La chronologie de la carrière de Jeannot Bombenga.
La chronologie de la carrière de Jeannot Bombenga.
L’article de notre ami Mwenze sur les incontestables talents de compositeur de Jeannot Bombenga a soulevé des interrogations sur la datation de la chanson congolaise, souvent inexistante sur les rares CD en notre possession.(Jusque là, nous recourons souvent à notre mémoire pour imaginer l'année d'interprétation d'une chanson).
En effet, l’absence d’une transcription claire sur nos œuvres (en général) ne nous a pas permis de dater avec précision les chansons de Vox Africa accompagnant l’article de Mwenze, comme l’a suggéré Simba Ndaye. Sans oublier que l’autre question soulevée par cet article est celle de l’itinéraire de Bombenga et le Vox Africa depuis sa création entre 1961-1962. D’aucuns n’arrivent pas à distinguer les chansons de Jeannot Lolango au sein de Vox Africa et au sein de l’African-Jazz.
C’est pourquoi, avons-nous jugé utile de reconstituer le parcours musical de Jeannot Bomenga et son Vox Africa afin de permettre aux mbokatiers d’avoir une idée sur la variation du style de ses œuvres dans Vox African et dans l’African-Jazz.
Il convient de souligner qu’entre 1950 et 1990 la musique congolaise a été un véritable secteur libéral , caractérisé par la valse des musiciens. Au cours d'une seule année par exemple, un musicien pouvait s’engager dans 3 ou 4 orchestres, voire plus, et y procéder aux enregistrements. Ce qui rend très difficile l’identification de tous les artistes ayant prêté leurs services dans les différentes œuvres de l’orchestre Vox Africa.
Entre 1960 et 1970, la vie de la formation Vox Africa a été de plus mouvementée. Deux fois elle est venue renforcer l’African-Jazz. Deux fois le grand soliste Papa Noël est venu le rejoindre chaque fois que son orchestre Bamboula était en difficulté. Pendant son absence, sa place était prise par Damoiseau et finalement par Souzy Kaseya. Donc il faut reconnaître la touche de ces trois solistes pour savoir lequel des trois joue à travers les oeuvres de Vox Africa.
En ce qui concerne la ligne chant, elle a été tenue de 1961-1970 par : Bombenga, Franklin Boukaka, Kuka Mathieu, Sam Mangwana, Ntesa Dalienst, Kelly, Jean Papy, Loko Masengo. Aux spcécia listes d'identifier leurs voix à travers les chansons publiées et nous en rendre compte.
Nous allons essayer de schématiser l’évolution de Vox africa de la manière suivante :
1960 : Création de Jazz-Africain avec Rochereau et Bombenga au chant. Edo Clary Lutula à la clarinette.
1961-1962 : Bombenga fonde le Vox Africa, avec Franklin Boukaka, Mathieu Kuka ez lui-même au chant.
1963 : Sur intervention de Faustin Manzikala, Bombenga et son Vox Africa viennent renforcer l’African-Jazz déserté par tous ses musiciens (Nico , Roger, Rochereau, Déchaud…)
1966-1967 : Vox Africa renaît. Jeannot Bombenga, Sam Magwana et Dalienst occupent la ligne chant de Vox africa, avec comme couronnement « Congo Nouveau Afrique Nouvelle » qui remporte le prix de la chanson Révolutionnaire en 1966. Seskain Molenga fait partie de Vox African en 1966.
Fin 1967 : Sam Mangwana quitte le Vox Africa pour L’African-Fiesta National qui va à Montréal.
1968 : après le départ de Daliesnt, Vox Africa recrute Djeskain Loko Masengo, qui y rencontre Kelly et Jean Papy.Il particpe à l'enregistrement de Simone et Léa.
Fin 1968 : Papa Noël remonte Bamboula, il est remplacé par Souzy Kaseya qui vient d’arriver. Nous avons écouté dernièrement sa chanson « Célé Meme ».
1970 : Fin de l’orchestre Vox Africa, après le départ de Souzy Kaseya pour l’étranger . Bombenga vend les instruments .
P.S. Nous signalons à l'attention de notre cher Adei Toko que tous les musiciens de l’African-Jazz ont déserté l’orchestre de Kallé en 1968, pour former Volcan Ni Beto ba, en guise protestation contre l’usurpation des droits d’auteur de la chanson B.B 69 de Mathieu Kuka, sortie en 1968.
Ces articles sur Jeannot Bombenga est un hommage de notre blog à ce grand artiste encore en vie.
Nous remercions Claude Kangudie et Michel Kinzonzi pour leur support discographique.
