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Publié par Pedro

 

 

TABONTA

Référence : http://www.mbokamosika.com/2016/03/extraits-de-l-animation-en-kikongo-de-l-oeuvre-de-ntesa-dalienst.html

 

 

En écoutant les animations en kikongo des chansons Biki et Jarrya, et puis la chanson Mbanza Velela, je me suis précipité sur le moteur de recherche du blog et j’ai tapé « Tabonta ». Je me suis rendu compte qu’on n’a jamais parlé de lui. Seul Angolais évoque son nom en passant, dans un commentaire à l’article qui parle de la chanson Mobangu de Maku (http://www.mbokamosika.com/article-une-rarete-des-annees-70-intitulee-mobangu-107612996.html).

 

Tabonta est un chanteur angolais qui compose des chansons de charme en kikongo. De son vrai nom Muzemba Gilberto, Tabonta est originaire de la contrée de Nkamantambu (qui signifie « cent pièges »), une des communes du district (c'est-à-dire, município) de Damba, province de Uige (http://www.muanadamba.net/article-tabonta-o-musico-inspirado-pelo-choro-do-povo-59602628.html).

 

Quand António Agostinho Neto, le premier président de l’Angola indépendante, est mort en septembre 1979, Matadidi, avec qui Tabonta chantait dans l’orchestre Inter-Palanca, composa la chanson « Um Minuto de Silêncio ». Il demanda à Tabonta de composer une autre chanson en kikongo sur le même thème : la mort d’Agostinho Neto (https://www.youtube.com/watch?v=9pNoSi1wGns). C’est la chanson « Wele Neto ó Tuna Yandi » qu’on auditionne aujourd’hui. Au chant, le compositeur lui-même. Je ne ferai pas la transcription de toute la chanson, mais retenons ces vers :

 

 

Yani sidikutusisa kani ndinga o

Zimini meso wele

Il nous a laissés sans un mot

Il a fermé les yeux et s’en est allé

 

Neto wele konda kanina

Nete s’en est allé sans dire aurevoir

 

Pedro

Je n´ai jamais entendu parler de cet artiste même lors de mon voyage dans ce pays au début des années 90. Merci Pedro pour nous avoir donné l´occasion de le connaître.

Samuel Malonga

 

 

Merci, Sam. Au début des années 90, je crois qu’il était encore en France où il a participé à d’innombrables travaux aux côtés de Franco, Koffi Olomide, Papá Wemba, Awilo Longomba, Bozi Boziana, WerraSon, Madoca, Olivier, Mavatiku Visi, Maya, Félix, Paty Basse, Michel Basse, Fabrice, Double, Simolo e Patrícia Camaron, selon la page http://www.muanadamba.net/article-tabonta-o-musico-inspirado-pelo-choro-do-povo-59602628.html. Il quitta l’Angola en 1983, après des mésententes dans l’orchestre « Instrumental 1º de Maio » qu’il avait intégré après Inter-palanca. Il est revenu en Angola beaucoup plus tard, peut-être en 2010. Il avait déjà complété 35 ans de carrière musicale. Toujours selon la page citée ci-dessus, Tabonta a dit qu’il a composé la chanson Wele Neto o Tuna Yandi en une seule nuit, mettant à l’œuvre toute sa créativité artistique. 


Je profite de cette occasion pour présenter le guitariste Teddy Nsingi (que les angolais alphabétisés en portugais écrivent Nsingui, de peur qu’ils ne le prononcent Nsindji). C’est le soliste qui joue dans la chanson que nous auditionnons ici. Il se caractérise par une moustache grise épaisse (http://www.portaldeangola.com/2013/08/teddy-nsingui-o-solista-em-movimento/). A l’époque où l’Inter-Palanca de Matadidi faisait rage à Luanda en 1977, je me souviens que les musiciens de l’orchestre jouaient souvent au football sur un terrain qui se trouvait derrière le Lycée Salvador Correia, devenu plus tard Mutu-ya-Kevela. Et je revois Teddy qui chantait, en marchant dans la rue, la chanson des Grands Maquisards « Lekisaka naino mwa mikolo po te tokutana Sonia/Nayebi nionso bolingo ebuka yo mikuwa kasi kangaka motema ». Je ne sais pas s’il se souviendrait de cet épisode insignifiant, puisqu’il n’est pas chanteur. Teddy est probablement le regressado qui s’est le plus intégré dans la société luandaise, puisqu’il continue à jouer de la guitare dans la Banda Movimento avec des musiciens non-regressados.

