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Publié par Messager

 

1.Bia ntondi Kasanda, par Nico et l'African Fiesta

2.Kasala, par Rochereau et l'African-Fiesta

 

DE L'ORIGINE DE « MUTUASHI »: UN FAUX MYTHE DE LA CULTURE LUBA

 

 

 

Nous allons essayer de voir les différents courants du folklore luba. Ils ne seront pas complets. Mais nous avons fait appel à nos souvenirs directs et indirects. Nous situerons le phénomène « mutuashi » dans son contexte historique. Nous nous attendons à être contredits et complétés. Et ceci dans l'esprit « mbokatiste ».

 

1. Rythmes, danses et musiques du folklore luba.

 

L'ethnie ou la tribu luba, à l'instar des autres composantes de la grande société congolaises, a ses mythes, ses légendes, ses danses, ses chansons, ses rites etc...A l'occasion de divers événements de la vie, ces expressions culturelles se manifestent. Que ce soit pour la naissance des jumeaux ou d'autres enfants à titre, les cérémonies de deuil, les mariages, la première communion et les baptêmes, bref pour toute circonstance sortant de l'ordinaire. Nous avons toujours entendu nos ainés, nos parents, selon ces cérémonies, s'enquérir auprès de leur entourage pour savoir qui est le spécialiste de telle expression folklorique. Ceci afin de retenir le musicien traditionnel qui chante ou identifie mieux cette expression folklorique liée à l'événement qu'on va célébrer. Il ne nous souvient pas d'avoir entendu se renseigner ou chercher un musicien luba spécialiste d'un courant musical traditionnel dénommé « mutuashi », ou un pas de danse portant ce nom.

 

Voyons quelques rythmes liés à certains rites luba:

 

a) Misambu ya bilumbu ou les « mua Mulopo »: c'est un rite répandu partout au Congo. Il est communément appelé « zebola » ailleurs. Les chansons liées à ce rite sont très difficiles à chanter par les communs des mortels. Seuls les initiés à cette pratique interprètent ces chansons. Et ils le font pour entrer en transe ou pendant qu'ils sont en transe. Ce sont des chansons souvent inspirées par les esprits qu'ils invoquent. Ces chansons sont comme des hymnes à ces esprits pour les invoquer. Raison pour laquelle elles n'étaient pas chantées par n'importe qui. Du reste chaque « mua Mulopo » a ses chansons « de mikendi ». Ces rites sont souvent exercés par les femmes.

 

b) Kasala. Le kasala c'est tout un art de louer, d'élever et d'exalter le « moi intérieur » d'une personne. Les principaux artistes virtuoses de ce courant étaient souvent à la cour de grands rois luba. Ils étaient le drapeau et présentateur attitré du roi et de sa lignée. Ce sont eux qui vantaient les hauts faits de guerre et de bravoure du roi et de son clan. Ils étaient toujours de chaque déplacement du roi. Ils stimulaient aussi les guerriers. Leurs chansons laissaient très peu de place à la peur. D'ailleurs, ils ne chantaient pas n'importe quand, ni n'importe comment. Ceci parce que leurs louanges touchaient l'être intérieur. Et il n'était pas rare que le roi ou la personne chantée en kasala cherche le sang ou tranche la tête de quelqu'un. Cette pratique s'est vulgarisée et a évoluée avec le temps. Certains d'entre nous se rappelleront qu'à certaines fêtes luba ils ont déjà vus des papas ou mamans baluba très bien habillés et dignes subitement se cabrés et devenir « fous » parce qu'un musicien les chantent...et dans cette frénesie, ils cherchent de l'argent à offrir au musicien qui les chante ou à jeter au public. C'est juste un résidu de kasala que certains parviennent à restituer de nos jours. Chez nos frères Kuba, il était très dangereux de chanter les cantiques de kasala pendant que l'empereur est avec ses guerriers « yole ». Les vrais musiciens luba de cette expression sont très rare de nos jours. Et quand il y en a, c'est au fin fond du Grand Kasaï qu'il faut les dénicher. La dernière spécialiste connue de ce courant était Masengu « Touring ». Touring, c'est la marque d'un vélo très célèbre dans les années '60. Ce vélo était la marque Mercedes des vélos de l'époque. Il faudrait rappeler ici que la possession d'un vélo, à l'époque, était un luxe. Et le savoir de cette dame était une qualité de luxe de même niveau que cette marque de vélo. D'où on l'appelait Masengu « Touring ». Je reviendrai plus loin, dans cet article, au drame que vécu cette dame à cause de son art...

