Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Archives

Publié par Messager

 

Cher Messager,

 

 Voilà le type d'article qui devrait entraîner l'adhésion de nombreux Mbokatiers, même si l'objet de ce genre d'exercice est de susciter le débat contradictoire. Je note simplement qu'il y'a quelques jours, notre ami Adéi Toko avait signé un excellent article intitulé ''Génération conscienjte'', qui mettait en quelque sorte les Congolais devant leur obligation de prendre leur destin en main. J'y ai personnellement réagi, en un commentaire sur l'aricle ''Affaire Kitikwala de Simarro'', rédigé par Zépyrin Kirika. J'y avançais entre autre que, <<si les Congolais doivent attendre que le changement, si attendu dans le pays vienne du ciel, l'attente risque d'être longue>>.

En d'autres termes, il serait temps que nous sachions que la religion, dès qu'elle sort de la stricte sphère privée, devient un danger pour la conscience collective. Point n'est besoin de revenir ici sur les savantes études du passé qui montrent les relations incestueuses entre le pouvoir et la religion. Dans un pays, <<lorsque la religion entre par la porte, la raison et le bon sens sortent par la fenêtre.>> Que l'on me comprenne bien. La religion est d'abord, devrait être uniquement une affaire privée. C'est pourquoi de nombreuses constitutions garantissent la liberté de culte pour tous les citoyens. Et c'est fort bien ainsi. Les constitutionnalistes français, qui ont rédigé le Concordat de 1905, consacrant la séparation de l'Eglise et de l'Etat, le savaient bien.

Plus d'un siècle après, des hommes de bonne volonté bataillent aujourd'hui encore pour faire respecter la laïcité. Pendant ce temps, que voyons-nous en Afrique? L'exemple ivoirien que tu cites, Messager, est peut-être le plus actuel et le plus symptômatique. Mais il n'est malheureusement pas le seul. Dans quasiment tous nos pays, on en arrive <<à mettrre Dieu à toutes les sauces>>. On sait quel rôle abêtissant et abrutissant ont joué les églises du réveil et ses pasteurs retors et âpres au gain dans la chute de Gbagbo. On sait à quel point son épouse Simone était littéralement hystérisque et sous l'emprise de ces charlatans. Comment peut-on, en plein 21e siècle, croire à de telles inepties? Son air hagard et incrédule, à son arrivée à l'Hotel du Golfe, vaudrait tous les commentaires si, dans le même temps, des milliers d'ivoiriens n'avaient été massacrés pour rien.

En fait si, pas pour rien. Pour une soif inextinguible du pouvoir et du lucre, encouragée par des apprentis sorciers qui pensent parler et agir au nom de Dieu. Mais Dieu appartient à tout un chacun. Dieu ne fait exception de personne. <<Dès lors, se l'approprier est déjà une hérésie.>> Nos dirigeants le comprennent-ils? Surtout ceux qui arborent obstensiblement leur appartenance à telle ou telle église et qui n'ont que Dieu à la bouche alors que leurs agissements sont aux antipodes de la charité biblique? Ce que les peuples leur demandent, ce ne sont pas des discours messianiques, mais quand construiront-ils des écoles, des hôpitaux, des routes, bref...des infrastructures pour le bien de ces peuples? Gbagbo est tombé.

Selon toute vraissemblance, il ne sera pas le seul exalté, qui se croyait investi d'un pouvoir divin, à passer à la trappe de l'histoire. D'autres vont suivre, cleptomanes habillés en dignitaires religieux, entourés d'une cour de conseillers spirituels. L'histoire s'est être implacable. En attendant, arrêtons de croire que, même les bras croisés, tout nous viendra du ciel. Ce discours d'un autre âge ne contribue qu'à anesthésier les consciences. Notre destin doit être entre nos mains, à commencer par le choix de nos dirigeants, eux-mêmes conscients de leur mission dépouillée de toute considération messianique

