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Publié par Messager

 

Les années '50 "UNE BONNE INITIATIVE DU  « MESSAGER »

 

L’initiative prise par le MESSAGER de réserver une tranche de son répertoire sur les musiciens, les groupes qui ont marqués l’histoire de notre musique  des années 50 et son impact sur la génération actuelle des acteurs de notre musique,  est d’une grande importance. Nécessairement, à travers des biographies, œuvres musicales, etc. Une occasion pour tous ceux qui ont des brides d’informations sur cette période, d’apporter leur savoir pour tous les mbokatiers. Personnellement, je tiens aussi à y contribuer.

 

CE QU’IL FAUT SAVOIR DES ANNEES 50 DE LA MUSIQUE CONGOLAISE 

L’impact des années 50 sur la musique congolaise moderne, est indéniable. Ces acteurs qui ont connu une grande audience et une réputation flatteuse à travers toute l’Afrique et le monde entier sont très peu connus. Retenons seulement que leur musique était déjà bien élaborée et jouée dans des instruments modernes. Ils avaient chacun leur style. Ils étaient des « spécialistes » de l’expression collective, des « médiums » de leur société. Enfin, ils étaient connus dans le monde à travers l’industrie phonographique du Congo tenue à l’époque à Kinshasa par les éditeurs grecs et belges.

Cependant on peut retenir que c’est au cours de la période allant de 1947 à 1959, précisément avant l’indépendance  que beaucoup des groupes dit orchestres se sont lancés à grand renfort d’éloges et de publicité, et ont fait les beaux soirs de la danse à Kinshasa et à Brazzaville.

Ces groupes des années 50 se caractérisaient par des harmonies et des arrangements simples de types populaires, mais influencés par des musiques d’origine africaines,  afro-caribéennes,  ou européennes, symbolisées par les danses, comme : « High live », « Cha cha cha », « Boléro », etc..

Les grandes vedettes kinoises et Brazzavilloise de cette époque étaient particulièrement  des groupes au sein desquels on a vu éclore des individualités. Ils ont appartenus aux principaux labels basés à Kinshasa : OLYMPIA (1947) – NGOMA (1948-1959) – OPIKA (1950-1955) – LONINGISA (1950-1962) –  CEFA ( 1953-1955) - ESENGO (1956-1959)

A Kinshasa comme à Brazzaville ont comptait des centaines de musiciens affectés aux nombres des labels précités dont la musique était associé à toutes les manifestations de la vie.

Manifestement, le travail à faire consistera à révéler les noms les œuvres musicales, les anecdotes… qui ont marqué cette période.

Clément OSSINONDE  

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LES EDITIONS « NGOMA »

Les +®ditions NGOMA

Du grec Nico JERONIMIDIS


Si  1947 est l’année de l’installation  à Léopoldville (Kinshasa) de la toute première maison de disque de  marque « Olympia »,  par un retraité de l’armée belge, Mr. PATOU,  qui se dote d’un phonographe qui permet d’enregistrer et reproduire des sons qui sont  pressés en Belgique sur disque 78 tours,  il est indéniable que la plus grande édition musicale date de 1948 du nom de « NGOMA ».  Il est l’œuvre d’un homme d’affaire grec Nico JERONIMIDIS,  secondé par son frère Alex JERONIMIDIS. Cet évènement intervient,  vingt ans après l’apparition en Europe des premiers disques microsillon de longue durée.

Aux éditions « NGOMA » se sont révélées des nombreuses vedettes de la chanson congolaise.  En effet, au fur et à mesure que certains individuels enregistraient leurs succès, alors que les autres disparaissaient dans l’incertitude, la musique prenait une nouvelle tournure. La nécessité de former et de grossir l’équipe se fit sentir. Outre la guitare en bois, le tam-tam traditionnel occupait sa place. Les musiciens étaient devenus professionnels et leur technique s’améliorait progressivement.

