La sélection musicale du samedi 19 février 2011
Ce samedi nous avons réalisé une sélection musicale spéciale . En effet, notre choix musical d'aujourd'hui a été opéré en ayant une pensée à tous ceux et toutes celles qui ne sont plus de ce monde, et qui ont peut-être disparu sans avoir eu l'occasion de réécouter leurs chansons souvenirs.
Une fois de plus, la sélection de ce samedi sera centrée sur les chansons des années '60. Vers la fin, un chapitre spécial sera consacré à l'orchestre Bantous dont notre ami Ndaye apprécie les oeuvres. Nous nous débrouillerons avec les chansons en notre disposition, en attendant que notre kulutu Clément Ossinonde nous envoie quelques raretés comme promis.
Dans la première partie de notre sélection, nous avons retenu: une chanson de l'orchestre Negro Band , une chanson "coquine" de l'OK-Jazz (quatre boutons), une rareté de Los Nickelos, et deux chansons de l'African-Fiesta.
En diffusant pour la deuxième fois consécutive une chanson coquine, après Finga mama munu, nous voudrions souligner que de tous les temps, les artistes ont toujours été provocateurs. Mais à certaine époque ils exprimaient ces "coquineries " en des termes voilés, en évitant souvent d'étaler au grand jour des obscénités comme le font les artistes actuels.
Voici la sélection de ce samedi 18 février 2011
1.Antoine moyibi, par Démon Kassanaud le Negro-Bandvers 1962
2.Quatre Boutons, par Franco et l'OK-Jazz entre '64 et'65
3.Bibi ya Poso Moko, par Zizi et Los Nickelosvers 1967
4.Permission, par L'African-Jazz vers 1963
5.Rendez-vous chez La- Bas, par Rochereau et l'African-Fiestavers 1963

1.Ebandeli ya Mosala ,par Kosmos Moutouari et les Bantous
2.Makiri, par Kosmos
3.Makambo Mibale, par Kosmos
Bolingo Elie, par Mujos et les Bantousen 1964
Il est auteur-compositeur et chanteur de talent. Il s’appelle aussi Mountouari : c’est Kosmos ou Côme, l’aîné de Pierre. Contrairement à ses contemporains qui ont traversé le fleuve, Kosmos est un produit typiquement local. Sédentaire, il a résisté à la tentation de l’aventure kinoise à l’instar des Youlou, Pamelo, Boyibanda, Essous, Nganga Edo, Loubelo dit « de la Lune ». Kinshasa mpoto moyindo était le lieu idéal pour se faire une certaine renommée musicale. Car à l’époque, la capitale congolaise était considérée comme une ville de style européen possédant des infrastructures modernes profitables aux artistes musiciens. De ce fait, bien des artistes étrangers n’ont pas hésité a faire le déplacement de Kinshasa. Hormis les Congolais de Brazzaville, nous pouvons notamment citer Isaac Musekiwa, Saki et même le grand Manu Dibango. Kosmos a dérogé à cette règle en vogue dans les années 60. Il a fait la pluie et le beau temps dans les groupes musicaux où il a évolué. Il a fait partie du mythique Bantous de la Capitale et de l’orchestre Le Peuple du trio CEPAKOS (Célio,Pamelo,Kosmos). Partout, sa belle voix a émerveillé. Grand compositeur, on lui doit des titres comme « Choisis, ou c'est lui ou c'est moi! », « Annie Téyé », « Makambo mibale », « Vie privée », « Trois mois de tristesse », « Mémé », « Mélancolie», « Milena » etc. Bien qu’ayant fait partie des grands orchestres brazzavillois, Kosmos n’ est pas aussi célèbre que son frère cadet Pierre Mountouari , leader de l’orchestre Sinza et compositeur de « Missengé ». Pourtant certaines de ses compositions comme « Makambo mibale » ont fait tabac à Kinshasa.
Samuel Malonga