. Simba Ndaye.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
A
<br /> <br /> Le mélange religion-politique est tout simplement LETHARGIQUE.<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
P
<br /> <br /> la religion n'est pas un danger, le seul danger c'est celui qui en abuse<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
M
<br /> <br /> Peut-être que je vous ai mal compris; mais vous êtes trop sevère sur la religion, je dirai même, contre la réligion.Mais vous comprendrez qu'en matière de réligion, il faut un engagement total et<br /> cet engagement impose une consecration totale de l'être que vous êtes et par consequent toute votre vie doit refleter ce que vous confesser et si vous êtes président, n'empêche que vos décision<br /> et agissement soient imprégnés de religion et donc vouloir le communiquer aux autres, ce que vous appelez imposer; c'est naturel puisque le croyant à le devoir de témoigner, apporter la bonne<br /> nouvelle aux autres afin d'en faire des disciples. Il est vrai que l'impiété s'infiltre dans les religion pour nuire ou salir; mais cela n'exclut pas l'existence du vraiou du réel. Dieu<br /> existe bel et bien et il fait des miracles; cela tout le monde le sait et si Gbagbo s'est appuyé sur Dieu ou... de sa femme, et qu'ils ont échoué; cela ne veut pas dire que Dieu a échoué mais<br /> cela peut avoir d'autres raisons que je trouve inutile d'évoquer ici. En conclusion, respectons Dieu et ses affaires et faisons ce que nous pouvons faire sans y toucher.<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
M
<br /> "Elamba kitoko elengi mpo na kolula na nzoto ya moninga, kasi lata yango omona makambo" tokolobela makambo oyo ya ba nganga nzambe mpe mangomba na bango butu mpe moyi tii tokolemba. Mangomba ya ba<br /> Christu, Hindu, Boudha, Islam etc...ezali se elamba kitoko na nzoto ya bapaya, biso bana ya Africa toluli yango lelo oyo tolati yango nde bapasi na biso evandeli biso na nzoto. Mokolo biso bana<br /> Afrika tokozongela bondimi ya bakoko na biso mpe totiki kombanga LIFELO mpo lifelo ekozala te kasi tobandi kodsala bolamu mpo na bomoto na biso mpe mpo na kokumisa bakoko na biso yango nde ekozala<br /> ebandeli ya suka ya ba pasi na biso. Bilenge na Kongo bazali kobunda butu mpe moyi mpo na ekolo, mingi lelo oyo bazali na boloko, mingi bazali kobetama na ANR, mingi mpe bazongisa milimo na bakoko<br /> se na kati ya etumba oyo. Tokumisa bilenge oyo mpo na pasi oyo bazali komona na Kongo tango biso tovandi en securite na mabota na biso na mboka bapaya. Mpo na kosukisa tondimaka e te moto na moto<br /> azali unique, oyo nga nalingaka yo mbala mosusu okolinga yango te, oyo yo okoyina yango nde ngai nakolinga, esalama mpe ekomama nde bongo kasi likambo oyo te mpo yo osepeli te na direction ya<br /> miziki ya mboka, mpo yo olingaka mabanga te, mpo yo osepelaka te ndenge omonaka mipende ya milangi ya babini bandeko basi, sikoyo yo osala e te o imposer bondimi na yo na ngai wana ezalaka te.<br /> Vanda na ndako soki osepeli te, tika ba oyo basepeli bakende wana nde liberte de choix. Mwan'a Joburg.<br /> <br /> <br />
Répondre
J
<br /> <br /> Cher Simba Ndaye, Félicitations pour cet article courageux et clairvoyant. Mbokamosika nous honore avec ce genre de débat. Vous ne pouvez pas savoir à quel point vous avez raison. Je viens de<br /> voir à la télévision une des filles de Laurent Gbagbo. Elle prétend que Dieu a dit que son père reviendra au pouvoir. C'est affligeant une telle crédulité. Merci à tous Jean-Pierre Boloko<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
A
<br /> <br /> @louis-Yo<br /> <br /> <br /> Ce sont des jeunes comme vous qui ont déclenché la revolution maghrébine, étant nés ici avec le cumul de nouvelles technologies et surtout après avoir vu de vos propres yeux la misère du pays,<br /> vous pouvez avec notre concours évidemment chercher les voies et moyens pour que votre revolte soit relayée par la jeunesse restée sur place au Congo. Pour cela vous devez créer des clubs de<br /> reflexion des jeunes congolais nés ici pour des stratégies de changement des mentalités des jeunes restés au Congo. Créer des relations avec les clubs des jeunes universitaires du Congo; des<br /> vidéos conférences , etc..."mbonda oyo ebetami na bilenge ekatanaka noki te". Nous, les vieux, avons reussi à mettre fin à la recréation(Werra,Fally,Ferre) à vous d'imaginer la suite pour une<br /> nouvelle prise de conscience au Congo.<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
