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Publié par Messager


En parcourant le site que nous a recommandé  notre compatriote Mansévani , nous avons découvert un article sur Jean Kembo . Nous le reproduisons intégralement à l'attention de tous ceux qui se souviennent encore de cette époque
.
Par ailleurs, nous ajoutons son site sur nos liens afin de permettre à ceux qui le veulent de le contacter directement .


Mercredi 8 juillet 2009

Jean K: “Monsieur but”.

 

Mon ordinateur me cause bien des surprises. J'ai beau me relire. Je me rends compte après  qu'il en reste des fautes de frappe. Force m'est donc de faire des corrections. Veuillez m'en excuser.  

Dans Radio Okapi du 2 juillet 2009, je suis tombé par hasard sur une entrevue de Monsieur André Bo-Boliko Lokanga, un célèbre ancien syndicaliste devenu politicien sous le régime de Mobutu Sese Seko. Cela m’a rappelé un de ses petits-frères, Gabriel Nsayi, qui a évolué dans le F.C. Daring Motema Pembe, Matiti Mabe en qualité d’ailier droit. Il avait un teint plus clair que son aîné. Ne croyez surtout pas qu’il utilisait des produits blanchissants comme l’Ambi, l’Assepso et tant d’autres. Il était né comme ça. En plus, c’était un intellectuel dont la vareuse et la culotte étaient toujours propres. Sa spécialité à lui, c’était marquer des buts en vol plané. Lorsque son équipe se portait à l’assaut du but adverse, il s’arrangeait pour se faufiler dans la surface de réparation. Le porteur du ballon lui adressait alors une passe aérienne. Gaby se ramassait sur ses pieds, effectuait un vol plané, frappait le ballon de la tête et celui-ci allait se loger dans la lucarne. Et les supporters de crier:  Wooooooo ! (but….)

Puis d’entonner : Imana eh ! Imana eh ! Imana suka na tembe, Imana ! (Imana, terrible fétiche)  C’était l’hymne de la victoire des Tupamaros, des Imaniens, des supporters de l’équipe, dont je faisais partie. Sacré Stade Tata Raphël, devenu par la suite Stade du 20-Mai ! J’en ai gardé des souvenirs ! Il m’arrivait cependant de verser des larmes de dépit et de colère lorsque nous perdions un match. Je ne supporte pas les défaites. C’est dans ma nature.

Le mérite de ce stade de football, c’est qu’on y parlait de tout et de rien ou plutôt que c’était un lieu de prédilection pour la « radio trottoir » On y apprenait des secrets. Avant les matchs et pendant les entractes, les haut-parleurs du stade vomissaient de la musique et très souvent c’était des « mbokela » (satires) On y a appris des choses par exemple sur la rivalité entre Franco Luambo Makiadi et Johny Bokelo. Le premier cité avait emprunté de l’argent au à l’autre. Comme il n’arrivait pas à s’acquitter de sa dette et qu’il se faisait même menaçant, Johny Bokelo a composé la chanson intitulée « Je n’ai rien » En réplique, Franco a chanté « Nyongo na yo nakofuta te » Si le premier avait utilisé des termes voilés pour se moquer de son vis-à-vis, le Grand maître Luambo, lui, n’y est pas allé de main morte, fidèle à son habitude, refusant d’honorer sa dette et allant jusqu’à défier Bokelo : « Porte plainte contre moi, si le cœur t’en dit » L’auteur des « Mwambe » ne se fit pas prier et le grand Franco se retrouva sous les verrous.

Il n’a pas eu que des amis, le Grand Yorgo ! Il a eu maille à partir avec Lubelo alias De la Lune, Célestin Kouka, Edo Nganga et Vicky Longomba, co-fondateurs de l’O.K. Jazz dont il s’est débarrassé avec la complicité des hommes du régime pour faire de l’orchestre son bien personnel ; il y a eu ces guerres des ondes musicales avec Jean Kwamy (Course au pouvoir; Faux millionnaire; Chicotte, etc.); Rochereau (Ekeseni).

