Passé et action politique de Mobutu, par Papa Toto
Précision sur l’organisation de Jury d’Etat en Belgique.
Il y a deux types de Jury d’Etat :
A) Jury d’Etat de l’Enseignement Primaire et Secondaire
B) Jury d’Etat de l’Enseignement Supérieur et Universitaire.
En 1958, il (Jury d’Etat) était sous le contrôle de deux Ministères, de l’enseignement Primaire et Secondaire et celui de l’enseignement supérieur.
Actuellement, il est sous la responsabilité de la communauté française.
Les conditions d’admission à l’Université libre de Bruxelles (U.L.B) et les autres universités. Pour être admis à l’université, il fallait réussir l’examen de maturité.
Sauf les étudiants de la faculté polytechnique jusqu’aujourd’hui sont obligés de réussir un examen d’entrée. Pour votre information, l’examen de maturité n’existe plus en Belgique depuis quelques années.
Les étudiants qui n’avaient pas réussi à l’examen de maturité, avaient la possibilité de le présenter au jury d’Etat.
Par contre les personnes qui souhaitaient obtenir leur diplôme de secondaire par le truchement du jury d’état, étaient obligées de présenter l’entièreté des matières devant les professeurs désignés par l’organisateur de ce jury. Il faut savoir qu’il y a des écoles spécialisées qui préparent les étudiants de l’enseignement secondaire à cet examen. Pour l’enseignement Supérieur et Universitaire, certains étudiants préfèrent passer cet examen chaque année pour ne pas payer de frais de minerval exorbitant. Mais le seul inconvénient est que le taux de réussite est faible. Pour mémoire, un congolais est parvenu à terminer ses études universitaires par l’entremise de ce jury.
Aujourd’hui si vous pouvez savoir les noms des congolais qui avaient réussi à l’examen de n’importe quel jury y compris les noms des étudiants congolais qui étaient inscrits dans l’année 1958, il suffit de consulter les archives de l’année en question. Nous devons savoir qu’en 1958, il y avait aussi d’autres congolais qui sont encore vivants qui étaient étudiants à l’Université Libre de Bruxelles (ULB).
Malheureusement, le nom de Joseph Désiré Mobutu n’existe nulle part. La seule trace trouvée de Monsieur Mobutu est celle du journalisme ( piste de couverture pour masquer ce qu’il faisait en réalité).
Par contre, les noms de Thomas Kanza (deuxième universitaire), Disengumuka et les autres existent bel et bien dans les listes des étudiants inscrits dans les différentes universités Belges. Notre chercheur Congolais qui habitait en France, est parvenu à retrouver le nom du premier universitaire congolais, Monsieur Paul Panda Farnana, 121 ans après. Ce brillant scientifique congolais avait fait ses études supérieures en Belgique et en France.
La Force publique à l’époque coloniale
Durant, l’époque coloniale, les meilleurs élèves étaient orientés vers le petit et grand séminaire pour qu’ils deviennent des prêtres tandis que ceux qui avaient un passé délinquant (à tort ou à raison) étaient envoyés dans l’armée. Les colons qui vivaient comme des rois (et les congolais comme des esclaves) craignaient que les intellectuels congolais pourraient pousser les autres à la révolte. Pour qu’ils continuent à vivre dans la quiétude, ils étaient faciles pour eux de contrôler les délinquants et les bandits dans l’armée au risque de le laisser en liberté. En outre, les Militaires de la force publique avaient reçu une petite formation militaire car les colons avaient tout prévu pour conserver leurs intérêts.
L’exception confirme la règle, Pierre Mulele qui était au séminaire dans l’école de prêtre. Mais un jour son professeur (prêtre) avait dit : ″la vierge Marie, une femme humaine avait donné naissance à un enfant- Dieu ″. Mr Pierre Mulele s’était mis débout en disant qu’″un humain ne peut pas mettre au monde un Dieu″. Les études de Pierre Mulele étaient interrompues et les pères Catholiques lui laisseraient deux choix aller dans l’armée ou en prison.
Mobutu était envoyé dans l’armée par un père catholique pour être corrigé. Il était turbulent et délinquant selon ce père catholique qu’il l’avait récupéré.
Son passé avait joué un rôle primordial dans son recrutement par la sûreté Belge et la CIA car c’était un enfant qui n’avait pas de cœur (quand lui demande de tuer, il le faisait) d’après les personnes qui l’avaient recrutées.
Un Chercheur Congolais en France a retrouvé les preuves que les Belges l’avaient confié une mission d’adhérer à M.N.C l’aile Lumumba pour espionner ce dernier.
A ce propos, Alan Dulles directeur de la CIA (celui qui l’avait créé durant la deuxième guerre mondiale) dira à Larry Delvin( chef de l’antenne de la CIA à Kinshasa) : Est-ce qu’on arrivera à neutraliser Lumumba et Kasa-Vubu ? (Mémoires d’Alan Dulles)
Larry Delvin dira à son Directeur de se calmer car il a un homme qu’on cherche depuis longtemps qu’on n’a pas trouvé dans d’autres pays mais ici on l’a trouvé. Alan Dulles enchaîna et le président Kasa-Vubu et Lumumba. Larry Delvin dira, Mr Kasa-Vubu est un homme indolent . Mobutu notre homme à nous, fera ça calmement (c.-à-d. neutralise Mr Kasa-Vubu) sauf pour Lumumba, la CIA devrait mettre le paquet car c’est un homme qui a le verbe, éloquent qui s’est mobilisé les foules et ça sera extrêmement difficile. Et le directeur de la CIA (Alan Dulles) fera son rapport au président Dwight David Eisenhower en lui disant : ″ on a l’homme qu’il faut et nous devons le préparer encore d’avantage″
Le Grand Kallé
Une petite anecdote dans les années 1950, c’est –à-dire elle s’était déroulée entre 1950 et 1959. Par exemple quand nous parlions des années 80, c’est l’intervalle des années 80 à 89.
