Quelle éducation...? La contribution de LELO
Quelle éducation pour nos enfants en occident?
Quel mode d’éducation pour nos enfants en Occident ?
La bastonnade à l’africaine ou le principe de l’enfant-roi à l’occidental ?
Peut-on vraiment éduquer les enfants en occident en recourant aux punitions corporelles sans s’exposer aux poursuites judiciaires pour maltraitance ?
Comment concilier les deux modes d’éducation ?
Exprimez-vous librement dans la langue de votre choix sur ce sujet qui nous concerne tous.
Messager
Boniati penza. Merci pour le choix du sujet. Puisque si nous ne penchons pas sur
l'éducation de nos enfants, personne ne pourra le faire pour nous.
Sauf qu'éduquer un individu n'est pas chose facile. Puisque dans l'éducation, il y a des éléments qui viennent de l'extérieur, d'origine sociétale et des éléments intérieurs, propres à
l'éduqué: les prédispositions personnelles. Un enfant en réalité ne reproduit en général que ce qu'on lui a donné, ce qu'il a reçu. Et aucun adulte ne peut éduquer si lui-même n'a pas été
éduqué. La question de l'éducation de nos enfants ne peut pas se poser en dehors de la société dans laquelle nous les élevons. Pour raccourcir, l'éducation est un savoir, un ensemble des
acquisitions morales d'une personne.
Une première question à se poser. Avons-nous les mêmes valeurs morales que la société occidentale. Comme dirait DELARUE, sérieusement ça se discute.A douze ans avec une bande des copains on
faisait l'apprentissage de fumer en se roulant des feuilles de LUMVUMVU. Une feuille qui n'était pas du tout nocif, mais qu'on aimait brûler à cause de son odeur qu'on trouvait agréable.Manque
de bol, mon oncle paternel de passage derrière notre fumoir, m'a surpris. Impossible de fuir, ni de cacher la marchandise. Je me suis ramassé une giboulée de claques qui m'ont fait halluciner
et ont transformé mon monde en un enfer au ciel étoilé. L'histoire ne s'arrête pas là vous vous en doutez bien. Il est allé faire son rapport à son frère,mon père. Le LUMVUMVU s'est transformé
en LUMVUKI, DIAMBA, DIATON. Mon père m'a fait un accueil musclé digne d'une brigade anti-gang qui fait la descente chez des criminels. J'ai bien mangé mon NKUBA, digne du nom, et quarante plus
tard je m'en souviens encore. Le LUMVUMVU et moi sommes devenus deux et aujourd'hui je suis un nom fumeur invétéré.
Cela m'amène à la notion de punition, de la sanction. Aucune faute, aussi minime soit-elle ne peut rester impuni au risque d'annuler chez la personne la notion morale des choses. La notion de
ce qui est respectable ou pas. S'asseoir sur un divan, s'embrasser tendrement avec sa copine ne dérange personne dans ue famille occidentale. Cela est impensable chez nous, mieux vaut mourrir,
que d'oser. Sous prétexte de liberté pourrions-nous ou non permettre cela à nos enfants? Piste de réflexion.
Toutes société quelle que soit sa forme d'organisation s'efforce d'accorder une importance particulière d'inculquer à l'enfant tout ce qu'elle a de plus cher en valeurs morales. Les
premières personnes qui en ont la charge pour assurer la transmission de ces valeurs, ce sont les parents. S'il y a défaillance à leur niveau, la société supplée à cette carence.D'où la
nécessité d'un code qui détermine la faute et la punition convenable. Nous entrons là en plein à la place de l'enfant dans la société. Quelle place la société occidentale accorde-t-elle à
l'enfant? Cette place est-elle la même que chez nous? Je n'en suis pas certain. La société pour se réguler a besoin de LA LOI, or le problème de l'éducation est un problème moral, ce qui n'est
pas le point fort de la loi. Si la loi n'est pas en mesure de légiférer sur les sanctions, les punitions adaptées pour les manquements commis par les enfants aux règles
morales édictées par les éducateurs qui sont les parents, l'appréciation est ici alors laissée à l'initiative individuelle. Ce qui nous pousse à dire que punition corporelle ou pas ne
constitue en aucune manière une règle d'éducation d'un enfant.
La limite que je me refuserais à ce niveau de ma réflexion de dépasser ou de taire, c'est celle de la maltraitence qui est le propre des parents malades, qui sont à soigner, à plaindre
qu'à condamner ou à blamer.Punition corporelle ou non, la question demeure dans la limite.
Qu'on le vuille ou pas l'éducation de nos enfants qui grandissent en occident est heureusement condamnée au métissage Je dis heureusement parce que je suis convaincu de la richesse
contenue dans le métissage. Mais la société d'accueil, quelle place nous laisse-t-elle afin qe nous puissions transmettre à nos enfants la part morale de sociétés d'origine. Si elle nous a
laissé une place prenons-là et faisons de nos enfants ni des enfants-roi, ni des enfants élevés à la baguette, mais des enfants baignés à l'eau de ces deux formes d'éducations qui ont fait leur
preuve depuis que le monde est monde. Par contre si elle nous refuse la place, nous devons la prendre de gré ou de force. Autrement, cela nous affaiblirait dans notre rôle de parents, puisque
frustrés de voir que nos enfants sont devenus porteurs des seules valeurs morales du pays d'accueil et tournent le dos aux valeurs qui ont constitué notre propre éducation. Un bout de bois
laissé cent ans dans l'eau ne devient jamais Caïman.Et pourquoi laisserions-nous les nôtres le devenir au bout de quelques décénnies. Merci pour votre tribune, et de tout coeur je
souhaite longue vie à Mboka Mosika. Persistons ensemble, l'avenir nous donnera raison.
Fraternellement
LELO
L’éducation des enfants a toujours été au centre des préoccupations de notre société, comme le prouve l'intervention de notre frère LELO. Tout le monde y participe. Les meilleurs thèmes de nos chansonniers traitent de l’éducation .
Après « Kobota elengi, kobolo mpasi », de Bholen et le Negro-Succès, voici « Nouvelle génération », de Mbudi Malanda et L’orchestre Lipua-Lipua, pour allier l'utile à l'agréable.(Msg)
Nouvelle génération
, par MBUDI MALANDA & Lipua-Lipua