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Publié par Messager

 

ZAMBA YA SYNKIN

Leo Bandal Hsg blocs (delcampe)

  BANDALUNGWA EN 1958 (Photo Kinshasa.org)

A la suite de Mwan’a Mangembo (je présume que c’est José Pululu), j’aimerais parler de « zamba ya Sykin »,  la grande foret qui couvrait l’espace allant longitudalement de l’autre cote de la rivière Makelele âpres l’Hôpital de Kintambo jusqu’au petit rond-point  derrière SOCIMAT, et bordé d’un coté par le Camp Kokolo, et de l’autre par les usines BOUKIN (Bouteillerie de Kinshasa), TISSAKIN, et SYKIN. Ce qui frappait d’abord en entrant dans cette foret, c’était la présence d’une très large et longue route asphaltée circulaire.

Elle servait de  piste de course des voitures à l’époque coloniale. Cette route fut abandonnée âpres l’Indépendance. En préparation du Sommet de l’OUA de 1967, Mobutu avait entrepris des travaux de construction de nouvelles infrastructures  d’accueil des Chefs d’Etat, particulièrement, la Cité de l’OUA. De nouvelles routes furent aussi construites pour faciliter la circulation dans la partie Ouest de Kinshasa. L’avenue Principale partant de Kintambo-Magasins jusqu’à l’Hôpital de Kintambo fut élargie et asphaltée. Un pont fut jeté sur la rivière Makelele pour faire la jonction avec la route de la foret Sykin, et permettre ainsi de joindre le boulevard du 30 juin ou de se diriger vers Lingwala ou Kasa-Vubu sans passer par Bandalungwa. J’étais présent à l’inauguration du petit pont sur la rivière Makelele.

C’était en présence  de Mobutu qu’accompagnait son invité le roi Ntare V du Burundi. Du nom de Charles Ndizeye, celui-ci venait de déposer du trône son père Mwambutsa IV en mettant fin à la monarchie par la proclamation de la république.  Je pense que pour le bourgmestre de Kintambo dont  je me rappelle encore le nom (Laurent Kabuka)  c’était certainement le plus grand jour de sa vie. Poussé par le zèle et ayant perdu tout sens de la mesure, il avait déclaré avec conviction que ce pont était appelé à jouer un important rôle dans le développement économique du Congo!

 Peut-être que du Congo, il n’avait que la vision de sa petite commune. La réalité est que l’ouverture du trafic à travers la foret Sykin a eu des conséquences imprévues. Comme s’il s’était agi de l’abandon de la protection de cet vaste espace vert, les  femmes des militaires du camp Kokolo, comme des criquets sauvages , se ruèrent sur la foret, coupant les arbres pour la fabrication des « Makala » (charbon de bois), un combustible très recherché sur le marché. En l’espace d’à peine 2 mois toute la foret Sykin fut totalement décimé. Habitant de l’autre cote de la rivière  Makelele j’ai été témoin de la destruction de ce riche patrimoine écologique .

Comme il faisait bon d’y aller cueillir des fruits sauvages, passer delongues heures dans la fraicheur ou admirer les sauts des singes,..Enfin je n’oublierai jamais cette foret qui a été le lieu où mon esprit avait retrouvé le calme après avoir vécu un événement qui m’avait sérieusement traumatisé. C’était dans la foret Sykin où rentrant avec des amis du Pont Cabu (actuel Pont Kasa-Vubu) où nous venions d’assister à la pendaison publique d’Anany, Bamba, Kimba et Mahamba, que nous nous étions  arrêtés pendant des heures pour reprendre nos esprits avant de regagner nos habitations.

 

Ngimbi Kalumvueziko, auteur de CONGO-ZAIRE, LE DESTIN TRAGIQUE D’UN NATION, et  de LE PYGMEE CONGOLAIS EXPOSE DANS UN ZOO AMERICAIN, publiés par les éditions l’Harmattan, Paris.  

 

