A propos de l'article Kabila chauffeur ou taximan
A propos de l’article Kabila Chauffeur ou Taximen
A mes frères mbokatiers, je ne vais pas dans mon intervention engager une polémique politique, surtout que ce site n’en a pas l’objectif. Je vais surtout faire appel a la conscience d’un chacun pour les erreurs que nous commettons dans notre vie. Je sais que je prendrais des exemples politiques, mais nullement l’objectif de m’y concentrer y est. Il est toujours difficile de parler des problèmes congolais sans prendre des exemples politiques, économiques, et religieux. Ces trois secteurs font partie de notre vie courante.
Je ne vois aucun mal le fait de dire que Kabila était chauffeur une fois dans sa vie. D’ailleurs a un certain moment conduire un auto en Afrique était un privilège que tout le monde n’avait pas. Le fait d’être une fois taximan dans sa vie est une étape que Kabila a vécu pour assure sa survie au lieu d’aller voler ou quémander par ci- par- la. Il y a plusieurs personnages qui sont devenus grands, mais on eut un passe très difficile. Obama n’a-t-il pas accepte étant un Sans Domicile Fixe une fois dans sa vie ? Lula, président du Brésil, n’a-t-il pas été un manouvre un jour dans sa vie ? Kengo Wa Dondo, n’était –il pas selon les ont dit un garçon de course de Mobutu ?
David le fameux roi d’Israël dont Jésus est descendent n’a-t-il pas été un gardien des troupeaux une fois dans sa vie ? Pourquoi en fait-on un problème ? Ets-il un catastrophe d’avoir lave les assiettes pour sa survie en Europe ? Moi qui vous écris, je suis un cadre aux USA (Etats-Unis), mais j’ai commence ma survie et celle de mes enfants en étant un housekeeping (nettoyeur des maisons, banques, toilettes, assiettes, bref tout). Ces travaux m’avaient permis de payer mes études, celle des mes enfants, et supporter ma famille élargie. C’est en Afrique que l’on considère des petits métiers bizarres ou dénigrants.
Nous devons changer des mentalités en Afrique et surtout au Congo. Se moquer des pousse-pousseurs, des chauffeurs, des cordonniers, ou des débrouillards. Nous perdons notre temps avec un grand Français, discutailler politique, musique, ou sport alors que ces petits débrouillards encaissement poliment de l’argent pour leur survie. Qui est dénigrant entre un taximan qui gagne son argent et un chômeur qui a la longueur de la journée est mendiant en appelant tout le temps ceux qui sont à l’étranger pour un code ou des habits ? Ets-ce que ces mendiants connaissent comment nous gagnons cet argent ? Ici je ne veux pas dire tout sur la façon dont certains d’entre nous gagnent l’argent a l’étranger ; cet argent dont vous vous ventez à Kinshasa ou ailleurs. Certaines de ces sommes viennent des sources plus dénigrantes que le métier du taximen qui d’ailleurs a un certain poids en Afrique.
Je ne suis pas du PPRD, mais je ne tolérerais pas que l’on insulte un métier car il n’y a pas des sots métiers, mais il n’a que des sottes gens. Un musicien comme Defao a de la classe, nous le connaissons tous bien. Conduire un musicien comme Defao vaut dire que Kabila était un taximen de classe. Tel que je connais le petit Matumona Defao, grand sapeur et très propre, il ne pouvait pas prendre n’importe que taxis. Ce que Kabila était un taximen de classe et de qualité. Kabila savait déjà que adolescent, il ne pouvait plus dépendre de ses parents ; d’ailleurs dans sa campagne présidentielle passe, n’avait-il pas dit que si bokoli kas ibo vandi kaka na ba ndako ya ba tata na bino ? Plusieurs étaient furieux de ce qu’il avait dit, mais derrière cette observation, il y a une vraie réalité. C’est que tovandi kaka na ba ndako, to boyi ko débrouiller.
