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Publié par Messager

REFLEXION SUR LES 50 ANS DE NOTRE INDEPENDANCE.

 

Jour pour jour et à la date du 30 juin 2010, ça fera exactement 50 ans que la République Démocratique du Congo va célébrer le cinquantième anniversaire de son indépendance. Le Congo tout comme la plupart d’autres pays africains commémorent les cinquante ans de leur accession à la souveraineté.

Pour ma part, j’estime que commémorer le 50e anniversaire  ne doit pas être seulement le temps pour organiser des réjouissances populaires ou des manifestations grandioses. C’est aussi un moment de réflexion et de méditation pour se dire d’où venons, où allons-nous, où sommes-nous arrivés, qu’avons-nous réalisé pendant ce demi-siècle et qu’est-ce qui nous reste à faire. L’indépendance, c’est le fait de recouvrer notre liberté et notre dignité humaine. Pouvons-nous affirmer après 50 ans d’indépendance que le peuple congolais a retrouvé sa liberté et sa dignité ?

 

Robert Nesta Marley pour les intimes Bob Marley, superstar du Reggae et prophète rasta est le chantre incontesté et le combattant de la liberté et de la dignité des Noirs. Il s’est beaucoup consacré pour la libération et l’unité de l’Afrique. Son mot d’ordre était l’Afrique doit s’unir. AFRICA UNITE. Mais avant que l’Afrique s’unisse, nous Congolais sommes unis ? Les habitants de tous les autres pays africains sont-ils unis ? Si la réponse est non, comment alors parler de l’unité ou du développement de l’Afrique ? Si les pays européens se sont unis pour se doter d’une monnaie forte qu’est l’EURO pourquoi pas l’Afrique. Je reste convaincu que le développement du Congo est l’affaire de tous les Congolais. Aussi longtemps que nous resterons divisés, nous ne ferons que détruire ce pays avec des guerres fratricides, la haine tribale, la course éffrénée pour la conquête du pouvoir et l’égoïsme par manque d’amour pour les autres et pour son pays.

 

Dans la chanson REDEMPTION SONG, Bob Marley nous encourage à nous émanciper de notre condition d’esclavage ou de l’aliénation mentale. Personne d’autres à part nous-mêmes ne peut prétendre nous libérer de nos esprits ou mentalités vétustes. Personne ne peut prétendre aimer le Congo plus que les Congolais eux-mêmes. Aimer son pays ce n’est pas chanter du matin jusqu’au soir, croiser les bras à ne rien faire, assassiner ses frères, créer l’insécurité généralisée ou prendre à chaque occasion des armes pour faire guerre. C’est ne pas non plus rechercher ses propres intérêts, trahir son pays, le détruire avec des guerres pour la conquête du pouvoir.  Combien de temps faudra-t-il encore pour qu’on continue à assassiner nos compatriotes, les activistes de droits de l’homme, les innocents ou tous ceux qui luttent pour un Congo démocratique et souverain. How long shall they kill our prophets while we stand aside and look. Devons-nous continuer à assister impuissants tout en étant des simples spectateurs? Notre silence n’est-il pas complice. Le Congolais dit souvent ATA NDELE MOKILI EKOBALUKA, nani akobalusa yango? Dieu ne nous a-t-il pas tout donné? Dieu est le seul qui est capable de réaliser toutes les bonnes demandes que nous lui présentons et de nous accompagner dans notre recherche du bonheur. Il n’abandonne jamais ses enfants qui crient vers. Crier c’est bien mais nos cris doivent être accompagnés par nos actions.

 

Nous sommes devenus des véritables sans voix et même maintenant que Chebeya qui était la voix des sans voix est assassiné, c’est la communauté internationale qui parle à notre place. Je n’écris pas ces mots pour faire de la politique mais j’écris pour la liberté, les droits de la personne dans un État  qui se dit démocratique, libre et souverain. Un demi-siècle d’indépendance, c’est beaucoup dans la vie d’une nation. Au lieu de chercher à fêter avec faste l’indépendance de notre cher pays pendant que nous croupissons dans une misère noire et profonde, méditons pour l’avenir de ce grand Congo, combattons l’oppression et l’injustice. Luttons pour un État des droits où il fait bon de vivre, travaillons la main dans la main et aimons-nous les uns les autres. Le CONGO nous appartient, c’est notre pays et nous ne devons pas vivre comme des étrangers dans notre propre pays. Ata basali nionso Congo ezali se ya biso. Totika kobomana biso na biso. Bakosi ba politiciens na biso mingi. Makila etangi mingi na mboka Congo pe ezali ko continuer se kotanga même à quelques jours de la date fatidique du 30 juin. Nous sommes en train de faire marche arrière car j’ai l’impression de revivre les troubles d’avant l’indépendance, la sécession et les divisions.

Pour terminer, je demande à MSG de nous balancer la Chanson CONGO SE YA BISO de Lutula Edo Clary interprétée par Kallé et l’African Jazz pour permettre aux Messagers de la savourer et de méditer sur les belles paroles de cette chanson.

 

Votre compatriote,

 

Kirika Nkumu Assana Zéphyrin



Congo se ya biso, par Edo Clary et l'African-Jazz

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