Jeannot Bombenga fût-il victime du « maraboutage » initié par Rochereau ?
Jeannot Bombenga fût-il victime du « maraboutage » initié par Rochereau ? |
Nous avons découvert à travers « Les coulisses de la musique congolaise » livre écrit récemment par Faugus Izeidi une information insolite relative au « maraboutage » pratiqué par Rochereau pour déclasser son concurrent de l’époque, Jeaonnot Bombenga et son orchestre Vox Africa.
Cette information qui figure à la page 122 sous le titre : « Le recours aux fétiches pour déclasser Jeannot Bombenga » est étayée par ces passages :
« En effet, Bombenga, chanteur dans l’African-Jazz, que Pascal Rochereau invitait à sortir de la brousse, le prit très mal. Au sommet de son succès, alors qu’il venait à son tour, de quitter Kallé, Bombenga s’installa chez « Au Grillon » avec son nouvel orchestre Vox africa, à côté d’Alex-bar . C’était une façon de défier Pascal Rochereau dans ce bar, et de déstabiliser l’African Fiesta. Le public, qui venait habituellement à nos concerts, se tourna vers le nouvel orchestre Vox africa. Pour de multiples raisons, notre orchestre était au creux de la vague.
Rochereau décida de recourir aux fétiches pour couler Bombenga et son groupe. Ne venait-il pas de nous arracher le pain de la bouche ! Mukala, l’homme à tout faire de Pascal Rochereau et moi fûmes chargés d’exécuter les formules magiques d’un grand marabout sénégalais ou malien. Le marabout nous envoya ramasser des feuilles dans les poubelles à ciel ouvert (foulou), à la porte du stade de football et dans les immondices du marché central de Kinshasa. Avec ce matériel, il prépara un coktail dont il avait le secret. J’ignore comment il s’était pris, mais en tout cas, nous n’eûmes aucun mal à récupérer notre clientèle.
Afin de donner le coup de grâce à la carrière de Jeannot Bombenga, il fallait aussi lui prendre Sam Mangwana, qui venait pourtant de quitter l’African-Fiesta dans de très mauvaises conditions. Le duo Mangwan-Ntesa Dalienst donnait, sans doute, des insomnies à Rochereau, avec des chansons comme Elodie. Nous voulions, à tout prix, ramener Sam Mangwana dans notre groupe avant de nous envoler pour le Canada. Mukala reçut la mission de le remettre dans l’avion ; il devait nous rejoindre, même un jour après notre départ de Kinshasa. L’objectif était de déstabiliser Jeannot Bombenga et son orchestre. Peu de temps après, son orchestre se disloqua. Nous étions certains que nos fétiches avaient marché et que notre féticheur avait réussi sin coup : Jeannot Bombenga était K.O, hors piste, Sam était revenu dans l’African-Fiesta. »
Voilà une révélation accablante !
Faugus et Bombenga étant encore en vie, ils sont mieux placés pour nous apporter des plus amples informations sur cette sordide opération de maraboutage .
Si les autres artistes musiciens pouvaient à leur tour écrire ce qu’ils avaient vécu au sein de différentes formations dans lesquelles ils avaient évolué, nous apprendrions beaucoup de révélations.
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