 

c) Les pleureuses ou « bedi ba miyenga ». Cette catégorie était spécialisée pour les deuils. Elle est constituée principalement des femmes. Elles louent le disparu ou la disparue par rapport à son oeuvre terrestre ou sa lignée clanique. Elles pleurent à des heures fixes ou chaque fois qu'ils y a un groupe qui arrive au deuil en pleurant. Dans le deuil luba, on pleure systématiquement à l'aube. L'heure où l'esprit et l'âme sont disponibles à une introspection. Si les pleureuses sont à un deuil, l'émotion, le regret et la mélancolie de la personne disparue qu'elles suscitent à cette heure matinale sont gigantesque...et souvent les coeurs se retrouvent en lambeaux. C'est une catégorie qui est aussi très rare de nos jours. Toutefois dans la plupart de familles luba, il y a encore des tantes, des cousines qui s'essaient encore à cet art avec quelque succès. Mais c'est au village qu'elles existent encore. Quand à ici en Europe, il ne faut pas rêver...il n'y en a pas.

 

d) Misambu ya lutuku ou le tshinkimbua. Ici, nous avons un courant musical qui concerne les ados et les jeunes gens. C'est dans ce courant que souvent les musiciens modernes du Grand Kasaï puisent leur inspiration. Ces chansons sont accompagnées des pas de danse liés à la sexualité. Normal, à cet âge, tous les jeunes découvrent et font l'apprentissage de la sexualité. C'était des jeux qui se pratiquaient loin des vieux et des aînés. Et on ne fredonnait pas ces airs en présence des parents. Il y avait mêmes des concours entre groupes de jeunes de différents villages. A un certain âge on sortait de cette catégorie. Nous pouvons rapprocher ou comparer ce courant avec les groupes de jeunes de Kintambo avec les bana Odéon Carnaval...

 

e) Misambu ya tshikuna. Il s'agit d'un type de folklore qui est plus pratiqué par les Luba lubilanji. Ce courant folklorique a mis beaucoup de temps à s'imposer. Il était souvent considéré comme un intrus bâtard dans le folklore luba. De la pseudo musique folklorique luba en quelque sorte. Les groupes qui pratiquait ce courant musical folklorique étaient plus ou moins structurés. Ils se scindaient pour tout et pour rien. Son principal artisan s'appelait Kabala Ngomba « lua kadia binunu ». Il y a en eu d'autres. Le musicien le plus représentatif et le plus connu de ce courant c'est notre Ngeleka Kandanda. Le parcours de ce musicien traditionnel, qui a beaucoup vulgarisé ce courant, est très riche d'enseignement...Son talent et sa perspicacité l'ont conduit des villages du Kasaï jusqu'à Bruxelles, en passant par le ballet national à Kinshasa.

 

d) Nshiba ne madimba - flûtes et xylophones. Les groupes qui ont puisé dans cette catégorie sont les Ba Yuda et Madikas.

 

e) Les chansons catholiques, protestantes et les bapostolo. Nous parlons bien entendu des chansons appartement à ces religions, mais chantées sur le rythme du folklore luba.

 

2. Origines de mutuashi.

 

La langue tshiluba, comme toutes les langues de notre Congo, a plusieurs variantes et accents. Ceci selon les zones géographiques, les catégories sociales etc. Nous allons essayer de voir les origines du mot « mutuashi » et la confusion sur son appartenance à la langue tshiluba. Nous allons, pour cela, voir le sens des mots ayant entraîner ce phénomène.

 

  1. Le verbe, mot ou terme Kusanda.

Dans le tshiluba, du Katanga jusqu'au Kasaï, ce mot a 3 sens:

  • Amener ou apporter quelque chose. Par exemple: « nsandila mayi a kunua» veut dire « amènes-moi de l'eau à boire » ou « nsandila tshibasa » veut dire « apportes-moi le banc ». Ce mot, dans ce sens, est très peu utilisé de nos jours en tshiluba.

  • Le terme qui désigne un petit vers de terre « kasanda ».

  • Le verbe « kusanda » qui signifie forniquer. Nous pensons qu'il faut parfois dire les choses clairement. Que ceux que le mot heurte nous excuse. Nous sommes obligés d'expliquer les choses crûment.

 

  1. Le verbe « mutua » ou « ku mutua »

« Mutua » veut dire piques-le. « Kutua » veut dire piquer ou « ko tuba » en lingala.

Nous allons voir comment ces deux mots ont évolué pour aboutir à la création du mot « mutuashi ». Mot qui est à consonance luba, mais qui n'appartient pas à la langue luba. Ceux qui connaissent le tshiluba, savent qu'il existe un style de parler cette langue qui est pratiqué dans l'espace du Grand Kasaï. Ce parlé consiste à finir certains mots ou terme par la lettre « s » avec apostrophe. Par exemple « ngambila's » au lieu de ngambila » pour dire « dites-moi ». Ou encore « katuka's » au lieu de « katuka » pour demander à quelqu'un de vider les lieux. Alors ceci appliqué au terme « mutua », qui veut dire piques-le, donne « mutua's ».

 

Nous arrivons dans les années 1965. Dr Nico Kasanda avec Rochereau Tabou sortent une chanson intitulée « bia ntondi Kasanda » (Kasanda, j'en ai marre). Et dans cette chanson ils font un jeu de mots lié au nom de « Kasanda », avec des sous entendus aussi... « bia kutondi mbinganyi ? » questionne une dame dans cette chanson. Et Nico de répondre « si malu a Kasanda ». Et dans la chanson, il y a un cri de relance « mutua's, muendela's ». Nous pourrons traduire par « piques-la, prends-là ». mais il faut préciser le « muendela's » est un terme soft pour évoquer l'acte sexuel en tshiluba.

 

Nous avons grandi avec ces jeux de mots que nos parents faisaient quand cette chanson était sorti. Mais nos compatriotes d'autres tribus, dans leur façon de comprendre, de prononcer « mutua's, muendela's » ont dérivé vers une formule qui se déclinait en « mutua'shi, muendela'shi ». Aujourd'hui cette évolution abouti au terme « mutuashi ». Nous voulions montrer que ce vocable est issu de trois conjonctions:

  • le sens des mots utilisés;

  • un style de la langue tshiluba;

  • une déformation dans la prononciation.

 

Nous pouvons nous interroger, à juste titre, de ce « mutuashi » qui serait de la culture du Kasaï. Avant qu'on nous couronne des reines dans cette « discipline » du Kasaï, n'oublions pas qu'il y a eu des musiciens de cette contrée du pays qui ont chanté le folklore de leur patelin. Souvenons-nous de Maman Tshibola. Elle fut une prestation très remarquée à la Télé du Zaïre dans les années 1975. Elle chanta « mbadi muina mu mpata ya metu » et autres. Il y a eu Kabasele Tshamala, Grand Kallé, avec « mpamba wa bitola » et « Mbombo mulengela » sans oublier le fameux « kamulangu »...dans les prestations de ces artistes, et d'autres encore avant le titre « bia ntondi Kasanda », on n'a jamais entendu dire qu'ils jouaient ou chantaient du « mutuashi ». Si on dit que le « mutuashi », est un coup de rein, alors depuis quand le coup de rein de quelqu'un se transforme-t-il en une expression culturelle de toute une tribu ? Ngeleka Kandanda avait aussi un coup de rein ravageur...mais son coup de rein ne s'appelait pas « mutuashi ». Pour encore être plus clair, le mot « mutuashi » n'existe pas en langue luba. Que celui qui en connait le sens nous le dise. Même la reine de la discipline. Dans les années 1970, l'oncle Jogo et l'orchestre Comet Mambo de Matadi sortirent un titre où ils chantaient « koba, koba, koba yandi ngolo, yandi kele mpangi na nge ve, koba yandi... ». Quel remous cela fit! Et ils firent vite rappelés à l'ordre. Etait-ce de la culture yombe ? Certainement le Congo n'était pas encore aussi dépravé comme aujourd'hui.