Je me souviens d’un garçon qui s’appelait Otis, j’ai perdu ses traces, mais Otis était un cordonnier à Lingwala sur une artère principale qui va du wenze ya rail au camp Lufungula, en face de la station service ou notre défunt compatriote Tungulu a été arrêté. Otis était finaliste a l’ISC, mais n’avait pas trouve un travail. Il s’était fait cordonnier pour survivre et économiser pour son futur. Quel n’a pas été la surprise de tous les jeunes du quartier quand Otis avait fais ses démarches pour voyager vers l’Europe avec l’argent qu’il avait économisé de ce métier ? Ne voyez-vous pas que nous perdons notre temps à dénigrer les métiers des autres ? Plusieurs de nos femmes sont arraches par des pousse-pousseurs, des taximen, des cordonniers, des croque-morts, des débrouillards, car eux ne manque pas des moyens pour leur dépanner alors que nous n’avons rien ! Moi j’ai fais le taxi a Kinshasa avec ma voiture personnelle et si je vous aviez conduis un jour et si je devenais ministre, allez-vous en faire un grand problème ? La crise et le nom paiement m’avait oblige de le faire au lieu de composer tout le temps des numéros et appeler mes frères hors du pays. Ne savons –nous pas que c’est la mendicité de toujours quémander ? Le verset demandez et on vous donnera est très mal applique chez nous. C’est demander à Dieu et non aux hommes.
Mes frères, je ne veux pas ici vous faire des leçons de morale, mais je soulève un fait et des erreurs que nous commettons dans la vie. A Kinshasa, nous nous moquons de choses qui n’ont rien a voir avec l’essentiel de la vie :
Nous nous moquons des
- mbokatiers (mapeka, movila, mowuta, yuma, swamayi, dandayes)
- gens qui ne parlent pas bien lingala ( kikwata)
- qui ne s’habillent pas bien (faux type, azanga forme)
- qui n’ont pas des belles femmes (vilaine, faux petite, faux momie, elongi kukuku)
- qui s’adonnent a la lecture et études (a ko liya buku, Monsieur livre, francais pamba)
- qui sont des handicapés (vadio, ntengu, ntiobo, …)
Amalysons un peu la vie de ces gens que nous prenons pour negatifs :
La plupart des grands musiciens, des grands leaders, des joueurs, et grand professeurs sont tous des mbokatiers. Par exemple : Musiciens (Paul Kamba, Eyenga, Luambo Makiadi, Ntesa Dalienst, Verckys Kimuangana, Tshala Muana, Tabu Ley, Papa Wemba, Emeneya, Mavatiku, Defao Matumona ; la liste est longue)
Les politiciens et leaders : Lumumba, Kasa-Vubu, Tshombe, Kabila, Kibasa, Tshisekedi, Kingotolo, Kengo, Nzuzi Wa Mbombo, Nsinga Udju, Kamanda wa Kamanda, Kabila le père, Kabila l’actuel président, Mushobekwa, Kithima, Nguz a Karl Bond, Kisombe, Dokolo, Lusakivana, Lunguana, Mukamba Kadiata Nzemba, plusieurs généraux de l’armée comme Bumba, Masiala, … (La liste est longue)
Les joueurs : Kembo, Kidumu, Kalala, Kazadi, Mungamuni, Katumba, Ndaye (…)
Les grand professeurs et talents : Mpinga, Liyolo, Papa Lufwa (ekeo ya foire), Lema Kusa, Ndamvu, Tamba, Mavinga, Malu wa Kalenga, Mpinga Kasenda, Ngoma Ngabu, (…) Quel est le pourcentage de Kinois en tout ca ? La plupart des villageois sont venus avec des petits sacs à Kinshasa, mais maintenaient ils construisent et vivent a l’aise alors que ceux qui se moquent d’eux attendent la mort de leurs parents pour vendre leurs parcelles. Ils ignorent que ces parents qui ont construits sont eux aussi venus du village c'est-à-dire des mapekas. Dokolo avec la banque de Kinshasa, Lusakivana avec des immeubles, auto service zaire avec des immeubles, Kisombe, le proprietaire des Fula-Fula Anki Anki du grand Zaire, les taxis bus BM (Binimbu), les grand bars de Kinshasa…