Messager
ENCORE DES SUCCES DE JEANNOT BOMBENGA DANS L'AFRICA-JAZZ ET VOX AFRICA
1.Julie ya ba Julie, par Bombenga et l'African-Jazz (1965-'66)
2.M.J, par Bombenga et l'African-Jazz (1965-'66)
3.Congo nouveau, Afrique nouvelle ,par Bombenga et le Vox Africa (1966)
4.Léa, par Bombenga et le Vox Africa, (1967-'68)
5.Mado ,par Bombenga et le Vox Africa ('67-'68)
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Chers tous, je viens d'écouter très attententivement les quatre chansons de Jeannot Bombenga. D'abord un grand merci à Messager pour essayer de tracer l'itinéraire de ce grand Monsieur, essentiellement dans l'African Jazz et le Vox Africa, en précisant les années. Ensuite, je suis définitivement conforté dans mon jugement (qui n'engage que moi). Jeannot Bombenga est sûrement l'un des plus grands compositeurs de la musique congolaise mais très certainement l'un des tout meilleurs mélodistes (comme l'avait dit MWENZE) et aussi et surtout peut-être la meilleure deuxième voix que notre musique ait jamais connues. Pour tout cela, il suffit d'écouter Léa et Mado. Bombenga n'avait pas une voix particulièrement grave qui le prédisposait à descendre dans les tons bas. Mais il s'y efforçait avec aisance pour mettre davantage en valeur les ténors qu'il accompagnait. C'est très frappant lorsqu'il chante avec Daniel Ntesa. Une oreille non avertie ne retiendrait que la lumineuse voix de Dalienst. Erreur! Car à chaque fois, Lolango descendait dans les graves pour laisser échapper les hautes octaves de Dalienst. Du grand art pour un grand chanteur qui est toujours parmi nous. Cela me permet de lancer un vibrant appel à Messager, à MENZE, à Claude, à Adei Toko, àMichel Kinzonzi et à tous les mbokatiers qui ont enrichi les deux articles consacrés à Jeannot Bombenga Wo Wano de lancer une initiative (à déterminer) pour recueillir au plus vite les souvenirs de ce monument de notre musique. Et le mot n'est pas galvaudé. Il n'est pas trop tard.
Mwenze
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Chers tous, je viens d'écouter très attententivement les quatre chansons de Jeannot Bombenga. D'abord un grand merci à Messager pour essayer de tracer l'itinéraire de ce grand Monsieur, essentiellement dans l'African Jazz et le Vox Africa, en précisant les années. Ensuite, je suis définitivement conforté dans mon jugement (qui n'engage que moi). Jeannot Bombenga est sûrement l'un des plus grands compositeurs de la musique congolaise mais très certainement l'un des tout meilleurs mélodistes (comme l'avait dit MWENZE) et aussi et surtout peut-être la meilleure deuxième voix que notre musique ait jamais connues. Pour tout cela, il suffit d'écouter Léa et Mado. Bombenga n'avait pas une voix particulièrement grave qui le prédisposait à descendre dans les tons bas. Mais il s'y efforçait avec aisance pour mettre davantage en valeur les ténors qu'il accompagnait. C'est très frappant lorsqu'il chante avec Daniel Ntesa. Une oreille non avertie ne retiendrait que la lumineuse voix de Dalienst. Erreur! Car à chaque fois, Lolango descendait dans les graves pour laisser échapper les hautes octaves de Dalienst. Du grand art pour un grand chanteur qui est toujours parmi nous. Cela me permet de lancer un vibrant appel à Messager, à MENZE, à Claude, à Adei Toko, àMichel Kinzonzi et à tous les mbokatiers qui ont enrichi les deux articles consacrés à Jeannot Bombenga Wo Wano de lancer une initiative (à déterminer) pour recueillir au plus vite les souvenirs de ce monument de notre musique. Et le mot n'est pas galvaudé. Il n'est pas trop tard.
Commentaire n°2 posté par Simba Ndayeaujourd'hui à 20h17
. "Ma Caro","Mbombo wa Tumba","Soki nabanzi Bombenga","Cocoscho","Mobali ya likélemba","Pépé","Domilita chou","Cedel na Nzekama","Maria méya-méya"(?),des hits,rien que des hits (et j'en oublie!) de la trempe de "Julie ya ba Julie",de Jeannot Bombenga,Bombenga Wé Wando,alias Jeannot Lolango,dans l'African-Jazz,artiste émérite de notre musique et anti-star par excellence.Merci à MESSAGER pour cet hommage,il le méritait tant.Je l'aurais su que j'aurais mieux présenté ma réponse au pied levé faite àDIERTO,dans un grand moment de fatigue,où j'écrivais comme je parlais.Ne t'étonne pas que je le reprenne plus sérieusement dans les jours qui viennent pour le substituer,sans en déformer les grandes lignes bien sûr.
Grande reconnaissance à DIERTO d'avoir inspiré et suscité cet hommage.
MWENZE