 

Nos artistes ont , parfois, puisé leur inspiration dans notre folklore. Pour être plus clair, bon nombre d'entre nous connaissent la chanson « kasala » de Rochereau avec l'African Fiesta. Peut-on dire que cette chanson c'est vraiment le kasala tel qu'il est chanté chez les Baluba ? Absolument non. Rochereau chante un problème social. Mais il a intitulé sa chanson « kasala ». Mais elle n'a rien à avoir ni avec le rythme, ni avec la profondeur du « kasala » tel qu'il est pratiqué au Kasaï. Dans cette chanson, Pascal Tabou Sinamoya Rochereau revient sur les cri « mutua's, muendela's » plusieurs fois. Si on écoute Maman Masengu « Touring » dans ce style, c'est autre chose. Cette dame était la dernière cantatrice de ce courant folklorique. Et ses talents lui valurent beaucoup de problèmes. Et pour cause ? Lors d'une visite de notre guide de maréchal à Mbuji-Mayi, les propagandistes du régime allèrent chercher la brave dame pour louer notre président fondateur. Ils ne s'étaient pas trompés. C'est dans de telles occasions que ces musiciens traditionnels prestaient leurs talents. Et Maman Masengu dans ses louanges au guide, elle en fut une qui ne plut pas aux gens de la Mopap (mobilisation et propagande du président Mobutu). En effet, elle chanta « Mobutu wetu wa badiadia nshima bimansha bitonga ». Ce qui veut dire « notre Mobutu, issu des gens qui mangent la semoule et jettent les assiettes »...allusion aux chikwange. Mais les propagandistes kasaïens du régime se souvinrent d'une chose. Ils se souvinrent qu'il y a des Kasaïens qui tiennent nos compatriotes du fleuve pour inférieurs à cause du fait qu'ils mangent des chikwange. Et le lien était vite fait d'outrage et insulte au guide fondateur. La pauvre dame fut interdite de chanter définitivement...Ainsi allait le Congo (Zaïre) du maréchal Mobutu. Un dernier mot sur le kasala. Même les chansons du griot Kapia Mukenga ne sont pas de cette catégorie. Kapia était un poète.

 

En guise de conclusion, nous pouvons dire que le rythme « mutuashi » et tout ce qui va avec est une récupération artistique de l'inspiration de Dr Nico et du Seigneur Rochereau pour un business musical. Dans le folklore et la culture luba, il n'y a aucun rythme musical qui s'appelle « mutuashi ». Qu'il y ait des reines dédiées à ce business, c'est normal. Et ceux qui continuent à croire à ce pseudo folklore luba, le font par ignorance. Le contenu qu'on en donne est contestable et discutable. Et ceux ou celles qui continuent à se tresser des couronnes de reine, ils le font par pur mercantilisme. Mais dans la culture luba, le « mutuashi » n'a jamais existé ni comme danse, ni comme rythme, ni encore moins comme vocable tshiluba. Il est juste question de rétablir une vérité culturelle dans l'esprit des gens. Et pour ce faire, il faut mettre de côté tous les ersatz musicaux qui tentent de s'agglutiner sur une tradition. Pour appuyer notre propos, nous avons accompagné nos écrits des chansons « bia ntondi Kasanda » de Nicolas Kasanda et « Kasala » de Pascal Tabou.

