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Publié par Samuel Malonga

Les événements du 4 janvier 1959 vus par un journal congolais

 

Un dimanche pas comme les autres, une date inoubliable, la paisible capitale de la Belgique d’outre-mer était en insurrection. La population de Léopoldville se leva comme un seul homme contre l’autorité coloniale. Lorsque l’histoire commença à s’écrire en lettres de sang en cette journée dominicale si particulière, les chevaliers de la plume se dépêchèrent sur le lieu pour graver l’événement  dans le temps. A cet effet, le périodique congolais Horizons (autrefois "La croix du Congo") dont le directeur fut José Lobeya rapporta dans son édition du 18 janvier 1959 la volonté  profonde des Congolais au changement.

 

Pour le journal, ce soulèvement populaire inédit dans l’histoire de la capitale de la Belgique d’Afrique fut tout simplement une révolution. L’heure des responsabilités ayant sonné, Horizons invita Congolais et Belges à la réflexion, proposa des solutions pour le changement de la situation sociopolitique dans ce pays que les Belges appelaient affectueusement la colonie tranquille. Cette liberté de ton ne fut pas acceptée par la justice coloniale.

 

La censure frappa et des exemplaires du journal en question furent saisis. Ces événements déclencheurs de l’indépendance du Congo Belge ont profondément secoué la Belgique. Pour faire suite au point de vue du journal congolais Horizons, nous proposerons prochainement le regard d’un hebdomadaire belge qui consacra une édition spéciale à ces émeutes. C’est un document exceptionnel qui date de l’époque des faits.

 

 

Samuel Malonga

Les événements du 4 janvier 1959 vus par un journal congolais
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M
C'est bien ça. Voilà l'importance des archives. Elles nous apprennent tant de détails sur le passé.<br /> <br /> Messsager
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P
Donc, pour sortir du Congo, un congolais devait payer une caution comme garantie qu’il va revenir?
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M
Sortir du Congo sans caution voudrait signifier voyager à l'extérieur sans payer une somme d'argent en guise de garantie.<br /> En effet les belges utilisaient beaucoup le terme &quot;caution&quot;. Même à l'internat, nous payions toujours une caution (garantie) avant d'obtenir certains objets scolaires d'une certaine valeur.<br /> <br /> Messager
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P
En caractères bleus en italique, « Et enfin à mérite égal salaire égal et le droit pour nous de sortir du Congo sans caution » C’est quoi, ce droit de sortir du Congo sans caution ?
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C
Bonjour Sam. Merci pour ce document historique. Au premier regard, on peut constater que les Congolais ont toujours su avoir les idées et les solutions aux problèmes politiques et socio-économiques qui se posent à leur pays. En regardant les propositions pour sortir de la crise faites par Horizons, je me rends compte que dans toutes les crises du pays, ce genre de procédure a toujours été retenu. Je fais allusion ici aux conclaves, conférences, assemblées, réunions de réconciliation divers qui ont jalonné l'histoire du pays. Ces solutions, raisonnables et posées qu'elles étaient, ont échoué la plupart du temps car torpillées de l'extérieur par des forces anti congolaises et le manque de nationalisme de certains Congolais...Un jour la mayonnaise prendra. RD Congo, ezali Libanga ya Talo...<br /> <br /> Claude Kangudie.
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