J’ai encore frais dans la mémoire cet épisode des trois chansons obscènes « Falaswa », « Mpaka Lowi » et « Eleni » qui l’ont encore une fois envoyé derrière les barreaux, en compagnie de ses musiciens. Kengo wa Dondo, procureur de la République à l’époque, ne badinait pas avec la moralité. Hélas ! Plus fort que Kengo a tiré Franco et ses ouailles du trou. Et le grand auteur compositeur s’est vengé après la destitution de son ennemi avec la chanson « Tailleur », une allégorie très réussie. Même s’il n’a pas cité son vis-à-vis, la métaphore entre le justicier trancheur démis de ses fonctions et le tailleur coupeur qui s’est fait arracher sa machine à coudre et se retrouve sans le sou est bien évidente. Plus tard, galvanisé par le succès que lui ont apporté ses chansons patriotiques vantant les mérites du régime Mobutu, Franco en a remis. Plus rien ne pouvait plus l’arrêter : Mario, Très fâché, Très impoli, Bomba Bomba, Mbanda azwi kizungu zungu, Mino ya Luambo diamant,  Bisalela (Lutumba), Radio trottoir (Lutumba), Locataire, Mamou et tant d’autres ont fait la joie des friands de bobards.

Franco Luambo Makiadi avait un petit-frère nommé Siongo Bavon alias Bavon Marie-Marie. Il s’est tué au volant d’une voiture, victime d’un bête accident. La rumeur voulait que c’est lui, Franco, qui l’avait sacrifié. Vrai ou faux ? Dans un pays où la superstition se respire comme l’air ambiant, il y a de quoi se poser la question. Ce que, moi, j’ai retenu des chansons de Bavon Marie-Marie et l’orchestre Negro-Succès, c’est cette fameuse chanson intitulée « Malu » que le commun des mortels avait baptisée « Jean K. » L’auteur-compositeur et guitariste l’avait dédiée à Jean Kembo qui lui disputait une de ses maîtresses et avait sali sa réputation. Yo Jean K., osi obomi mboka, likolo ya songi-songi, oya… ! Les deux rivaux se blanchissaient le visage.

J.K. alias Monsieur-but, fut un feu follet de l’A.S. V.Club et de l’équipe nationale « Les Léopards », un gars très connu, dont la spécialité était les charges irrégulières sur les gardiens adverses afin de leur faire lâcher le ballon et de permettre aux co-équipiers du célèbre numéro 9 de marquer. Avec certains arbitres de l’époque, eux-mêmes fanatiques des Bana Véa, le tour était joué. Et les Moscovites (fanatiques de V. Club ou Vita Club) de scander : « Nani mokonzi ya terrain, Véa ! Nani mokonzi ya terrain, Véa !

Sacré Jean K ! Tricheur invétéré porté aux nues par des fanatiques chauvins et aveugles ! « Au pays des aveugles, les borgnes sont rois ! » Ce fut là sa marque de commerce. Voleur de buts. Pas comme au base-ball où c’est une stratégie régulière. Non. Au football (soccer) où c’est une infraction méritant le carton jaune. Lui, en tout cas, il en aurait mérité des cartons rouges !

Heureusement, à chaque chose son temps ! V. Club et l’édition des Léopards de l’époque sont depuis longtemps révolus. Jean Kembo a été rattrapé par le temps. « Moyibi, eh ! Eh ! » Bien mal acquis ne profite jamais ! Adieu, Jean K. !