 

Pedro

 

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P
Merci, mfumu Nsingi. Je comprends parfaitement ce phénomène de s and z. J'ai seulement posé la question pour le mettre en évidence.
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N
Pour votre information, ce nom appartient à mon défunt grand-père qui s´appelait Nsingi Za Mayamba Ma Mabuassa dont j´ai mis en évidence Nsingi Mabuassa. Quant au double s c´est pour éviter le z enfim de garder sa signification selon le voeu de mon grand-père
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M
Il y a quelquess mois, Nous avons communiqué avec Papa Kinalo , il m'avait promis beaucoup d'articles pour Mbokamosika. Je pense qu'il va réagir bientôt,<br /> <br /> Messager
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S
Pedro,<br /> <br /> Merci pour l'information. Prions tous pour la santé de notre frère Kinalo.
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P
Sam,<br /> Je ne connais malheureusement pas la chanson. Je suis resté cloué au village jusqu’en janvier 1977. Je suis arrivé à Luanda exactement pendant la semaine où le kwanza fut lancé pour que l’Angola abandonne l’escudo comme monnaie. Vivre à Zombo à cette époque-là, c’est vraiment dans la brousse. Ce n’est pas comme être au Bas-Zaïre à une demi-journée de Kinshasa par train ou par STK. On ne savait absolument rien de ce qui se passait à Luanda. Je suppose que la chanson dont tu parles serait chantée par Dina Santos qui, à cette époque-là, chantait dans l’orchestre Kissanguela. Elle était la chanteuse la plus connue. Otchili signifie « c’est vrai » ou « c’est la vérité » en Umbundu ou dans un des parlers plus au sud de l’Angola. L’autre chanteuse célèbre à cette époque serait Lourdes Van-Dúnen. Je demande à quiconque connait la chanson en question de nous en parler. Je pense à Papa Kinaló, qui est mieux placé pour connaître des chansons comme ça, vu son contact avec la musique angolaise de tous les temps à travers Radio Nacional de Angola. Il est l’un de ceux qui peuvent nous aider sur ce point. Quelqu’un m’a dit qu’il n’est pas en très bonne santé dernièrement.
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S
Pedro<br /> <br /> En 1975, des amis qui jouaient dans la fanfare du FNLA sont rentrés à Kin après avoir fui la guerre qui venait de commencer. L'un d'eux avait acheté à Luanda le 45T d'une chanteuse angolaise dont j'ai oublié le nom. Mais dans l'une des chansons, elle chantait: "otchili otchili otchili". Un joli hit chanté en dialecte. Peut être que tu pourrais reconnaître cette artiste et par ricochet la chanson.
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P
Merci, mfumu Nsingi Mabuassa pour cet ajout. Je vois que tu n'écris pas ton nom "Nsingui", mais tu écris Mabuassa au lieu de Mabwasa.
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N
Il est mon frère de par son nom et fait partie de l´orchestre de la radio nationale d´Angola dont je suis journaliste.Soliste de talent,, Teddy Nsingi est l´incarnation de la rumba á l´angolaise car il interprète les chansons de Franco, Nico, Rochereau et Kallé Jeff. D´ailleurs c´est lui qui accompagne solvente le vieux Sam Manguana dans ses productions á Luanda.Parfois, il jouen en solo dans certaines manifestations de la capitale angolaise.Il constitue le monumento des instrumantistes en Angola. Car aujourd´hui la musique accoustique gagne de plus du terrain.Salut à tous les mbokatiers.
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M
Pedro est le pilier « franco-lusophone » et le fin recherchiste de mbokamosika.<br /> Messager
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P
Merci, Sam. Au début des années 90, je crois qu’il était encore en France où il a participé à d’innombrables travaux aux côtés de Franco, Koffi Olomide, Papá Wemba, Awilo Longomba, Bozi Boziana, WerraSon, Madoca, Olivier, Mavatiku Visi, Maya, Félix, Paty Basse, Michel Basse, Fabrice, Double, Simolo e Patrícia Camaron, selon la page http://www.muanadamba.net/article-tabonta-o-musico-inspirado-pelo-choro-do-povo-59602628.html. Il quitta l’Angola en 1983, après des mésententes dans l’orchestre « Instrumental 1º de Maio » qu’il avait intégré après Inter-palanca. Il est revenu en Angola beaucoup plus tard, peut-être en 2010. Il avait déjà complété 35 ans de carrière musicale. Toujours selon la page citée ci-dessus, Tabonta a dit qu’il a composé la chanson Wele Neto o Tuna Yandi en une seule nuit, mettant à l’œuvre toute sa créativité artistique. <br /> <br /> Je profite de cette occasion pour présenter le guitariste Teddy Nsingi (que les angolais alphabétisés en portugais écrivent Nsingui, de peur qu’ils ne le prononcent Nsindji). C’est le soliste qui joue dans la chanson que nous auditionnons ici. Il se caractérise par une moustache grise épaisse (http://www.portaldeangola.com/2013/08/teddy-nsingui-o-solista-em-movimento/). A l’époque où l’Inter-Palanca de Matadidi faisait rage à Luanda en 1977, je me souviens que les musiciens de l’orchestre jouaient souvent au football sur un terrain qui se trouvait derrière le Lycée Salvador Correia, devenu plus tard Mutu-ya-Kevela. Et je revois Teddy qui chantait, en marchant dans la rue, la chanson des Grands Maquisards « Lekisaka naino mwa mikolo po te tokutana Sonia/Nayebi nionso bolingo ebuka yo mikuwa kasi kangaka motema ». Je ne sais pas s’il se souviendrait de cet épisode insignifiant, puisqu’il n’est pas chanteur. Teddy est probablement le regressado qui s’est le plus intégré dans la société luandaise, puisqu’il continue à jouer de la guitare dans la Banda Movimento avec des musiciens non-regressados.
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S
Je n´ai jamais entendu parler de cet artiste même lors de mon voyage dans ce pays au début des années 90. Merci Pedro pour nous avoir donné l´occasion de le connaître.
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