Ceux qui ne s’adonnent pas à la sape, ne sont pas seulement des démunis, mais ils ont d’autres priorités que cela. Ils construisent, mangent bien, et s’occupent bien de leurs enfants (scolarité et soins médicales). Combien ne vendent-ils pas leurs habits et bijoux lorsqu’ils ont des problèmes ? Je me souviens qu’au wenze Type K il avait tout un pavillon de vente des habits de seconde main. Vous savez, les sondages indiquent que 80% des porteurs des griffes (marques) sont des noirs et surtout des Africains, encore plus 80% de ces noirs se retrouvent dans les pays les plus pauvre du monde tels que : Le Congo-Zaïre, le Congo-Brazza, le Cameroun, et Burkina Faso. Ces pays sont les pays dont le PIB est le plus bas du monde. L’essentiel est de s’habiller propre. Je ne suis pas contre les marques ou les griffes, nous avions porte des Roi Pelé, des Sukisa, des pattes d’éléphants, des Massamba débat, des taille basse, des dongis, des Otis, des tergal dame, des Nsweti (sweet), des coupes droit, des good year, des bouts carrés; mais il n’en était nullement notre priorité et on en faisait pas un problème lorsqu’on en avait pas. Je vais vous raconter une anecdote : Lorsque j’étais housekeeper (nettoyeur des bâtiments), mon manager nous avait communiqué tous qu’il y avait un party (fête) pour Noel et nouvel an au travail le 23 décembre. Le jour « J », moi et mon petit frère Joe, tous Congolais ou Zaïrois, étions vêtus avec des habits de fête (alors ce qu’on avait comme cartouche de bataille pour l’habillement). Arrivé au travail, nous étions confondus, car tous était en habit de travail. Le manager et tous les Américains nous regardaient avec étonnement et voulaient tous savoir la ou on allait. Nous avions répondu qu’on s’était habille pour la fête annoncée ; ils se sont tous mis à rire et nous étions vraiment confus. Malgré tout la fête avait la nourriture à gogo, la boisson a gogo, mais nous nous ne parvenions pas à manger paisiblement car on avait peur de tacher les habits. De leur côté, les Américains mangeaient même avec leurs mains nues pour mieux savourer les hamburgers. Dès lors, j’avais compris une chose : l’habillement n’est pas l’essentiel dans la vie de l’homme.
C’est ainsi que lorsque je suis parti visiter ma famille au pays, il y a de cela 3 ans, j’avais amené des habits propres, mais adapté au climat chaud du pays pour me sentir a l’aise. Tous les jeunes de ma famille (neveux et petits fils) s’attendaient me voir en veste de marque et chaussures de luxe. Quelle n’a pas été leur déception de me voir aussi simple qu’ils ne pensaient ? Un de mes neveux m’avait dit : Tata leki, to zo kamwa yo ! Ndenge nini ozo tumba te ? Batou ya quartier ba zo boudé yo, balobi oza faux Parisien ! Je lui avais dit que je ne suis pas Parisien, je suis un congolais vivant aux Etats-Unis et je m’habille en fonction du climat et de la météo. Papa leki météo niniu wana ? Mwana météo ezali description ya température ekozala na mukolo, na semaine, pe na zanza. Yango nde ekosalisa yo po na ko lata na yo, ko sala programme ya mokolo, pe kobima na parapluie to elemba ya mbula. Ah ! Tata leki ! Omoni mwana na nga po na nini olata kazaka na tricot ya kilo tango temperature ezali na 30° to 28°? Mwana, bandako ya Kisasa courent ezalaka rare. Ba voiture ya Kisasa climatiseurs batiaka te, chauffeur alobaka que yango nde eliaka essence mingi; po na nini olata bilamba wana? Enfin le neveux avait compris et alors consultait la météo régulièrement pour en savoir plus. Ne voyons-nous pas Obama en chemise et jeans en ses temps libre ? Va-t-on dire que ayebi ko lata te ? Pourquoi na lata kazaka soki na keyi ko tala mama Kulutu na Kisenso alors que na ko tambola makolo po camion ekotaka te ?
