Les jeunes rendent hommage au Dr Nico Kasanda
Les jeunes rendent hommage au Dr Nico Kasanda
Marie-Nella, par Dr Nico et l'African-Fiesta Sukisa
. Asala-Malekoun, par Dr Nico et l'African-Fiesta Sukisa
Nous avons été sensibles à l’hommage que les jeunes, ceux qui n’ont pas connu le Dr Nico de son vivant, rendent à cet illustre artiste , auteur d’une œuvre immense dans l’histoire de la musique congolaise.
A leur intention , nous publions en bas, un article de Wikipedia rendant compte la visite que Jimmy Hendrix avait rendue au Dr Nico à Paris durant les années '60, en guise de respect pour sa maîtrise de la guitare.
Par ailleurs nous rassurons tout le monde que notre blog est ouvert à toutes les signatures. Nous donnons l'occasion à tous les témoins de notre culture de s'exprimer. Mbokamosika n'est pas réservé à quelques chroniqueurs attitrés. Chaque souvenir, quel que soit son auteur y trouve sa place.
Msg
Bonjour/bonsoir chers Mbokatiers,
je n'ai pas la connaissance d'un Mwenze, d'un Mwana'mangembo, d'un Luzed et encore moins le savoir encyclopedique d'un Njamba Yohwe ou de quelque autre aine que je lis avec délectation sur ce blog sur la vie et les a-cotes de nos grands artistes. Par ailleurs je n'ai pas du tout connu Dr Nico pour la bonne et simple raison que lorsqu'il était au pinacle de son art et de sa gloire, je tetais encore les seins de ma mère de quelques montagnes isolées de mon Kivu natal. Et a peine commencais-je a m'interesser a la musique et aux musiciens de notre pays, deja il tirait sa révérence. Mais comme ce fut un grand artiste, son oeuvre ne m'a guerre laisse indiffèrent. Cette oeuvre que j'ai découverte vraiment plus tard (début des annees'90) sur les ondes de la Chaine Stereo de la station mere de l'OZRT dont le producteur vedette, M. Bolowa Bonzakwa, selectionnait avec un gout sans pareil des "vieux succes".
Et comme beaucoup d'autres qui ont contribue par leurs opinions a cet echange sur Chantal, Nico et l'Africa fiesta Sukisa, la question sur la disparition de ce chanteur de charme qu'etait Chantal Kazadi, et celle sur le sabordage d'un ensemble de la trempe d'Africa Fiesta Sukisa m'ont toujours hante. C'est pourquoi je remercie les uns et les autres qui ont apporte un tant soi peu d'elements de connaisance sur ce dossier.
Quelqu'un ayant aborde la fin malheureuse de Docteur Nico et effleurer sans aller en profondeur une histoire de rivalite entre les grands noms de la musique congolaise de l'epoque, je voudrais relever a l'intention de Mbokatiers que la version qui veut que Rochereau Tabu Ley etait d'avis que Docteur Nico avait vu son sort scelle par d'autres disciples d'Orphee semble avoir ete partagee par Docteur Nico lui-meme.
Il suffit pour s'en convaincre de re-visionner cet element que les techniciens de Mbokamosika trouveront sur Youtube
(http://www.youtube.com/watch?v=pxF7tLP3lME&feature=related Docteur Nico with Tabu Ley & Afrisa)et qui est un de tres rares sinon le seul concert joue dans Afrisa par Nico Kasanda, quelques annees avant sa mort.
L'element daterait des debuts des debuts des annees 80 semble t-il. Aucours d' un concert telediffuse par l'OZRT, apres avoir execute les meilleurs morceaux de son répertoire de l'epoque, et quand personne ne s'y attendait, on voit Rochereau annoncer au public l'entree en scene de Dr Nico "que beaucoup croyaient mort", indique t-il avant de preciser qu'il va jouer une chanson de ecrite par lui-meme intitulee " RESURECTION NICO".
