La RDC a besoin des musiciens Militants que Louangeurs
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Bonjour,
un commentaire vient d'être posté par adei toko sur l'article Pour un langage militant de nos musiciens !,
La RDC a besoin des musiciens Militants que Louangeurs
Je suis tout à fait d'accord avec nos amis Batela et Ossinonde parce qu'ils pensent que la musique ne doit pas que chanter l'amour. Le musicien est un artiste comme le peintre ; il ne doit rester dans la monotonie des thèmes, au contraire c'est à travers ses oeuvres qu'on doit reconstituer le puzzle de telle ou telle autre période.
Ils sont tout simplement Irresponsables ceux d'entre eux qui se disent apolitiques, tant que le pays traverse une période difficile où il n' y a presque plus de morale de société, dans un pays où les congolais n'ont plus le moral.Le musicien a donc le devoir de traduire la souffrance, le désarroi du peuple quand il le faut et ne pas se complaire à faire semblant comme si tout allait bien.
Si tout allait aussi bien ils ne seraient pas réduits à l'état des Laudateurs vantant à tue tête tel millionnaire ou tel politicien.Aujourd'hui, le musicien louange ceux qui vivent en Europe et pleure quand on lui interdit de s' y produire; ceux qui habitent le vieux continent ne sont ni ministres ni députes et pourtant ils sont capables de consommer leur production.Si au pays la situation s'améliorait plusieurs d'entre eux deviendront millionnaires sans avoir à venir en Europe.
Le musicien a donc le devoir de dénoncer la corruption,l'immoralité, la mauvaise gouvernance, la concussion,le tribalisme, le régionalisme etc...et prôner la compétence, l'excellence, la morale, la bonne gouvernance...
Oui, le Congo a besoin des musiciens Militants que Louangeurs.
Adei Toko
Pour mieux illustrer ces propos, nous avons rapidement épluché nos archives sonores pour vous proposer trois chansons (pamphlets) composées par deux de nos illustres artistes musiciens : Franco et Tabu Ley Rochereau, dénonçant les fléaux stigmatisés par notre ami Adei Toko.
Msg.
Trois pamphlets
Tango nazalaki chômeur, par Franco et l'OK-Jazz (vers 1966)