L
<br /> <br /> COMBATTANT OU RESISTANT; TELLE EST MON INTERROGATION !<br /> <br /> <br /> Mes aînés du blog Mbokamosika, je vous remercie d'abord du travail que vous abattez depuis la création de ce blog, j'apprends beaucoup de choses à travers vos écrits qui sont complètés par mes<br /> relations familiales et communauté congolaise. Jadis, mes chansons préférées étaient tournées vers les artistes du black world music tels que TWO PACK, 50 CENTS etc... mais à force de rencontres<br /> avec mes pairs et sorties, j'ai découvert la musique congolaise actuelle JB, WERRA, FALLY, FERRE, cette musique est différente à celle dans laquelle, j'avais été bercé par mes parents. Mon<br /> dernier séjour au pays m'a permis encore de l'adopter, de la jouer chaque jour dans ma voiture comme à la maison. Lors de mon séjour kinois, je ne vous ai pas raconté ce que j'ai vu de pire<br /> lié à la musique, débauche et la vie de politiciens locaux; il est vrai qu'à la télé certaines séquences de danses à la limite de la censure et les pub de boissons sont légion, elles sont à<br /> eviter de les regarder avec les parents ... Nous avons planifié avec certains cousins et amis d'origine congolaise notre voyage pour le Congo pendant la période estivale, mais la tournure du<br /> mouvement " Avenir Congo" des natifs et jeunes originaires du Congo nous interpellent. Il est vrai que le Congo que parlent nos parents n'est pas celui d'aujourd'hui, la musique de nos parents<br /> n'a pas la même saveur que celle d'aujourd'hui pleine de dédicaces, Kinshasa de Kuluna n'est plus la Belle de mes parents ( mes parents disent qu'ils ont vécu sous la frousse de la brigade de<br /> mineurs qui sévissait à leur époque ). Tous ces aspects sont-ils suffisants pour les jeunes de la diaspora optent le choix de devenir combattants ou résistants ? Telle est mon<br /> intérrogation ! Le collectif de combattants et résistants dont j'ai suivi les déclarations, me fascine et l'avenir du Congo nous appartient tous, il prendra son essor à travers ses fils qui sont<br /> à l'extérieur. Je suis né à Paris, vécu et grandi et j'y travaille. Mes amis d'école sont de responsables divers, certains sont hésitants lorsqu'ils sont invités à nos soirées ou réunions pour<br /> nous soutenir malgré notre enfance et adolescence commune, ils affichent leur différence "leurs intérêts priment d'abord à la cause du continent africain"; ici nous ne sommes pas chez nous, en<br /> Afrique, ils décident pour nous à notre place, quelle est notre place réelle dans ce monde ? J'ai discuté avec mes proches de mon choix d'être combattant ou résistant pour la cause du Congo, papa<br /> me dit que la violence n'engendre que la violence mais reconnait que si la France est devenue libre, c'est grâce à l'appel de Londres donc de l'extérieur rélayé par la suite à l'intérieur. Donc<br /> l'appel de combattants ou résistants est fondé, il s'avère être un des moyens pour changer le cours de l'histoire du Congo. Je ne suis pas d'accord que les artistes musiciens soient tabassés mais<br /> qu'ils comprenent que l'avenir du Congo ne sera pas décidé par le biais de réfrains irréfléchis débités dans leurs chansons, les boissons consommées à la longueur de la journée, les<br /> jeunes filles et garçons aux moeurs légères mais plutôt à la prise de conscience que la jeunesse d'aujourd'hui est l'avenir du Congo; nous ne sommes pas des délinquants<br /> comme les disent ceratins au pouvoir, nous voulons avoir notre Congo libre et prospère, où j'inviterai mes amis occidentaux à investir dans le respect et droit du peuple congolais,<br /> voilà notre idéal. Combattant ou résistant, j'ai choisi mon camp, quel est votre point de vue mes chers aînés et parents ? A savoir comme vous dîtes "mwana oyo azalaka na Bakolo pe<br /> kotuna bango mituna, abungaka té, aliaka pe mbisi y'ekila té" dit-on au Congo.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
A
<br /> <br /> merci cher messager pour tout ce que vous faites pour nous.<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre