Première confidence de Faugus sur son séjour Camerounais
Dans le cadre du cinquantenaire, notre aîné Faugus nous envoie une confidence sur son séjour au Camerouns, en rapport avec l'image que les africains se font de notre pays.
Messager,
Une plaie ne se cicatrise pas dans mon coeur depuis le 3 janvier 1963, le jour où j'ai mis pieds pour la première fois à Douala au Cameroun. Un groupe des filles était venu par curiosité, l'une d'elles m'a dit:" nous aimons beaucoup la musique congolaise, mais les gens nous racontaient que les congolais ne sont pas beaux", l'autre enchaîna: "Antoine Lobe, journaliste de profession leur a dit que, parmi les musiciens qui sont venus avec Manu Dibango, il y a un qui n'est pas mal".
Je rigolais à haute voix puisque les Congolais sont beaux, mais une autre, intellectuelle de toute la bande m'a fait pleuré, elle m'a dit : "monsieur Augustin, votre pays le Congo est le seul pays d'Afrique, qui n a jamais goutté au fruit de son indépendance. Voilà nous allons fêter 47 ans après ses dires, sans goutter à ce fruit, à chaque fois qu'il y a problème au pays, je pense toujours à cette infirmière qui m'avait blessé, et pour me calmer, elle m' avait donné l'occasion de faire pour la première fois à Douala, un tour au septième ciel, elle restera dans mon esprit jusqu'à ce que mon pays soit guéri de ses blessures.
Faugus
Les premiers musiciens de Manu Dibango dans sa carrière solo à Kinshasa en 1961 sont: Brazzos à la contre basse, Faugus à la guitare, Charly à la batterie, Fracasseur à la tumba, Edo Clary à la clarinette, coco sa femme aux maracas. Nous ne jouions pas la musique typique, nous ne faisions que du jazz.
Faugus
Manu Dibango et Faugus