Autant laisser aux Mbokatiers le temps de découvrir par eux-memes le message de cette chanson ou le grand et inegalable guitariste (dans le sens anglo-saxon du terme) denonce sans exageration ni acrymonie l'hypocrisie et la mechancete des ses comperes musiciens. Des la premiere strophe, annoncee par une suave combinaison des notes aigues, infiniment feeriques et d'une rare sensualite, fruit sans doute d'un magique va et vient des doigts d'une main gauche sur des cordes d'une guitare que des doigts d'une main droite trituraient, forcaient a vomir tous ce que les dieux de la musique y avaient enfouis comme tresors, Nico fait psalmodier la chorale d'Afrisa:
TONGO ETANI NZAMBE EE
BASOSO BALELI, BA NDEKE MPE YA LIKOLO BALAMUISI NGAI NA NDOTO
BA NDEKE BALAMUISI NGAI:
"YOKA LIKAMBO NICO
BANINGA BAZALI LIBANDA BAZALI KOLELA YO LAMUKA"
O NZAMBE, O NZAMBE YOKA LIKAMBO:
BANINGA NAKUTI LIBANDA NZOKA YA KOTANGA
BAYEBAKA MONINGA NA TANGO YA PASI EE
Et apres avoir reussi de faire pleurer et la guitare et le public par la sensualite de sons qui se degageait de ses doigts de maestro, le tout accompagne par une excellente chorale menee par le seigneur Tabu Ley Rochereau en personne, voila que vient le refrain:
NIKO ABIMI EE
KATI YA MAYI EE
LIWA MPE NA SEKWA
EZALI SE SE NA MABOKO YA BATO
Et lorsque, en opotheose Rocheareu l'invite a adresser un mot aux melomanes, Nico choisit de le faire en Ciluba, sa langue natale. C'est la premiere et la derniere fois d'entendre la voix de Nico en live autrement que sur un support discographique. meme si je ne suis pas arrive a comprendre le contenu de son message aux melomanes, au moins je peux m'imaginer qu'il avait profite de cette occasion non pas pour crier haro sur le baudet ou les jaloux qui ont fait de vite organiser ses obseques alors qu'il etait encore en vie (et la-dessus il est reste fidele au portrait fait de lui par Rochereau dans Mokitani ya Wendo et que quequ'un a rappele ici : NIKO WETU KASANDA ALOBAKA TE) Nico en a appele je crois a la paix, pas a l'invective, pas a la chasse aux sorcieres. Loin s'en faut. Il a prefere laisse sa guitare parler, temoigner pour les generations de l'epoque et de toujours qu'il etait et restera un grand, un tres grand artisteguitariste. Auditionnez cette pepite d'or qu'est "Resurection" et vous en conviendrez avec moi que cet homme n'a pas usurpe son titre de docteur.
Mais une question pour terminer: existe t-il un tel monument quellque part dans notre pays ou ailleurs portant le nom de cet homme? Sinon, pourquoi, sous l'initiative de Mbokamosika, ne creerait-on pas une fondation ou un centre Docteur Nico (comme il existe ailleurs de l'initiative de leurs anciesn amis et fans le Centre Jacques Brel, ou la Maison Georges Brassens) dont le but serait entre autres, de saluer, de vulgariser et de perpetuer son oeuvre?
Nonga m.Menga hier à 23h31
DR Nico Kasanda
DR Nico
Wa Mikalay de Nicolas Kasanda (1939 Mikalayi, Province de Kasai,Transporteur - 1985 Bruxelles, La Belgique), populairement connu As DR. Nico était a guitariste, compositeur et un des pionniers de soukous musique. Il a reçu un diplôme dedans 1957 en tant que professeur technique, mais inspiré par sa famille musicale, il a pris la guitare et à temps est devenu un soloist de virtuose.
À l'âge de 14 il a commencé à jouer avec le groupe séminal Jazz Africain, mené près Joseph "Kalle Grand" Kabaselle, il est devenu un guitariste influent (Jimmy Hendrix lui rendit dans le passé une visite personnelle durant son séjour à Paris), et créateur du modèle congolais omniprésent de guitare, acquérant le surnom "DR Nico". Le jazz africain fractionnent 1963 quand DR Nico et chanteur Rochereau Temporaire Tabou gauche pour former le leur Fiesta D'Africain De L'Orchestra, ce qui est devenu un des plus populaire en Afrique.
Il s'est retiré la de la scène de musique mi les années 70 effondrement suivant de sa étiquette record belge, et fait quelques enregistrements finals dedans Le Togo, pas longtemps avant qu'il est mort dans a Bruxelles hôpital dedans 1985.
Source:Wikipedia
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Docteur Nico?C'est le jeu des six cordes de la guitare,toutes,mises à contribution
dans une chanson,même les deux premières qui,le plus souvent ne sont jamais
sollicitées:"Marinella"(
Docteur Nico?C'est la reproduction du son de clochette à la guitare:"Djéké","Sangana"(
Docteur Nico?C'est encore la reproduction des sons likembé et balafon,selon que vous montez progressivement en
volume,dans "Mipendé ya milangi"et "Saouda".
Docteur Nico?C'est celui qui faisait parler,pleurer,rire la guitare,comme le soulignait dans les années 50 déjà,musicologues
belges et producteurs phonographiques grecs.
Docteur Nico?C'est celui qui pousse l'extrême virtuosité à plaquer une note,mais alors une seule note,en conclusion ses
réponses aux leit-motiv "échantillon kombo na buku"martelés par les
chanteurs,dans la chanson "Echantillon ya pamba"(African-Fiesta Sukisa),une note qui s'apparente au tintement d'un verre
vide.Tout le génie du guitariste résumé dans cette seule note.
Docteur Nico?C'est le premier changement de gamme avec transition dans la musique
congolaise:"Souké"(African-
Docteur Nico?C'est une technique unique et inimitable dans le jeu des instrumentaux dont il posséda seul le
secret.
Docteur Nico?C'est une guitare de rêve (dixit Sylvain BEMBA,musicologue).
Docteur Nico?Oui!...le dieu de la guitare.