 

Claude Kangudie

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Y
Bonjour cher Claude Kangudie, <br /> <br /> Merci beaucoup pour ce bel article que je découvre qu'aujourd'hui après près 13 ans de sa publication lorsque je me suis décidé à comprendre ma culture ce patrimoine dans lequel j'ai été bercé depuis la ville de Kisangani. Aujourd'hui je suis un artiste danseur et chorégraphe professionnel. Je suis actuellement dans un processus de construction des outils pédagogique autour de la danse (mutuashi) ce patrimoine commun que j'estime important a construire matériaux pouvant le rendre accessible pour nous-même et pour tout public désirant de s'intéresser à la cultire luba surtout à la danse.<br /> <br /> Je souhaiterai m'entretenir avec vous si cela vous intéresse pour échanger et m'aider dans ce travail de recherche du patrimoine.<br /> <br /> Yves Mwamba le nom sur tout le réseaux sociaux également dont (Facebook,twitter,linkdin,instagram)<br /> vers lien un interview de ma précédente création <br /> https://information.tv5monde.com/culture/danse-voix-interieures-hommage-au-militantisme-citoyen-12892
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C
Bonjour Mr Yves Mwamba. Nous sommes parfaitement disposés à vous accompagner dans votre démarche et vos recherches. Ceci fait partie, entre autres, des objectifs de Mbokamosika... La promotion, le rayonnement des cultures du bassin fleuve Congo. Vous pouvez me contacter par l'adresse mail du site... Dans un premier temps... À bientôt.<br /> <br /> RD Congo, mboka ya Rochereau muana ya Tabou na Nicolas Kasanda, ezali Libanga ya Talon.<br /> <br /> Claude Kangudie
C
Bonjour Tutu Gaby...merci pour ton retour. Le problème sur ce genre de thème est que nos frères kinois qui s'emparent de telles déformation, par impertinence kinoise, croient mordicus que les choses sont comme ça...depuis la publication de cet article, les fils et les filles du Kasaï n'ont jamais contesté cette correction car c'est une vérité culturelle que nous avons voulu rétablir...merci de me renforcer avec le terme "muela's"...mdr. J'avais 7 ans quand je vis, pour la première fois, Kabâla Ngomba lua kadia binunu...du haut de mes 65 ans aujourd'hui, je n'ai jamais oubliée cette production...<br /> <br /> Rd Congo, mboka ya Nico Kasanda na Ngunza Rochereau, ezali Libanga ya Talo...<br /> <br /> Claude Kangudie.
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T
Bravo pour l'analyste et recherche fouillée. Je vous appuie à 99 %. Je suis de ceux qui suivaient l'artiste Masengu Tudinga là où elle se produisait, très souvent dans les deuils et fêtes. J'adorais la musique de Kabala Mbandakulu et tant d'autres. J'aime bien la musique de Nico. Effectivement Mutuashi est dérivé du cri "Mutua's" ou "Muela's" pour certains. La danse luba est dite "Maja a bakambua". Félicitation auteur.
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M
<br /> <br /> Mamu Nationale, ekozala mpenza mpenza esengo mingi ya koya kobola ndule awa na biso na Panama, tomonana kala, oyaka bongo na ba Mbolo-Mbolo wana ya kafu-kafu oyo mpenza-mpenza ya dangereux, mpo<br /> ekozala bongo concert moko mortel, motu akokufa to bongo mort à mort na qualificatif wana mpenza oyo biso bana ya mboka tolingaka, un concert mortel ya mort à mort.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Comme on parle de Mutuashi et de Mamu Nationale, je profite pour demander a Mama Tshala Muana, a quand un concert MOTERL a Paris ou la dynastie Mutuashi sera au complet avec tous ses ELELMENTS<br /> dangereux capables de rendre ce concert MORT A MORT.