N. JERONIMIDISLes éditions « NGOMA » vont surtout  se distinguées en attirant vers elles les grands noms de la musique traditionnelle aux mélodies à caractère moderne, ce qui leur vaudra en 1951  les félicitations de l’UNESCO, sous la plume de Philippe SOUPAULT :  « Nous vous félicitons pour le travail si précis et si complet que vous avez accompli dans le domaine du folklore. Grâce à vous toute la richesse musicale du Congo ne sera perdue et vous aurez contribué à agrandir le domaine des connaissances humaines.  La grande collection d’airs populaires et de chants traditionnels que vous avez réunie est un trésor qui retiendra l’attention des musiciens du monde entier »

Les éditions « NGOMA » sont également honorés par le prix attribué en 1954 à Antoine MOUNDANDA par l’African Music Society basée en Afrique du Sud. En effet, la chanson intitulée « Mwana aboyi mama » avait obtenu le prix Osborn Awards de l’African Music Society (discothèque internationale de la Musique africaine) sur 275 disques reçus de toute l’Afrique en 1954.

Pendant  deux  décennies, Les éditions NGOMA produisent  une pléiade des vedettes,  parmi les tous premiers ;  Paul KAMBA, Antoine KOLOSOY « Wendo », Henri BOWANE, SOULEYMANE « DE SAIO », Léon BUKASA, le groupe San SALVADOR, etc., Ils distribuent et assurent la promotion de tous les musiciens.

L’œuvre accomplie par les éditions « Ngoma » comporte  également  la création d’une école de musique dirigé par un professeur de musique du Conservatoire. Dans cette école des centaines d’élèves ont été formés pour tous genres d’instrument musicaux.

Les éditions « NGOMA » ont  formé plusieurs orchestres considérés comme les meilleurs de l’époque : BEGUEN BAND, DYNAMIC JAZZ, MYSTERIEUX JAZZ. Elles ont lancé les meilleures vedettes de toute l’Afrique noire : WENDO, BUKASA, ADOU-ELENGA, DE SAIO, Camille MOKOKO, Victor MOKOKO, KABANGU , Antoine MOUNDANDA, FRANC LASSAN, FERUZI, Ténor MARIOLA, KABUYA, Roger SALOMON, etc.

Les musées du monde entier et les Universités des années 50/60 ont  possédé  dans leurs collections des disques Ngoma et ont été toujours heureux d’enrichir cette collection par les œuvres folkloriques. Le répertoire Ngoma de chants folkloriques, modernes et religieux se composait en 1954 de 2500 disques enregistrés dont 2000 édités

Nico JERONIMIS, le fondateur des éditions Ngoma est mort en 1951 à Bruxelles, après 27 ans de présence au Congo. Avant sa mort, Nico JERONIMIDIS exprima le désir d’être enterré à Kinshasa parmi ceux-là mêmes  qu’il avait formés par ses conseils et ses encouragements. L’occasion était donc offerte à un de ses meilleurs élèves, Léon BUKASA, au talent incomparable, de composer à l’intention du défunt, une chanson à grande mise en scène intitulée : « Tokanisa tata Ngoma ».

Après la mort du fondateur, l’œuvre a été continuée par les associés sous la direction de Mr CAVVADIAS. L’œuvre accomplie par « NGOMA » de 1948 à 1960  (année de la fermeture)  soit douze ans  d’expérience au service de la  musique congolaise  a été édifiante.

Notons que la production musicale au Congo  a constitué une véritable chasse gardée des commerçants grecs, avec l’existence des éditons « Ngoma » (1948), « Loningisa » (PAPADIMITRIOU - 1950)  et « Esengo »  Dino ANTONOPOULOS - 1956). Et sont restés en  concurrence  ouverte avec  les éditions « Opika » (1950) des frères BENATAR (Juifs belges),  « CEFA » (1953) de Bill ALEXANDRE (Belge) , avant que les congolais prennent  la relève en 1960, avec  « Surboum African Jazz » de Joseph KABASELLE, suivi des « éditions Populaires », « Epanza makita »  de l’OK Jazz, etc…

Clément OSSINONDE   

(clement.ossinonde@sfr.fr)                                                                        

                                     

1.Bomekaki Rossignol (Loningisa 1955)

2.Ezalaki liboso (Groupe Opika 50-53)

3.Monique, Camille Feruzi et Mystérieux-Jazz

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S
<br /> Mbote ba ndeko,<br /> <br /> <br /> On dit que Mr Bill Alexandre est la première personne<br /> qui a amenée la toute première guitare électrique au Congo.<br /> <br /> <br /> Est-ce que c’est celle là que Gd Me Franco<br /> appela : Libaku ya Nguma ? <br /> <br /> <br /> Serge, Kongo na biso.  <br />
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