Kasaï-Oriental : Chasse au colonel Tshibangu !
Nous publions intégralement l'article du journal "Le Phare" ci-dessous sur la défection du Col. John Tshibangu afin de rappeler aux congolais que notre pays est téléguidé depuis le Rwanda. Ce pays contrôle tout et est en train de noyauter tous les secteurs , y compris les officiers supérieurs de l'Armée, afin de réaliser son rêve : la conquête de la RDC.
La désertion du chef d'Etat-Major d'une région militaire démontre que l'armée congolaise est totalement désorganisée et que ses "officiers" manquent du patriotisme.
Ce qui se passe aujourd’hui s’était déjà produit durant d’autres rébellions , mais la RDC a toujours de la peine à tirer les enseignements du passé.
Mbokamosika
Alors qu’à Kinshasa, l’affaire de la défection du colonel John Tshibangu, chef d’Etat-major de la 4me Région militaire (Kasaï Occidental) continue de se chuchoter de bouche à oreilles ou à travers des textosdes téléphones mobiles, ce n’est pas le cas au Kasaï Oriental. Ici, le gouverneur de cette province, Alphonse Ngoie Kasanji, a lancé le plus officiellement du monde la campagne de traque de ce colonel soupçonné d’être en collusion avec les rebelles du M23.
Tout au long du dernier week-end, le numéro un du Kasaï Oriental a multiplié des rassemblements populaires à Mbuji-Mayi, Miabi, Kabeya-Kamwanga, Mwene-Ditu et d’autres cités de sa province. Aux militaires, aux policiers, aux commissaires de District, aux administrateurs des territoires, aux chefs des secteurs et aux populations civiles, il a recommandé un maximum de vigilance à l’égard non seulement de cet officier déserteur mais aussi de tous les présumés infiltrés à sa solde.
Aux jeunes, il a spécialement demandé de ne pas répondre aux offres de recrutement qui proviendraient du colonel John Tshibangu, qui s’est auto- proclamé chef d’une obscure rébellion brandissant le label de Mouvement pour la Revendication de la Vérité des Urnes (MRVU).
Selon les informations en circulation depuis la semaine dernière, cet officier supérieur a disparu de Kananga le dimanche 12août2012, à la tête d’un peloton de 18 hommes armés.
Au niveau de la hiérarchie militaire, on semble privilégier la traque en silence du fugitif. S’il ne bénéficie pas de larges complicités, pense-t-on, son aventure ne devrait pas aller loin. Mais, le fait qu’il se soit signalé à Miabi, dans la périphérie de la ville de Mbuji-Mayi, pourrait être interprété comme un desindices de sa présence dans le territoire du Grand Kasaï.
La gestion du dossier Tshibangu appelle toutefois beaucoup de lucidité et de sang-froid de la part des autorités politiques et militaires des deux Kasaï, afin de prévenir des dérapages de nature à provoquer un fossé entre les populations civils et les limiers qui seraient aux trousses des fugitifs. Si cette traque se transforme en campagne de diabolisation des innocents, elle va brouiller les pistes au lieu de favoriser la découverte du pot aux roses.
Kimp