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Papa Messager, <br /> <br /> <br /> A travers vous, je voudrais demander a tous les Mbokatiers de nous fixer sur M. Janorat le vulgarisateur de la danse Kwasa-kwasa dont Kanda Bongo Man et Pepe Kalle ont fait forturne en son temps,<br /> serait-il en vie ou....<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Coup de chapeau Big Kangudie pour cet article, l´analyse est très intéressante et bien détaillée, il y a dans la commune de Bandalungwa à Kinshasa en R.D.C. une école et un arrêt de bus qui<br /> se dénomineraient BAKA YAWU, il me semble que c´était le cri de l´orchestre SUPER BAKA vers les années 60, à chaque transition les chanteurs de cet orchestre criaient<br /> Baka Yawu....<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Curieux Omanga<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Meme dans la chanson NKELE de l'African Fiesta Vita (Nico-Rochereau-Kwamy) le cri MUTUA'S est repris a gogo, comment voulez-vous que les Kinois n'adoptent pas ce cri (piquez-le, BMW oblige),<br /> n'a-t-on pas vu et entendu des cris devenir les noms des arrets de bus, d'orchestre, une reference quelconque, souvenez-vous de MANGEMBO OYEEE, partout en Afrique ce cri de OYEEE est adopte par<br /> les partis politiques pour rechauffer, endiabler, animer leurs manifestations populaires...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Mutuashi na Beto<br /> <br /> <br /> <br />
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F
<br /> <br /> Bonne analyse de la part de notre frère Kangudie. Mais qu' il nous dise maintenant  qui d' après lui a invinté cette manière de danser que nous observons chez les Luba. Puisque vous<br /> dites que Le Mutuashi n' a jamais existé ni comme danse ni comme rythme. En suivant votre raisonnement, on peut supposer que c' est le docteur Nico qui a crée le rythme Mutuashi et que c' est<br /> Rochereau qui en a crée la danse.<br /> <br /> <br /> Vous dites en conclusion que 'le rythme Mutuashi et tout ce qui va avec est une récupération artistique de l' inspiration de Nico et Rochereau.' Qui d' après a ét´ le premier à recuperer celà? Et<br /> comment dansaient les baluba avant le Bia ntondi Kasanda de Nico et le Kasala de Rochereau?<br /> <br /> <br /> Non, moi je crois que vous vouliez parler de l' origine du mot Mutuashi et non du rythme et de la danse car ce rythme a existé avant la chanson de Nico. Et ce dernier n' en a fait<br /> qu' un rendement plus moderne avec des instruments plus modernes. Souvenons nous de la chansons KAMULANGU...<br /> <br /> <br /> Donc votre analyse se justifie peut etre en ce qui concerne le mot Mutuashi.Mais de là à attribuer le rythme et la manière de danser à Nico et Rochereau,<br /> je trouve que vous inversez les choses. <br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Mon Frere Claude Kangudie,<br /> <br /> <br /> Un conseil d'ami comme l'avait dit en son temps le vieux Vicky Longomba a son jeune Frere Franco De Mi Amor, a mon tour ce conseil d'ami se resumerait comme suit NE TE LAISSE PAS EMPORTER PAR LA<br /> COLERE, tout un chacun est libre de faire connaitre son opinion, c'est comme ca tu tireras du bon grain de l'ivrai.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Conseil d'Ami.<br /> <br /> <br /> <br />
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A
