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Publié par Messager

 

Présentation

L’enseignement colonial au Congo Belge a été régi par des Conventions entre l’Administration coloniale et les Missions chrétiennes. En 1906, le Saint Siège et l’Etat Indépendant du Congo signaient une Convention, qui formulait les grands

principes de l’Organisation scolaire dans la Colonie. Peu après la reprise de l’Etat Indépendant du Congo par la Belgique en 1908, on commença à élaborer un texte

 d’ Organisation de l'enseignement libre (…) des Missions Nationales. La première

guerre mondiale allait en empêcher l'aboutissement. Après la guerre, en 1920, une commission fut instituée, qui publia en 1924

un Projet d’Organisation. Plusieurs commentaires et débats aboutirent à un texte définitif en 1928 (publié en 1929). Ce texte

était valable pour 20 ans. Mais, déjà en 1938, un nouveau projet voyait le jour. Il donna lieu à de larges discussions qui furent à

nouveau interrompues par la deuxième guerre mondiale. Le texte 'définitif' ne sortit qu’en 1948. Il sera remplacé par un autre

en 1952, qui sera à son tour fortement amendé à partir de 1956.

Ces textes fondamentaux étaient complétés par plusieurs arrêtés d’application aux différentes sections de l’enseignement et par

des instructions du service de l’Inspection.
 En 1907, on comptait au Congo 834 fermes-chapelles (dont chacune était gérée par un catéchiste nègre, placé sous la direction des missionnaires), 3 écoles secondaires, 112 écoles primaires, 21 orphelinats, 22 ateliers.                                                                                                                                     1913. Création à BUTA de la première « école pour fils de chefs » ; les termes « cités indigènes » et « centres extracoutumiers » apparaissent pour désigner les quartiers des Congolais travaillant pour les Blancs ; création de la « Province orientale » autour des Falls ; le KASAÏ est reconnu comme région diamantifère.
                                                                                                                                  1922. Une commission constituée par le ministre libéral des colonies Louis FRANCK précise que, dans le système d'enseignement colonial, l'éducation doit primer sur l'instruction ; le mouvement « kitawala » (issu de « Watch Tower », qui deviendra en 1934 les « Témoins de Jehovah ») s'infiltre au KATANGA.
 
1933 
 22 décembre : Création d'un « Institut national pour l'Etude agronomique du Congo belge »
 
1934, 14 septembre : Pierre RYCKMANS, Gouverneur général ; il écrit : « La colonie a fait appel, pour assurer le service de l'enseignement élémentaire, au dévouement des missions nationales. Avec des subsides très modestes - un peu plus de huit millions - 350.000 petits noirs fréquentent les écoles primaires. Résultat prodigieux, que toutes les colonies nous envient. » 

1946
Apparition des premières écoles laïques, réservées aux seuls Blancs.

 1950 : Premiers Africains admis dans les écoles officielles laïques ; Paul BRIEN, de l'U.L.B. écrit : « Envisager sérieusement la création d'Universités pour Noirs au Congo rencontre des impossibilités profondes. L'enseignement universitaire exige une préparation intellectuelle, morale et sociale qui est loin d'être atteinte au Congo belge. Cette contrefaçon d'Université me paraîtrait bien dangereuse car elle éveillerait, à mon sens, chez le Noir, insuffisamment préparé en ce moment, plus de vanité que de science et de déontologie.
 1954.
Dans un climat de guerre scolaire, le ministre libéral des Colonies Auguste BUISSERET décide la création au Congo d'un réseau d'écoles officielles ;
octobre : Création de l'université Lovanium.

1955.
Création des premiers athénées du réseau officiel ; les effectifs scolaires représentent 10% de la population ; début du projet de construction d'un barrage et d'une centrale hydro-électrique à Inga.
mai-juin : Voyage du Roi BAUDOUIN (« Bwana Kitoko », le Beau jeune homme) au Congo et au Ruanda-Urundi ;
26 octobre : Décret créant l'Université officielle du Congo-Belge et du Ruanda-Urundi.

L’enseignement a été mis en place par des missions chrétiennes privées qui finançaient leurs activités par l’agriculture ou la sylviculture d’exportation (Concordat avec le Vatican en 1906). Par exemple, en 1948, environ 99,6% des structures d’enseignement étaient contrôlées par les missions chrétiennes, 0,4% étaient détenues par des entreprises privées pour former leurs futurs employés. En 1940, le taux de scolarisation des enfants de 6 à 14 ans était de 12% et en 1954 de 37 %, ce qui plaçait le Congo à l’époque aux côtés de l’Italie mais ces statistiques cachent un énorme gâchis scolaire : sur douze élèves à l’école primaire, seul un achève le cycle et de ceux-là, seul un sur six accède à l’école secondaire. Les missionnaires n’étaient évidemment ni pédagogues ni diplômés en lettre ou en science mais diplômés en théologie : leur objectif était plutôt de former des catéchumènes. Les missions étaient de plus tenues par des prêtres flamands, états-uniens ou scandinaves dont le français n’était pas la langue maternelle. L’enseignement secondaire destiné aux Congolais était presque uniquement axé sur les études professionnelles ou techniques ; ce n’est qu’à partir de 1955 qu’on commence à développer les écoles secondaires (une comparaison peut se faire avec le Cameroun : en 1952, sous le mandat français, il y avait déjà 8000 élèves dans les écoles secondaires). Lors de l’indépendance, le Congo disposait cependant de deux universités comptant 466 étudiants blancs et noirs : l’Université Lovanium, fondée en 1954, et l’Université d'Elisabethville créée en 1959. Mais en dehors de ces universités, la ségrégation raciale mise en place séparait les enfants blancs et noirs, qui fréquentaient des établissements scolaires distincts. Dans de nombreuses écoles, le fait de parler une langue congolaise était proscrit au niveau secondaire, de même que la pratique de l’islam. Au niveau primaire, le Congo belge fut l’une des seules colonies d’Afrique où les langues locales (kikongo, lingala, tchiluba et swahili) furent enseignées, et ceci grâce aux missionnaires. Qui plus est, les langues congolaises ont pu être utilisées dans la musique populaire, ce qui a permis à l’industrie musicale congolaise de démarrer à cette époque. Néanmoins les missions ont remplacé le système d’éducation traditionnel.



 Le GrandPuati

 

 
 

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S
une longue histoire en tout cas
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M
Shikiya bintu
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B
Bonjour
V
Je suis d'accord
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M
Votre commentaire<br /> prions beaucoup pour notre pays la rdc . que Dieu la soutienne vraiment
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B
Je suis d'accord avec chadaré
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