3 officiers portugais s'étaient réfugiés en Belgique en 1970.
Ayant refusé de combattre en Afrique, trois officiers portugais s'étaient réfugiés en Belgique en 1970.
Un article du journal Progrès du mercredi 23 décembre 1970 dont les copies ci-dessus nous apprend un fait historique en rapport avec les luttes armées en Angola, en Guinée-Bisau et au Mozambique.
En effet, selon cet article, trois lieutenants portugais, à savoir Albino Costa, Vidal Bray, et un autre dont le nom devient illisible ayant refusé de partir combattre en Afrique avaient déserté en 1970 et attendaient en Belgique l’octroi du statut de réfugié politique. Sept autres lieutenants portugais également déserteurs avaient trouvé refuge en Suède.
Invités par le Cercle du libre examen de l’Université de Bruxelles, les trois officiers précités avaient exposé le 22 décembre 1970 les raisons de leur désertion. Ils avaient raconté qu’en guise de protestation contre le rôle joué par l’armée à la fois au Portugal et en Afrique, ils avaient présenté leur démission de l’académie militaire. Ils furent condamnés à payer une amende de 35.000 escudos, puis rappelés pour faire leur service en tant qu’officiers du contingent.
Envoyés dans des casernes différentes, ils menèrent clandestinement une action de propagande contre la guerre en Afrique. Une enquête pour action subversive au sien des forces armées ayant été ouverte contre eux, ils décidèrent de déserter. Par ailleurs, les trois officiers avaient également déclaré que le caractère « mercenaire » du corps des officiers de l’Armée portugaise s’accentuait et que les candidats à la carrière militaire se faisaient de plus en plus rares.
Pour inciter les Portugais à aller faire la guerre en Guinnée-Bisau, en Angola et au Mozambique, les autorités utilisaient également l’ « action psychologique ». Ce travail, avaient-ils déclaré, était facilité par la complicité de la hiérarchie catholique portugaise, présente à chaque départ de troupes pour les colonies.
Extrait du journal Progrès du 23 décembre 1970 par Messager
Les copies de la coupure de l'article du journal Le Progrès