<br /> Un jour Monsieur Janorat avait dit : le Kwasa-kwasa est un ancien danse Kimbokila, et maintenant voila si Janorat etait avec nous il aurait dit tout bonnement que le Mutuashi est un ancien danse<br /> Luba, tout comme il aurait pu dire le Mombombo Saccade est un ancien danse Ekonda.Tous ces anciens danses ont fait connaitre notre culture congolaise au dela de nos frontieres et partout dans le<br /> monde.<br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Bonjour Jérôme. Je voudrais répondre à mon frère Mayi-Ndombe. Le blog est un espace d'instruction ouvert à tous. Mon frère, si vous avez un enseignement à nous donner sur "mutuashi", nous serons<br /> très ravis de vous lire et moi en premier...Moi, j'ai écrit avec des circonvolutions. Très bien. Nous attendons votre exposé, avec des ellipses, pour nous expliquer cette invention de Madame<br /> Tshala Muana. La soif d'apprendre est permanente, nous attendons votre inervention. C'est très bien ce lien que vous nous donnez, mais ce serait mieux de nous en dire plus sur cette invention. Je<br /> ne comprends pas pourquoi vous parlez des luntu-lulua...Je vous dirai à ce sujet que: 1) La personne qui m'avait informé des photos scandaleuses de notre mamu national, est un mukua luntu. Elle<br /> m'appela, très en colère comme le piment de kansangi (piment rouge), "dji, udi mumvua malu adi muan'enu muenza anyi ?" etc...2) Si vous êtes un lecteur régulier de ce blog, vous vous souviendrez<br /> qu'une "fatua" fut mise sur notre mamu national sur ce blog. La personne qui l'avait faite est "mukua luntu" ou luntu-lulua pour vous faire plaisir. Alors je ne sais pas comment dois-je<br /> interpréter les sous entendus de votre commentaire. DITALALA NE DINANGA parmi nous...Mes salutations patriotiques.<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Réussir á parler de Mutuashi, en se noyant dans des circonvolutions,<br />  sans citer le nom de Tshala Muana relève d’une incantation lunaire.. <br /> <br /> <br /> <br /> Mutuashi, est un vocable générique inventé  par Tshala Muana- oui Tshala Mwana  est la première á prononcer ce mot-  pour   justifier son style tradi-moderne ; un  folk luntu-lulua  á la<br /> mamelle de l’instrumentalisation moderne. Rien  á voir avec Kasanda et  la ribambelle d’hyper-inconnues<br />  que vous citez, ci-haut …<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> A cette  allure, dans 3 ans, le Ndombolo  sera l’œuvre de Kabongo Senji..<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Ecoutons Tshibola muana wa n'teyela, n'tel'a bilamba:  http://www.youtube.com/watch?v=18PA7BfWINE  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> Bonjour Mon Grand Frère personnel Claude,<br /> <br /> J'ai vraiment apprécié cet article sur le mot "mutuashi" et je pense que votre anlyse est très véridique. A partir de ceci, je viens de dénicher une certaine ressemblence entre quelques éléments<br /> linguistiques dans la culture Luba.<br /> <br /> A propos, je viens de remarquer que les parents luba ne désignent jamais le rythme folkrorique de la musique luba par le mot "mutuashi". je ne me suis jamais demandé<br /> le pourquoi. C'est votre article qui m'a mis le dois dans l'oeil. <br /> <br /> Dans le même ordre d'ideés, je voulais aussi ajouté une chose pour marquer la richesse et l'interdépendance des nos langues bantous. En effet, le "s'" ou le "si" ajouté après un verbe<br /> conjugué en langue luba exprime l'idée d'un rappel impératif. Exemple : luaku = vient et luaku s' = je te dis de venir, je te rappelle que tu dois venir, mutua = enfonce-le ou encule-le et<br /> mutua s' = je te rappelle que tu dois l'enculer. En revanche, le même s' ou si qui précede un mot exprime l'idée d'insistance. Exemple : si wewu = bien sûr que c'est toi ( wewu=toi différent<br /> de "vous" car le vouvoiement en tshiluba n'existe qu'en répétant le nom ou souvent la qualification de l'individu autant de fois sans recourir au pronom personnel). Sur ces quelques<br /> précisions, je tiens à aviser les grands connaisseurs de cette langues que je ne la maîtrise pas aussi bien que je ne peux donner l'impression. Je ne suis que de la diaspora luba de Kinshasa.