Le point de vue de Papatoto sur la censure
Bonjour,
un commentaire vient d'être posté par Papatoto sur l'article Hourrah ! La censure revient,
Extrait du commentaire:
Chers compatriotes,
Certains parents regrettent l’époque colonial à tort au à raison. Je me demande s’ils savaient ce que s’était d’être " colonisé ". Malgré les difficultés que traversent le Congo, je ne souhaiterai en aucun moment faire l’apologie de la colonisation même si elle est ou sera contrôlée. Vous savez, la liberté est une chose vraiment géniale malheureusement on se rend seulement compte quand on l’a perdue. Par exemple, un monsieur avait construit une cage en or pour son perroquet (bien-aimé), ce dernier ne manque de rien, il était vraiment gâté. Mais un jour, le maître demanda à son perroquet : " qu’est-ce que tu veux aujourd’hui " de demander ce qu’il veut, cet animal avait répondu : " je veux la liberté " . Son maître rétorqua mais tu es libre, tu as tout ce que tu veux. Et le perroquet demanda à son mettre d’ouvrir sa cage pour qu’il goûte à la liberté. Le maître était déboussolé et ne savait pas quoi répondre. Son maître disait : je ne comprends pas mon perroquet, il a tout ce qu’il veut mais pourquoi il réclame sa liberté.
La censure quelle soit totale ou contrôlée à mon avis, a des similitudes avec la colonisation.
Au lieu de rétablir la censure dans notre musique, nous devons nous poser la question s’il n’y a pas moyen de faire autrement.
Si nous ouvrons la boîte de pandore qui est la censure. Que dirons- nous si un groupe de personnes décide d’établir aussi une torture contrôlée(ou petite dose).
La musique actuelle ne ressemble à rien du moins à l’état du délabrement pays.
Nous connaissons la manière dont les musiciens de la deuxième génération (le grand Kallé, Nico, Tabu Ley…etc.) avaient embrassés la carrière musicale.
Pour mémoire, la majorité de ces musiciens sont passés par l’école. L’église catholique par l’entremise de chorale avait joué un rôle prépondérant dans leur formation. A cette époque, les musiciens étaient aussi appelés intellectuels. Écrire une chanson est comparable dans une moindre mesure à disserter sur un sujet donné. La qualité de notre musique (de l’époque) était indiscutable en Afrique car l’éducation familiale et l’instruction scolaire fonctionnaient très bien. La tête de ces musiciens (de la deuxième génération) marche dans le sens des aiguilles d’une montre et il ne faut pas s’étonner que la qualité de leur musique avait dépassé les frontières du Congo.
Quant à la musique de la troisième génération, elle est née grâce aux orchestres de la diaspora (Yeye national, Los nickelos…etc.). Ces orchestres avaient exercé une certaine influence sur la plupart des musiciens de la troisième génération qui étaient à l’époque des ngembo.
Pour ce qui concerne la musique actuelle, je suppose qu’elle est influencée par la génération chance ezali eloko pamba, le sous développement mental, les églises de sommeil, des pasteurs de vocation tardive.
L’abrutissement de la majorité de musiciens congolais vient de loin. Les crises (économique, sociale, …etc.) font que les familles sont déstructurées, elles ne peuvent plus envoyer leurs enfants à l’école. Cette dernière n’est plus ce qu’elle était auparavant.
Ces musiciens qui s’appellent de grand prêtre (de je ne sais quoi), ils devraient pour leur intérêt faire un stage à l’INA pour apprendre les bases de la musique. Le grand Kallé était initié par l’entremise des maisons d’éditions de l’époque.
Je ne comprends pas comment une personne normalement constituée peut mettre sur le marche, une chanson qui contient que des mabanga, quelle cacophonie !!!!!! Ce qui est grave, il y a une frange partie de la population qui estime que c’est ça la musique congolaise.
Revenons un peu dans la troisième génération, dans la chanson Elo,il y a aussi quelque mabanga à la différence que là, il y avait une harmonie et on s’écartait pas du thème de la chanson.
Ce problème vient de loin. Comme pouvons nous expliquer l’absence de cours de musique dans le cursus scolaire au Congo. Il faut palier à cette carence en le réintroduisant. Le cours de musique permettra au peuple congolais d’avoir une référence musicale car ce peuple aussi a une mémoire courte et n’a pas l’habitude de lire pour contrer les pseudo musiciens qui font l’apologie de sima ekoli .
Est-ce que la censure apportera quelque chose de positive à la musique congolaise ? Si la réponse est positive, dans ce cas nous mettons un frein à la liberté de penser, de créer et de parler.
En France, je crois à l’époque du général de Gaulle, Michel Polnareff avait composé une chanson intitulée l’amour avec toi. Cette chanson ne passe à la radio qu’aux heures tardives de la nuit.
Si Georges Brassens était au Congo, il allait faire la prison comme Franco. Ce dernier avait composé les trois chansons suivantes : Hélène, Jacky et François. Je viens de les réécouter ce que Franco avait chanté, c’est un phénomène qui se passe dans le sphère du pouvoir de l’époque. Saviez –vous ce qui se passait dans le bateau kamanyola lors de conclave du bureau politique ? Malheureusement, Franco n’est plus là pour nous donner la raison pour laquelle il avait composé ces chansons qui n’&ea
Suite et Fin
Malheureusement, Franco n’est plus là pour nous donner la raison pour laquelle il avait composé ces chansons qui n’étaient pas sorties sur le disque vnyl de l’époque.
Pour savoir ce qui se passait dans ce bateau, je vous conseillerai de vous renseigner auprès de soldats qui enlevaient des filles au hasard pour les conduire dans ce bateau auprès de membres du bureau politique.
Malgré l’état désastreux de notre musique congolaise, je suis vraiment contre la censure. Nous devons trouver d’autre paradigme pour retrouver la vraie musique congolaise qui avait fait le tour du monde.
Papatoto