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Publié par Messager

L'emballage des bana CO Ruakadingi.
J'ai commencé mon cycle d'orientation en 1973 au CO Ruakadingi, dans la commune de barumbu, juste derrière le Grand Marché. cette école avait la particularité, outre d'être à quelques mètres du marché central de kinshasa, d'avoir aussi dans son "dos", le pêtit marché "Wenze ya bambwa", réputé pour ses buaka nzoto, qu'ici on surnommait emballage.
En effet, on pouvait sez faire emballer sa chikwangue et ses madesu pour les manger tranquillement l'après-midi, avant de s'attaquer aux 15 ou 20km qui devraient séparer Kintambo de barumbu.
parce qu'il faut le savoir, pour nous qui venions de Kintambo et Bandal, l'argent du transport ou de l'abonnement, était consommé dans les premières semaines du mois, notamment en jouant les mvuandu pour impressionner les filles. par la suite, il ne restait que la "ligne 11" pour nous ramener chez nous.
En terme d'emballage, le plat national reste sans conteste : le madesu ya basoda (haricot rouge) et sa boule de fufu, le tout agrémenté d'un morceau de likayabu à la sauce rouge. Cela à consommer très tôt, pour tenir le rythme des cours toute la journée.
Il ya aussi ceux qui préferaient le "mélangé" le matin - du café et du thé servie ensemble dans un même bol, accompagné d'un gros morceau de pain à la mwambe.le régime emballage, je m'y suis tenu pratiquement pendat 5 ans.
C'est d'ailleurs dans ce quartier que je ferai la connaissance de Mutombo Dikembe, dont le père avait un vieux camion et la maman proposait ses buaka nzoto au marché des chiens (wenze ya ba mbwa).
par la suite, la plupart des ténancières de ces bwaka nzoto, ont transformés leurs kiosques en restaurants en bois. D'autres les ont ramené chez eux, variant du coup les menus. Du traditionnel Madesu ya basoda na fufu, nous sommes passés aux mets sphistiqués comme les pakasa, les soso na mbika, les madesu ya pembe.
Alors, lorsque l'on parle de kuanga na likayabu, il faut le souligner, selon p^lusieurs témoignages des aînés, cela a commencé" encore une fois à KINTAMBO, avec les classes de ZERO ANNEE mis en place par les frères des écoles chrétiennes de saint georges. C'est l'épouse de maitre Degaulle, un enseignat ainsi surnommé pour sa grande taille, qui la première proposera les fameux MAKANZENZE - makayabu, makelele na kuanga - aux élèves qui à l'époque faisaient les deux gongs (matin et après-midi) sans pouvoir rentrer chez eux. Beaucoup d'artistes ne manquent pas de souligner l'antériorité du MALEWA de Léo II dans leur chanson comme Simaro Massiya dans LIsano Ebandaka na Kini Malebo, qui souligne : "Bana mamelo babeta nzango, nsenge na madesu eleisa biso".
Très rapidement, d'autres femmes d'enseignants vont proposer, outre le repas du midi, le poto poto et mikate du matin, sans oublier le "Lipa na sardine" du 10h.
Mais qu'est-ce qu'on mangeait bien à l'époque!

Muan'a mangembo


Munsambu muna kwanga wa tala faso minina
Wazutuna fia fioti e wa vindumuna na n´kiu.
C´est là,notre chanson de jeunesse.Dans le mouvement Boy Scouts et à l´école on chantait souvent cette belle mélodie.A Thysville,les soldats de la Force publique,avaient l´habitude de nous reprimender avec les termes ci-après;Tala mondibo aliaka moteke na makayabu.En 1956,naquit la compagnie DIPOMER(distribution du poisson de mer),et ce poisson va occuper une bonne position dans la liste spéciale du ménu des célibataires avec le "Kangela ngai" à la tête.Nos majeurs nous envoyaient acheter du Dipomer na(ye)kwanga.Le Kamundele aussi a sa place dans cette liste bien large.Moi,j´ai jusqu´aujourd´hui conservé cet habitude de manger du makayabu ya kotumba avec du pili-pili,et,quand je jouais dans l´orchestre Black-Fire,notre batteur qui était camerounais se moquait de moi,pour ce fait.De temps en temps je fais des Mikate chez moi,et mes voisins amis apprécient bien cette délice.Il y en a qui me donnent les ingrédients pour en faire plus,bien qu´ils possèdent la recette.Botala likambo!Merci cher Anaclet pour ces souvenirs.  

Crispin-Régis-Lukoki
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M
<br /> Je suis avec  passion la présentation de nos differents mets. Mais jusqu'à présent personne n'a pas abordé le phénomène nganda avec ses mitu ya ntaba et ses makoso et le cabri à matonge. C'est pratiquement la suite logique du marché Djakarta évoqué par Anaclet.NB. Puisque Muan'a mangembo a étudié aux environs du  grand marché, je crois qu'il n'a pas manqué d'acheter ces pains à la pâte d'arachide que les mamans vendaient tout juste à l'arrêt des bus au niveau de Ruakadingi. Ce fut notre petit déjeuner préféré. Quant au problème d'abonnement scolaire, nous en avons tous abusé. je me souviens avoir menti aux parents dans le but de leur soutirer les trois francs de ticket de bus alors que l'abonnement était encore valable. Tout ça parce que les parents ne savaient pas que les enfants à l'école primaire avaient droit à l'argent de poche. Suite à cette expérience, je ne manque jamais de remettre à mes enfants de l'argent de poche, pour qu'ils ne me trompent pas comme je l'avais fait auprès de mes parents
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