Je n’ai pas vécu à l’époque de Grand Kallé mais les histoires racontées par ses proches amis nous permettent de faire d’analyser et de recoupement. Par exemple, nous savons qu’il ne fut pas un bon gestionnaire mais un de ses meilleurs amis disait le contraire peut-être, il croyait que s’il disait la vérité, il allait souiller sa mémoire. Nous ne sommes pas aussi de moutons pour croire à n’importe quoi. Car "un esprit libre ne se soumet ni à un dogme, ni à un sentiment, ni à un préjugé seulement aux faits et à rien d’autre ".
Jamais Kolonga avait : ″ le Grand Kallé m’avait sauvé de la mort car il était aussi sur la liste de Mr Mobutu. Il est toujours en vie et a déjà donné plusieurs interviews à ce propos.
Dans notre époque les musiciens qui ont la conscience patriotique comme le Grand Kallé, sont devenus des oiseaux rares.
Les politiques Congolais de l’époque étaient –ils des marionnettes (Mundele-Ndombe) ?
Mr Patrice Emery Lumumba est l’exception qui confirme la règle, il était étiqueté communiste car il menaçait les intérêts de la Belgique et des Etats-Unis. Ce monsieur avait toujours défendu les intérêts de congolais. Il était en avance par rapport à son époque car il était l’une de première personne qui avait revendiquée l’indépendance totale.
Par contre, cette situation avait permis à Mr Moïse Kapend Tshombe de bénéficier de l’appui militaire et financier du gouvernement et des milieux d’affaires Belges.
Lui aussi était jugé comme un homme peu docile et insuffisamment contrôlable par la Belgique et la CIA. Pourquoi ? Parce que la Belgique et des Etats-Unis avaient déniché une perle rare qui ils avaient trouvé un bon allié pour la sauvegarde de leurs intérêts au détriment.
Cette perle rare s’appelait Mr Joseph Désiré Mobutu alias Joseph Désiré Moké. Durant son regne, les réfugiés tutsies rwandais tels que Barthelemy Bisengimana, Gisaro, Clément Ngirabatware et Habarugura. Ces personnes occupées de poste de pouvoir, avaient crée un réseau occulté qui accélérait la promotion de ces réfugiés au préjudice du peuple congolais.
Est-ce que ces trois politiciens ont –ils rédigé leurs mémoires ?
Mr Patrice Emery Lumumba, n’a pas eu le temps mais il nous avait laissé une lettre dans laquelle il disait que l’histoire du Congo, sera réécrite par les Congolais.
Mr Moïse Kapend Tshombe avait écrit ses mémoires I et il reconnaît qu’il avait pêché dans les eaux troubles et manipulés par l’association des malfaiteurs. Lui qui avait subi de pire humiliation durant l’époque coloniale. Par exemple, son père était fouetté par le colon en présence de ses enfants mais hélas Moïse avait oublié toute cette haine qu’il garde en lui en acceptant de faire un pacte avec le diable. Par contre dans ses écrits, il demandait à la génération future de ne pas le condamner mais de se mettre dans le contexte de l’époque. Pour votre information les manuscrits des mémoires II de Mr Moïse Kapend Tshombe se trouve toujours en Algérie.
Quant à Joseph Désiré Mobutu, je ne sais pas s’il avait déjà commencé à écrire ses mémoires.
Mais il avait expédié sa dernière lettre ci-dessous à Mr Jacques Chirac.
Voici le contenu de cette lettre :
Kinshasa, le 11 mai 1997
A Son Excellence Monsieur Jacques Chirac
Président de la République française
Monsieur le Président,
Avant toute chose, je tiens à vous présenter mes salutations sincères. A vous, tout autant qu'à Madame votre épouse. Au nom de la très longue amitié qui nous lie depuis plus d'une décennie.
Aujourd'hui, la situation est pénible pour moi. Devant la gravité du moment. D'abord, au niveau de mon pouvoir où j'ai perdu l'efficience sur la population. Ensuite, au niveau militaire, il m'est impossible de freiner l'avancée des rebelles vers Kinshasa qu'ils peuvent atteindre à n'importe quel moment.
S'agissant de Kinshasa, je ne peux favoriser un bain de sang inutile. Car, en tout état de cause les rebelles l'atteindront bien. Tout étant affaire de temps.
Faut-il vous rappeler que je fais face à une guerre injuste ? Aujourd'hui, les Etats-Unis et la Grande Bretagne par l'intermédiaire de l'Afrique du Sud, de l'Ouganda, du Rwanda et de l'Angola utilisent le chef de bande Laurent Désiré Kabila pour me poignarder dans le dos profitant de ma maladie.
Autrefois, les Etats-Unis ont été mes alliés, souvenez-vous de l'épisode angolais. Je me réserve le droit de publier dans les prochains jours mes mémoires. Alors, le monde entier saura enfin des vérités insoupçonnées jusqu'ici.
Mon ami, vous savez aussi bien que moi que le chef de bande Laurent Désiré Kabila est une personnalité douteuse, génocidaire et inappropriée pour diriger le Zaïre comme chef de l'Etat. J'ai tout essayé pour empêcher cela. Mais ses maîtres occidentaux, les Etats-Unis en l'occurrence le soutiennent et l'encouragent dans cette voie.
Devant l'obstination américaine et la dégradation continue de mon état de santé, je suis obligé de vous annoncer mon intention de transférer le pouvoir à Kabila lors de notre prochaine rencontre sur Utenika le 14 mai prochain.
Que Dieu aide le Zaïre
Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu Waza Banga