<br /> <br /> On retrouve aussi la même conception dans le Kikongo ya l'Etat. Le "si" luba se prononce "shi". Exemple :mono = moi et mono shi = c'est moi ou c'est vraiment moi. Donc le shi exprime l'idée<br /> d'insistance.<br /> <br /> Parlant alors de "mutua s'" ou "mutua si" qui se deforme en mutua shi, cette expression ne veut selon moi (sous reserve d'être contraidit) que traduire une influence de la langue Kikongo sur ce<br /> terme luba à Kinshasa. Ceci se justifie du fait de la grande majorité du peuple Kongo parmis la population Kinoise. D'où la réponse au fait que le mot mutuashi n'est utilisé à<br /> priori qu' à Kinshasa et non par les parents Luba. Par là, je rejoint et comprend la pertinence de votre article. Des exemples comme ceux-ci, on peut en trouver des multitudes dans la<br /> culture Bantous.<br /> <br /> Tous mes remerciements aux gens qui entretiennent ce bloq qui reste pour moi le haut lieu de la culture. <br /> C'est une très bonne chose de voir que les éthnies du Congo se sont influencées mutuellement et ont ainsi permis la cohérence d'une nation.<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Mbote ndeko Comprenez mon émotion...Merci mpo na commentaire na yo. nalingi kaka na confirmer yo que effectivement kombo ya Cardinal Malula ezali "Joseph Ngalula". Même na livret na ye ya baptème<br /> ekomami bongo. Je sais de quoi je parle...Kimia ya ba nkoko ya Congo esika ozali.<br /> <br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> Très intéressant !!!<br /> <br /> <br /> Merci pour cet intéressant article<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> Ndeko Claude, franchement nazali na mingi ya koloba te, analyse na yo ezali vraiment tres pertinente au sujet ya Mutuashi, kasi oyebaka likambo nionso ezalaka na libandeli, to commencement, au<br /> commencement ezali ba rythmes ya folklore Luba, a partir ya nzembo Bia Ntondi Kasanda, eye kozua kombo Mutuashi, en quelque sorte, rythme ya folklore Luba ezangani NOM COMMUN, ezalaki lokola BORD<br /> EZANGA KOMBO, Mutua's ba Kinois bakomisi yango Mutuashi, c'est normal puisque na langue Tshiluba SHI e dominaka mingi, emonani polele soki babengi yango MUTUAS ekosimba vraiment te, pour que ezala<br /> authentiquement MULUBA il fallait kosukisa yango na SHI du kasai, alors e sonaki bien MUTUASHI, banda wana BORD EZANGA KOMBO ezui nom propre et authentique, ata Muendela's na ba Kinois bazalaki<br /> koloba Tondola's allusion faite a Matondo qui signifie merci.Et en plus soki otali ba mots mingi ya Tshiluba ezali ndenge moko na ba mots ya lingala, bon ezali ba langues bantoues, wana tozali<br /> d'accord biso nionso. Ata tangu president Mobutu apesaki origine ya Republique du Zaire, alobaki kombo ezali NZADI, kasi explorateur portugais ayokaki Zaire, omoni ndenge ba deformations<br /> phonetiques ebimisa ba kombo ya sika, surtout ba Tata oyo bazalaki kosala na etat civil, bayebaki kobalola ba kombo ya batu, na chaque document okomona ortographe ya kombo na yo ezali different, il<br /> parait Cardinal Malula vrai nom na ye ezalaki Ngalula, voire meme president ya Ghana Nkruma Kwame Francis balobi batu ya Etat Civil batu ba deformaki kombo na ye, ou bien bayebaki kokoma malamu te,<br /> ou bien bazalaki koyoka malamu te , ba Tata Africains oyo bazalaki kosala na ba Etat Civil nionso na Afrique.Mamu Nationale, par exemple, abandi miziki na tangu oyo ba congolais nionso bazali<br /> d'accord ke rythme LUBA tokobenga yango MUTUASHI. Comprenez mon emotion.<br /> <br /> <br />
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