Le portrait de Mbo Mayau à travers la Revue Zaïre (1975)
Le portrait de Mbo Mayau à travers la Revue Zaïre (1975)
Le récit de Cathy Ndjoku publié hier, nous a notamment appris que la maison d’édition « Bana Modja » de son frère Thomas, avait édité durant les années ‘70 plusieurs jeunes formations musicales kinoises parmi lesquelles l’orchestre « Grand Pizza » de Mbo Mayau.
Ce témoignage qui est intervenu suite à la diffusion d’une série de chansons portant la marque « Bana Moja », offertes par notre ami Kiku, nous a mis sur la piste d’un article d’archives de la Revue Zaïre, envoyée il y a deux ans par Michel Kinzonzi. Cette manière de procéder qui consiste à rassembler les différentes pièces de puzzles en vue de reconstituer l’histoire de notre musique nous semble la mieux indiquée pour notre blog.
A travers cet article de l’hebdomadaire Zaïre publié le 6 janvier 1975 dans sa rubrique « Hit Parade de Zaïre » consacrée à la chanson "Bonana", nous avons extrait le portrait de son auteur: l’artiste musicien Mbo Mayau, réalisé à l’époque. Nous en reproduisons les grandes lignes afin de permettre aux mbokatiers d’avoir une image plus ou moins exhaustive de ce chanteur.
Messager
Portrait de Mbo Mayau
« Jeune, agréable, sympathique, modeste et bien éduqué, tel nous est apparu Mbo Mayau, lorsque nous l’avons rencontré pour la première fois. Et chose heureuse, tel aussi, il continue à nous apparaître, maintenant, que nous le connaissons un peu mieux.
Il faut ajouter au personnage une grande dose de timidité et d’honnêtété. Chose drôle également, ce jeune homme bien bâti et qui possède un grand talent- une étoile en puissance, en somme- est d’un genre plutôt effacé.
L’exacte réplique de ces fanfarons, mal léchés au départ, et imbus d’eux-mêmes, qui se moquent du monde ou qui vous cassent les pieds, ou qui vous collent au talon et cherchent à se faire lancer à coups d’une tapageuse publicité.
Mbo Mayau est plutôt modeste, calme. Extrêmement poli. Il ne s’affiche pas. Il ne fait pas non plus preuve du contentement de soi qui se remarque chez beaucoup d’autres musiciens. Il est simple.
Les mêmes qualités se remarquent chez tous ses amis et copains, musiciens du Grand Pizza. Tous extrêmement sympathiques, réservés, polis. Une agréable compagnie, quoi !
Troisième qualité chez Mbo Mayau, garçon de bonne famille : Il n’est pas de ceux qui trouvent dans la musique un refuge ou une excuse pour justifier le chômage et le parasitisme. Mbo Mayau a une position assise dans une banque de la place, où il a un salaire qui lui permet de mener convenablement sa vie. Qui plus est, et de l’avis de ses collègues et supérieurs, il est régulier et compétent dans son travail.
Il aime, cependant la musique de toutes ses forces. C’est plus qu’un hobbie. Un talent de famille. Et d’ailleurs, c’est très simple. Il est le jeune frère de Bokelo, le champion des « Mwambé » et chef de l’orchestre « Conga ».
Extrait de l’hebdomadaire Zaïre No 335, du 6 janvier 1975
Omibatela, par Mbo Mayau et le Grand Pizza, aux éditions Diabin
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