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Publié par Samuel Malonga

Dans son édition du 24 août 1957, le journal Congo, le premier hebdomadaire congolais appartenant aux Africains a soulevé le problème des fumeries de chanvre. Cet éditorial fait allusion au problème soulevé pour la première fois par le journaliste Jean-Jacques Kande.  Une semaine plus tôt, ce dernier, chef de rubrique dans l’hebdo Quinze, a défrayé la chronique avec son article paru  le 16 août 1957.

Sous le titre "Fumeries de chanvre" et photos à l’appui, le journaliste met à la place publique ce que le gouvernement coloniale feint d’oublier. Ce long reportage ne fait non seulement la Une du journal mais aussi s’étale dans pas moins de cinq pages. C’est un véritable camouflet pour les colons belges.   

La réaction des autorités coloniales ne se fait pas attendre. L’auteur de l’article incriminé est arrêté et jeté en prison à Ndolo, les locaux de Quinze sont perquisitionnés par la sureté coloniale. Pour défendre la liberté de la presse et des individus, l’hebdomadaire Congo s’offusque en fustigeant l’hypocrisie des autorités. En procédant ainsi, aucun Congolais n’est à l’abri d’une arrestation arbitraire.

Le journal Congo note aussi que ces fumeries sont la marque tangible du manque de justice sociale et du chômage. Aujourd’hui encore, outre le chanvre dont l’usage a pris des proportions inquiétantes, c’est le phénomène kuluna, né du chômage aigu et de la désintégration du tissu social qui défraie la chronique.

Samuel Malonga

 

 

 

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B
Eh! Mon frère Malonga, ici en Côte d'Ivoire on parle fumoirs. Si je considère ce qui se passe ci, et que je lis les articles tels que celui que vous venez de publier, je me demande s'il y a un pays en Afrique où le chanvre n'a pas encore détruit le tissu de la jeunesse. Mon frère, les fumoirs très nombreux dans toutes nos ville sont malheureusement devenus une sorte de business pour ceux-là mêmes qui son sensés le combattre. Chacun de ces endroits a un chef à qui les agents s'adressent et qui leurs paie tribu. On détruit de temps en temps le site du responsable qui devient récalcitrant. Le rôle que joue nos dirigeants actuels dans la propagation de la drogue est plus néfaste que ceux que les colons ont joué. Sans justifier ces derniers, on peut dire qu'ils avaient une raison d'agir ainsi eux dont la vision est de détruire la jeunesse africaines. Mais frères qui nous dirigent actuellement et qui ferment les yeux ce phénomène s'ils ne l'encouragent pas, que pouvons-nous dire d'eux? La Côte d'Ivoire mon pays est foutu dans ce domaine. Espérons, espérons... Salut à tous.
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S
C'est une bien triste réalité.
B
Mon frère Samuel, ici on est obligé de parler tout bas parce que la réalité c'est ce que vous venez de toucher. Je ne sais pas si vous avez entendu parler de la plus grande saisie de cocaïne en Côte d'Ivoire avec pour commanditaires des personnes au sommet de l'état. Feu Hamed Bakayoko de son vivant a été cité ainsi que d'autres De temps en temps on nous gratte les oreilles en disant que l'enquête est en cours. Le chômage attire la jeunesse vers la drogue dans nos pays. Mon frère c'est dommage! Et çà va de mal en pire.
S
Oui frère Blondé, le chanvre est un vrai problème de société. Dommage que nos dirigeants ne font aucun effort pour l'endiguer. Ne sont-ils pas pour la plupart eux-mêmes consommateurs?