanga, Mikengé ou N’Kengé, Sundi, Vili, Yombé
(Carte N°9)
Au CABINDA (Angola) :
Yombé, Woyo, Kotchi, Lindji
Tous ces groupes ont encore une claire conscience de descendre de KONGO DIA NTOTELA (Ntotéla=Le Roi) leur centre de dispersion, leur origine à tous, leur foyer d’irradiation (Carte N°8),même si aujourd’hui tous ne s’appellent plus Kongo, à cause de l’accaparement abusif de l’appellation par un sous-groupe du royaume Kongo qui habite la région de Boko.
LA DECADENCE DU ROYAUME :
Les Bakongo établirent des relations diplomatiques,qui prévoyaient également l’envoi d’une délégation à la cour royale du Portugal en 1485.Les relations d’abord égalitaires se transformèrent en une mainmise des Portugais.Dans un esprit de modernisation,l es dirigeants Kongo acceptèrent le christianisme des missionnaires européens. Cela comportait également l’adoption des mœurs et style de vie portugais,ce qui déplut à une grande partie du peuple. Qui plus est, vers 1452, un « ngunza » ou « ntumi »,c’est-à-dire prophète, Né-BUELA MUANDA, prédit l’arrivée des Portugais et la mise en esclavage physique et spirituel des Kongos.
Il en résulta des tensions entre les chrétiens et les adeptes des religions kongo.En 1526 les Portugais furent expulsés de MBANZA KONGO (la Capitale) à cause de leurs activités de commerce d’esclaves que n’approuvaient plus le peuple Kongo. C’est alors qu’un groupe d’aventuriers portugais se replia dans la partie nord et nord-est à savoir SOYO, MBATA, PUMBU et du territoire vassal de LOANGO, dont les frontières s’étendaient sur tout le littoral de l’Océan Atlantique des trois actuels pays Angola,République Démocratique du Congo et République du Congo. Ainsi repliés, les Portugais détachèrent ces provinces de l’autorité centrale de MBanza Kongo, avant de s’allier contre les Kongos à des chefs militaires Kongo rebelles de la province de Yaka (les Bayaka) .En 1568 le Royaume du Kongo fut envahi par les Yakas et sa capitale MBanza-Kongo détruite. Le roi Alvaro Ier dut demander de l’aide à Sébastien Ier de Portugal qui le rétablit en 1571, la suprématie portugaise devenant alors totale. Le royaume du KONGO ne retrouva jamais sa grandeur passée. Les années suivantes virent les Bakongo se battre alternativement contre et avec les Portugais,les Néerlandais (Hollandais) les Espagnols et les Britanniques .En 1665,les colons portugais d’Angola montèrent une expédition contre le royaume pour s’emparer de ses mines. Les Portugais furent victorieux, le Mani-Kongo décapité et sa tête enterrée dans une chapelle située dans la baie de Luanda au cours d’une cérémonie religieuse, tandis que la couronne et le sceptre du Kongo étaient envoyés à Lisbonne comme trophée. Manuel Roboredo, auteur et prêtre capucin métis qui avait essayé d’empêcher cette dernière bataille trouva également la mort.
Cependant, le royaume continua d’exister comme un Etat fantoche durant deux siècles.Des luttes persistèrent jusqu’aux indépendances, comme celle de la reine Ana NZINGA qui tint en échec les coalitions portugaise, néerlandaise et britannique de 1626 à 1648 et freina l’expansion du commerce des esclaves. Ces sursauts nationalistes prirent parfois une forme religieuse comme lors de la croisade de la prophétesse NDONA KIMPA VITA à qui Saint Antoine de Padoue aurait ordonné d’unifier et libérer les Kongos. Elle fut condamnée au bûcher en 1706 par le Mani-Kongo à la demande des Portugais.
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Mpuanani, par Angelino et Tembo
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