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Publié par Samuel Malonga

L’exploit insolite de Jean Lema

Voici le récit captivant de Jean Lema. L’histoire se passe en 1952 à Ilebo alors Port-Francqui. Lors d'une fête, l'élégant jeune homme passe outre l’interdit et ose danser avec une femme blanche. Quel culot ! Le choix de la dame est-elle le fait du hasard ou l'Europénne est-elle trop glamour? Au Congo belge où règne pourtant une discrimination sournoise, Jean Lema est sa cavalière bravent tous  les clichés. Cet acte de bravoure inédit en son temps dans la colonie lui vaut une chanson et un sobriquet : Jamais Kolonga.

Dédiée à celui qui un soir de fête a brisé un tabou, beaucoup pensent que cette belle mélodie est une oeuvre de Kallé Jeff, le patron de l’African Jazz, l’orchestre qui l’a magistralement interprétée. Ce titre est plutôt sorti sous la plume du célèbre et émérite soliste Emmanuel-Antoine Tshilumba wa Baloji plus connu sous son nom d'artiste Tino Baroza. Classique de la musique congolaise, la chanson a connu depuis plusieurs reprises notamment celles de Sam Mangwana et Faya Tess. Elle a ensuite été revisitée intrumentalement par Moro Maurice et Bovic Shamar.

Samuel Malonga

 

 

 

 

          François Ryckmans : Mémoires noires, Les Congolais racontent le Congo belge (1940-1960) 

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L
Cher Messager,excusez-moi,si je peux vous demander de la sorte,est-ce que Mr Lema est-il encore parmi nous? Enfin,merci pour votre compréhension.
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L
Cher Messager,bonjour et merci pour cette précision en information car je ne trouvais pas où il était indiqué qu'il n'était plus parmi nous! En attente,bien à vous.
M
Il n'est plus. Nous l'avions annoncė
B
Je pense que Jean Lema a effectivement été courageux. C'est une prise maximale de risque à cette époque. Nous étions en 1952 vous dites! Mais moi, je vais vous raconter un fait réel qui date de 1978 c'est à dire 26 ans après l'exploit de monsieur Lema. Il se passe en Côte d'Ivoire bien sûr et à San-Pédro. Une boîte de nuit existait à San-Pèdro en 1978 qui ne recevait que des blancs, des européens. Alors quand nous sommes arrivés dans cette ville, quatre de la même promotion nous avons décidé de mettre fin à cette situation. Un samedi, aux environs de 21 heures 30mm, nous nous sommes rendus devant cet établissement de nuit et le veilleur (un noir!), nous interdit l'entrée. Alors nous l'avons pris de force, l'avons basculé sur les battants de la porte qui se sont ouvert avec un grand bruit. La musique s'arrête, on allume la lumière normale et le responsable nous demande ce que nous voulons et l'un d'entre nous lui pose la question de savoir si ce lieu n'est pas un bar? Le gérant tout furieux appelle des policiers (noirs!). Quand ceux-ci à leur arrivée nous ont reconnus, ils lui ont conseillé de nous accepter ou de s'adresser à la gendarmerie. Nous nous sommes mis au comptoir et avons demandé qu'on nous serve. Le gérant a doublé le prix d nos consommations et nous avons refusé de payer. C'est à 1 h 45mn que nous avons payé le prix normal de ce qui nous a été servi et nous avons libéré le lieu. Apartir de ce acte que nous avons posé les africains par provocation partaient dans cette boîte en groupe et forçaient ls responsables du lieu à les accepter. Pour dire que la ségrégation a sévit partout en Afrique et parfois lus tardivement qu'on ne pense.
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