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Publié par SIMBA NDAYE

JOSEPHINE BOWOLE BOPENGE

‘’Les morts ne sont pas morts…’’

Référence https://www.mbokamosika.com/2019/12/traduction-de-testament-ya-bowule.html

 

A travers les célèbres mots du médecin-poète sénégalais Birago Diop, nous autres ‘’pauvres’’ vivants, recherchons inlassablement la présence de nos chers disparus au travers des visages, des lieux, des mots, des chansons, tout cela enfouis dans nos mémoires.

Or, par la magie de l’image, voici Joséphine Bowole Bopenge, immortalisée en avril 1986 par la chanson ‘’Testament Ya Bowole’’ de Simon Lutumba Ndomanueno alias Simarro Masiya et brillamment  interprétée par Orphin Lutala Malage, autrement appelé Malage de Lugendo.

Chanson devenue culte aussi bien par la profondeur du texte du Grand poète Masiya que par la très grande tristesse de l’histoire racontée.

Histoire vraie car Jose Bowole a bel et bien existé. C’était une belle, que dis-je, une très belle femme, au visage solaire et au port altier, qui avait pignon sur rue. Elle habitait, pour ceux qui connaissent Kinshasa, Avenue Bolia, quartier Matonge, près de la rivière Kalamu.

C’était une femme d’affaires avisée, tenant boutique de pagnes au Pavillon 5 du grand marché de Kinshasa, le Zando. Elle était également membre influente de l’AFECOZA (Association des femmes commerçantes du Zaïre) et connue pour être une amie intime de la célèbre Maman Anna Muyanzi de Lingwala.

Signalons qu’après le décès de Joséhine Bowole début 1986, c’est sur l’insistance de sa sœur cadette, Mathilde Mathy Bowole, que Simarro a composé cette œuvre définitivement entrée dans le Panthéon de la musique congolaise.

Aujourd’hui encore, ce titre est diffusé dans quasiment toutes les places mortuaires, les Matanga, comme hommage ultime à un ou une défunte.

Comme quoi, ‘’les morts ne sont pas vraiment morts’’…

SIMBA NDAYE

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S
Bonne question, Sam.<br /> <br /> Pour une raison que j'ignore, en sortant cette chanson en avril 1986 aux Editions Populaire Emongo (EDIPOP), Lutumba a décidé de changer l'orthographe du nom de son héroïne, en remplaçant un O par un U. Cela a donné BOWULE.<br /> <br /> Je dis ''changer'' car la famille Bowole était honorablement connue sur l'avenue Bolia à Matonge. Deux des frères de Joséphine et Mathilde furent commissaire de zone (maire d'arrondissement) de Kalamu.<br /> <br /> Enfin, un de leurs frères, Pablo, trouva la mort en 1981, lors d'un naufrage sur le Pool.<br /> L'orchestre ''Bana Ok'', créé après la mort de Franco, a chanté ''Pablo'' en hommage à ce disparu.<br /> <br /> Toute cette fratrie portait (porte toujours) le nom de Bowole.<br /> <br /> Enfin, la légende sous la photo de Jose, publiée par un membre de la famille, est suffisamment explicite.
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M
Chers amis Ndaye, Sam et Anto Nickel.<br /> Vous soulevez là un sujet que nous avions déjà abordé sur ce site.<br /> Chaque nom africain a une signification dans sa langue d'origine.<br /> Bowule ou Bowole, seuls les connaisseurs en Lomongo pourront nous donner la véritable prononciation.<br /> Parfois beaucoup de noms ont été harmonisés pour convenance urbaine.<br /> Vous vous souvenez encore du nom de l'éminent juriste BAYONNE, qui est en fait BAYONA.<br /> Messager<br />
A
Merci cher Simba Ndaye pour cette histoire.<br /> <br /> Mais comme l'a signalé Sam, il n'y pas que dans le titre où on a l'orthographe "Bowule".<br /> Dans les paroles aussi, Malage chante bien "Bowule" et non "Bowole".<br /> Ce n'est donc pas seulement une histoire de titre de chanson.
M
Bowole, le Commissaire de zone fut d'abord journaliste. Je l'avais connu lors de mes stages dans les journaux nationaux.
S
S'appelait-elle Bowole ou Bowule?
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