Par Célestin S. Mansévan
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A
<br /> <br /> Je viens de lire votre article dans lequel vous parlez de Jean Kembo. Vous dites beaucoup de ma de ce joueur à cause des charges irrégulières que vous lui imputez. Je vous signale que si<br /> Kembo est dedvenu Léopard et meilleur buteur de kin au cours d'une saison sportive (je ne me rappelle plus l'année), ce n'est pas à cause des charges irrégulières. Jean Kembo fut un grand joueur,<br /> qui, au sommet de sa gloire, marquait des burts à chaque match. Ce serait malveillant de ne parler que des charges irrégulières à propos de ce grand joueur. on voit bien que vous n'êtes pas<br /> un vitaclubien. A bon entendeur salut.<br /> <br /> <br /> <br />
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D
Une question a ceux qui ont encore des contacts avec nos anciens Mundialistes: Quel etait le systeme de jeu des LEOPARDS au mundial-74? Du 4-2-4 defensil, du 5-2-3 avec KILASU se balladant de la defense au milieu ou du 4-3-3 avec un KIDUMU replie?En particulier, Joseph Pululu atunela biso nanu na ba Mundialistes oyo bazali na Poto ( Kibonge, Ntumba Pouce, Adelard Mayanga, Kidumu, Bwanga ). Personellement, je pense que l'idée de jouer defensif etait la bonne. Mais l'entraineur Blagoje VIDINIC avait completement raté la restructuration de son equipe. Il y avait un attaquant de trop. Il devrait choisir entre Mayanga et Kakoko. Il devrait aussi  exercait KIDUMU (durant les trois mois de preparation) a evoluer defensif et replié dans un milieu elargi a quatre (Kidumu, Mana, Kibonge, Mavuba ou Kilasu).En fait, un systeme defensif adapté n'etait pas un mystere scientifique a decouvrir en 1974. La Holland de Johan Cruift jouait deja du 3-5-2 (footbal total) depuis 1971. La RFA et le Bresil-d'apres-Pele faisaient bien du 4-4-2. Concernant la RFA, leur coach Schoen etait oblige d'ecarter du systeme Netzer, un grand ailier droit. On se rappelle tous le fameux 4-3-3 du Bayern de Munich de 1974 a 1978.
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D
J'ai vu pas mal de matchs de Jean Kembo Uba Kembo. C'est l'un des grands avant-centres que le footbal Congolais ait connu. Je ne sais pas si certaines lois du footbal ont changé aujourd'hui, mais, au temps de Kembo "Pinto", les charges regulieres sur les gardiens de but etaient permises. C'est vrai. De fois, on voyait des joueurs, comme Kembo, aller bcp plus loin que permis. Mais, en football, on doit savoir proteger son gardien et le perimetre du but. C'est dans les regles du jeu defensif.Pour revenir a Jean Kembo, je dirai que des cas comme celui ou lui et Ndaye Mutumbula avaient  empeché le gardien Camerounais Thomas Nkonno de quitter son but sur le corner de Ricky Mavuba (et tete victorieuse de Ntumba Pouce) etaient des raretés (Vita-Canon:CAVC-1876). Beaucoup ont connus "Le Monsieur But" Kembo pour son pied gauche meurtrier (pourtant il etait né droitier), ses crochets deroutants (qui perdaient ses defenseurs), son agressivite (qui enerva les Marocains en 1973), sa vitesse et son sens des buts. On se rappelle ses grands footings en 1971, de la commune de Matete ou il vivait aux montagnes de Lovanium, qui lui donnerent la forme physique d'un vrai pro.En fait, on les croyaient trop forts que beaucoup ne virent pas a l'avance leur vulnerabilité au Mundial-1974 en Allemegne Federal. Ni l'entraineur de Vita Club, Yvon Kalambayi, qui recommanda du football offensif, avec Jo Kibonge comme maitre a jouer. Mais, l'entraineur Vidinic choisit, lui, une structure defensif plutot atypique, avec trois attaquants, un vrai mediateur (Mana) et un defenseur (Kilasu).
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J
Bjr monsieur,Si vous même avait compris le sens de votre texte, en tous cas moi je n'ai rien compris. Du début à la fin je n'ai rien saisi du fond des vos écrits.Voulez vous bien récommencer votre article en ne vous focalisant que sur un seul aspect ? Je vous présente mes excuses de prime à bord au cas où mon franc parlé viendrait à vous froisser. J'en suis désolé mais je suis obligé de vous le dire car j'ai senti que vous avez beaucoup de choses à nous raconter mais vous n'aviez pas été conci et structuré.Dans l'espoir que vous ne prendrez pas mal mes remarques, je vous prie d'agréer monsieur masevangi, l'expression de mes sentiments distingués. 
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