Conclusion
Mes frères, ce n’est pas un péché ou un délit si Kabila était taximen, cela ne fais que témoigner qu’il n’a pas attendu à être servi pour manger ; il se débrouillait. Lui étant taximen a du moins démontré et accompli le proverbe qui dit : Musala ya zoba ezali te, bat onde bazali ba zoba. D’ailleurs, il utilise ces aptitudes (skills) de chauffeurs pour sillonner les routes du pays et voir ce que font les entrepreneurs. Il ya plusieurs Parisiens, belgicains, ou des Congolais aux USA et en Afrique du Sud qui font le taximen et vous envoient l’argent au pays.
Ce que plutôt nous devons critiquer c’est le travail qu’il fait à la tête du pays. Est-il capable ou pas ? Représentes-il valablement les congolais ou pas dans les forums internationaux ? A-t-il les talents d’un leader ou pas ? Quand à son origine rwandaise, ce n’est qu’un faux fuyant. Né au Congo ou pas, lorsqu’il est adopté par un Congolais à l’enfance, il est devient Congolais. S’il a servi dans l’armee rwandaise, cela vaut dire qu’il était en formation. Ici aux USA, je connais beaucoup des congoalis resident dans l’armée Américaine, il y a des congolais dans l’armée Française. Plusieurs de nos compatriotes jouent dans des équipes étrangères en portant la nationalité ce ces pays ; Obama a un père Ethiopien, les Americains n’en ont pas fait un problème. Sarkozy a des grands parents immigrants, il est a la tête de la France. Mutubila Santos, Ngunza, Mangwana, Mario et Nyoka Longo, ont des ancetres angolais, certains même nés en Angola et ont les accepte étant congolais. Joseph l’Israélien à gouverner plusieurs provinces de l’Egypte et a sauve l’Egypte de la famine ; personne n’a brandi sa nationalité comme crime. A la mort de M’Ze Laurent Kabila, il y avait des calibres qui pouvaient prendre le pouvoir, car ils étaient au poste de commende ; ici je peux citer : Yerodia, Mwenze Kongolo, Edi Kapend, Raphael Ghenda, Mawampanga, Paul Bandoma, Kinkela, Justine Mpoyo Kasa-Vubu, Gaëtan Kakunji, Bemba Saolona, She Okitundu, Didier Mumengi, Mbwakiem, et plusieurs autres. Pourquoi ont-ils laissé Joseph Kabila prendre le pouvoir ? Ce sont eux que nous devons blâmer et pas celui a qui on a confie la tache ! Ce sont eux qui doivent recevoir les attaques ! Nous disons que Kabila était imposé, par qui ? Lui était a Lubumbashi lors du décès de M’Ze ; il suffisait que Edi Kapend et un de ces civils disent que nous assumons l’intérim, qu’est ce que Kabila pouvait faire ?
Quand aux études faites, je vous dirais que le à l’exception de M’Ze Kabila, Congo –Kinshasa eu des présidents qui n’on fait des études universitaires. Kasa-Vubu (séminariste), Mobutu (n’a pas fini le secondaire, stagiaire et autodidacte en journalisme, il n’a pas gravi les échelons de l’armée comme il se devait). Kimokonzi babotamaka na yango, babukaka yango te lokola mbuma ya manga. L’histoire du Congo est déjà ecrite et nous ne pouvons plus la changer. Joseph Kabila sera dans les anales du Congo comme président.
Jugeons plus son travail. S’il n’est pas bon alors votons une autre personne pour la destinée de notre beau pays éclopé dans la souffrance. Les voix que Kabila a reçues aux élections sont pour la plupart congolaises. J’étais aussi surpris d’entendre que Tata Kasa-Vubu a eu des ancêtres chinois, c’est ainsi qu’il avait des petits yeux, mais alors qui en a fait un problème ? On nous a dit que Kengo est Rwandais, mais il est à la tête du sénat. Qui l’a voté ? Tosala misala to tombola ekolo, n’attendons pas que Nzambe asala. Celui qui ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas, disait le premier moraliste de l’ère chrétienne, repris depuis par deux de mes arrière-grands-mères, par mes deux grand-pères, mes deux grands-mères, mon grand-oncle, mes tantes, mon père et ma mère (Les aventuriers du RMI, de Jérôme Akinora, 2004).
Bernard Manseka