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P
<br /> je me rappelle encore de ekoti ya moseigneur que mon pauvre pere planta quelques arbres dans notre concession familiale de NDJILI-BRASSERIE , JE VOUS AVOUE QUE A PARIR DE CES FRUITS MES GRANDES<br /> SOEURS FABRIQUAIENT MEME DES CONFITURES ET ON FERMENTAIT CES FRUITS ET CA NOUS DONNAIENT DE TRES BONS JUS INCOMPARABLES AVEC DES JUS QU'ONT SIROTENT/BOIVENT ICI EN EUROPE.<br />
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M
<br /> Merci pour cette belle histoire et cette photo qui nous démontrent ce qu'était la commune de Bandal.Quel changement depuis...Plus d'espace libre,des constructions anarchiques et le sol jonché de<br /> saletés.<br />
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M
<br /> Que sont devenus les fruits exotiques de Kilimani et Synkin<br /> Je m'en souviens encore comme si c'était hier, de mes virées et camping de louveteau de l'unité Chanic et William booth, Ici j'ai appris à retrouver mon camp avec des jeux de pistes, à ramasser<br /> le bois pour le feu de camp(Monte encore monte haut, feu du camp si chaud, si beau, chanyions-nous. Mais une fois de retour à la cité, nous recréyions par jeu, nos campings. Les plus réjouissants<br /> c'étaient nos camping au terrain Monaco (derrière l'hopital de Kintambo). La premi-re fois que nous y sommes allés, j'avais 8 ans. Après avoir planté notre tente, en sac de jute, nous nous sommes<br /> mis en route et en pas cadencé vers Zamba Synkin. Je ne sais pas si le pont sur la rivière Makelele à hauteur de l'hotel Diplomate existait déjà; Mais pour rendre notre randonnée plus<br /> interessante, notre Chef de troupe Dayi (le meme qui était mon chef d'orchestre à l'époque des orchestres ya manzanza) qui devrait avoir 10 ou 11 ans, nous avait fait traverser la Makelele à<br /> hauteur de Bandal, pour ensuite rejoindre Synkin en traversant sur le gros tuyau regideso et de là, on avait emprunté le bout de route asphalté évoqué par Ngimbi Kal: pour notre première halte.<br /> Scout rimant avec débroullardise, il nous fallait sur ce bout de "savane" trouver de quoi manger et là, les anciens de Kintambo et bandal ou Camp kokolo doivent s"en souvenir encore, on pouvait<br /> ralasser des matonge sur des plantes sauvages rampantes et des tondolo au pieds des matiti dont jai du mal à trouver l'équivalent en françai, Les moins forts incapables de trouver les tondolo, se<br /> contentaient des mbuma makaku voire des Minkeni!<br /> Les fruits ramenés doivent être remis au chef d'unité de circonstance Dayi, qui s'occupait de partager le fruit de notre cueillette. Et aussi loin que je m'en souvienne, Dayi était juste dans son<br /> partage. Après avoir consommé nos victuailles, on s'offrait une baignade dans les eaux de la Makelele qui à ce niveau étaient assez profondes. Ici pas maillots de bain. On se baignait tout nu et<br /> on cela ne choquait personne, d'autant plus qu'aucune fille de s'aventurait dans ce coin quand les garçons s'y retrouvaient. Quelque fois cela finissait mal, soit que les enfants du Camp Kokolo<br /> nous chassaient de notre lieu de baignade ou que nos culottes avaient disparus. Ce jour là en tout cas, tout se passait bien.<br /> <br /> <br /> "Quand le soleil est haut dans les cieux<br /> les loups vont en chasse<br /> marchant courant, sautant et gambadant<br /> c'est le temps des loups en chasse".<br /> <br /> <br /> On était des loups en chasse et en sortant de l'eau, on se dirigeait tout droit vers la partie boisée de Synkin, de Diplomate à Safricas, Tissakin et Eternit. Tout au bord de la makelle; à<br /> hauteur du pont du chemin de fer, se trouvait la maison du garde forestier. Un de ses fils Balembokebi était mon collègue et il connaissait le moindre recoin de Synkin. Il était le seul de notre<br /> âge à savoir où "chasser" les signes, qu'on a d'ailleurs jamais réussi à attrapper. Et quand fatigué de la chasse aux oisieaux et aux singes qui ne donnait rien, on se resolvait à cueillir des<br /> fruits, les mangues nous tendaient leurs bras. Toutes les sortes de mangues étaient là: des whisky aux manga pétrole ou mabele manzombo. On s'en gavait avec du sel à s'en peter l'estomac.<br /> <br /> <br /> Il ne manquait au tableau de chasse des louveteaux de dayi, avant de rentrer à la maison, au camp utexco, le fruit sublime EKOTI YA MONSEIGNEUR. J'ai du mal à vous en décrire le gout, mais<br /> c'était un fruit vert ou jaune, avec un appendice en forme de calote de monseigneur, d'où son nom. Je n'en avais jamais mangé d'aussi bon depuis.<br /> Selon les anciens, on ne trouvait ce fruit qu'à Kilimani et Synkin. Avec la destruction de ce poumon vert - synkin a été décimé en deux mois et Kilimani en quelque jours par des assoifés de<br /> parcelles. Un petit bout de ce petiut bois es t encore conservé derri-re le grand séminaire Jean 23. Il parait qu'on y trouve encire quelques singes et peut être de l'Ekoti ya Monseigneur. je ne<br /> prappelle même plus si ce fruit provenait d'une plante rampante ou d'un arbre fruitier et quelle en était l'aspect physique.<br /> <br /> <br /> S'il y a un fruit que j'aimerai encore goûter aujourd'hui, outre les litonge et tondolo, c'est bien ce fruit d'Ekoti ya Monseigneur? Pendant que j'y suis, s'uil ya des botanistes qui connaissent<br /> ce fruit, qu'ilm nous en donne la dénomination exacte.<br /> <br /> <br />  <br />
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