Mwenze
Les musiciens de l’époque étaient des créateurs, des modèles et des grands chercheurs. Avant de composer une chanson ou de créer un rythme, ils se documentaient tellement qu’ils évitaient toute ressemblance ou du plagiat. Lorsqu’on ecoutait une chanson, on savait facilement distinguer leurs voix ou alors qui jouait tel ou tel instrument, anyway, on ne fermait même pas les yeux car le visuel n’existait même pas. On savait distinguer la voix de Kallé à celle de Longomba ou Wendo, on savait que c’était Evoloko ou Wemba, meme Bimi qui chantait. On savait distinguer que c’était Nico, Dewayon, Bavon, Franco, Dizzi Mandjeku, Papa Noël, ou même Manuaku qui jouait ; on savait distinguer le saxo de Verckys à celui d’Empompo ou Maproko. Malgre la ressemblance des voix, on savait que c’était Madilu ou Yampanya qui chantaient, on savait que c’est Mpongo Love ou Etisomba, meme Abeti. Cela n’existe plus, il y a confusion sur confusion. Si on enlève les cris qui dominent les chansons actuelles, on ne sait plus distinguer les chanteurs, les instrumentalistes, d’expression libre ou chrétiens, tous sont confondus dans le rythme ; copie sur copie ou alors du copier-coller en y ajoutant les cris comme Mfuenge, Lopele, Mu Yesu kaka, ou alors Sima ekoli. Sauf peut-être Nyoka qui se distingue un peu avec une dose marquée de kizombolisation (prédominance kizombo) dans ses chansons.
Le Congo du Lipopo ou Leo était un exemple et une source d’inspiration musicale pour toute l’Afrique et le monde. Tous les musiciens africains ne juraient que par Leo ou Brazza pour venir y puiser les ressources nécessaires pour leur envol. Si quelques un n’y sont pas venus, mais du moins leur discotheque etaient remplis des chansons de bana Leo ou Brazza, tel n’est plus le cas aujourd’hui. Le Congo a produit ou inspire plsieurs musiciens Africains comme Eboa, Manu Dibangu, Ekambi et autres.
J’étais très ébahi il y a de cela deux ans. Lorsque je suis parti a Montréal au Canada, on était à table avec Nyboma et quelque amis dans un restaurant congolais, il y surgit un jeune Camerounais, actuellement musicien installe à Montréal pour demander si le Monsieur qui était assis à mes cote était Danos Canta, le grand musicien qu’il a toujours admire et qui l’a inspiré pour devenir ce qu’il est devenu. Apres quelques blagues en désignant autres personnes, Nyboma s’est présenté à ce jeune homme. Il fallait voir comment, alors comment le monsieur était rempli d’émotion et des larmes coulaient sur ses joues pour avoir rencontré son modèle et l’homme qui l’a poussé de devenir musicien. Qui inspire encore nos confrères africains ?
Hier j’ai suivi l’interview de Reddy Amisi sur Congomikili, un bon jeune chanteur qui a reconnu qu’il y a maintenant crise dans la musique congolaise, les modèles comme Franco et Tabu Ley ont disparus, il n’y a plus création, il n’ y a plus de recherche, il n’a plus rien, alors rien car les gens ne créent plus, la presse et les critiques d’arts sont devenus plus fans et ne critiquent plus. Les journalisent se précipitent auprès des musiciens pour se faire mabangaliser (mabanga). Ainsi on entend plus les noms des journalistes cites dans les chansons que eux-mêmes critiquer les œuvres des musiciens. Zacharie Baba Basuwe qui était sur le chemin de Kayumbi Beya, Lukunku Sampu, Lutu Kimper, Nila Mbungu, Lukezo ou autres se fait plus chanter (il a battu le record des mabangas) que critiquer une œuvre de Koffi ou Werra. Eeux-meme les musiciens ne s’inspire plus, ils font sortir des albums comme des champignons, en utilisant plus des mabangas ou des atalakus. Regardez avec quelle enthousiasme les gens continuent encore à danser des chansons comme Félicite (Kalle), Pesa Position (Madilu), Mamu (Franco), Nasi na bali (Mbili ya Bel Mboyo), Maya (Lutumba), ou alors Lisapo (Zaiko). Qui danse encore Mfuenge (Werra) aujourd’hui ? Il n’y a plus des musiques pérennes avec nos jeunes, leurs albums ne font que l’espace d’un matin et puis ça disparait.
Il faut les états généraux des musiciens congolais, le ministre de la culture doit se lever et reclasser la musique congolaise qui est devenu poubelle. Sinon, on va dans l’art pour l’art ou alors SVP ramenez-nous le mayidoda ou sesebele, car du moins ça nous faisait danser volontairement ou involontairement.
Des musiciens comme NIKO KASSANDA, on risque de ne plus les écouter. Nous avons eu la chance nous, je regrette pour nos jeunes, ne soyons pas egoistes avant notre disparition ou la disparition des peu des monuments qui nous restent, ils sont a compter et agissons vite.
par Bernard Manseka aujourd'hui à 15h24
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