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Publié par Messager

 
Chaque région de la République Démocratique du Congo a une cuisine spécifique, adaptée à la fois à son environnement et à ses us et coutumes. Ainsi, les plats varient d'une région à une autre et sont composés  essentiellement de: manioc; maïs; riz; poisson; gibier; bananes; poulet;  plantains; légumes; chenilles; haricots; etc, etc.
 Dans les grands centres, le premier réflexe fut de s'accrocher aux mets de sa région d'origine, et de détester ceux des autres. Ngai naliaka nfumbwa te! Ngai naliaka pundu ya mayi mayi te!...
Suite à la conjoncture économique, la cuisine préférée de sa région d'origine a fini par s'avérer onéreuse, amenant  chacun à se rabattre sur les menus à la portée de sa bourse.
 C'est ainsi que la consommation du fufu, de haricot, de "mpiodi", du poisson salé(likayabu), du pondu, nfumbwa. ...s'est progressivement généralisée dans notre communauté, au point
de constituer à nos jour l'unité de notre patrimoine culinaire.
 Il suffit de visiter les cérémonies organisées par les Congolais à l'extérieur pour s'en rendre compte. (Messager)


LIKAYABO, par Abeti Masikini (1973)

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S
<br /> La cuisine de plusieurs ethnies d'un pays se retrouvent le plus souvent dans la capitale ou chacun apprend à apprécier la cuisine de l'autre.<br />
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A
Duma na likanzenze dans mon enfance c'était le menu absolu des célibataires. On était habitué a voir les bakongo manger la chikwangue avec le poisson salé sec et du piment car dans tout ménage bakongo respectable il y avait toujours une bouteille rempli de piments pilés qui accompagnaient toutes sortes de mets. Qu'on ne s'y méprenne pas les bakongo ont une variété de mets et de recettes culinaires de grande appréciation. La morue sèche et le kwanga c'était notre fast food à nous. Tiens s la notion de fast food existait,Djakarta sur Victoire à Kinshasa c'est un fast food géant.Likanza,likanzenze,likayabu,munsambu,kwanga,mumbanda,ntolola,nsesa ou ntsesa,mongwele etc. Avec tous ces mots on se met l'eau à la bouche.Kwanga na munsambu eleki kio,eleki kio kio. Qui n'a pas chanté ça dans sa jeunesse en groupe,à l'école,chez les scouts,dans la vie de tous les jours. On ne peut imaginer la convivialité que génère kwanga na munsambu . C'est un repas fédérateur.Messager parle de l'attachement que chacun développe vis à vie des mets liés à sa tradition mais aujourd'hui les gens se délectent de malemba ces maniocs râpés et fin qu'accompagnent bien le pondu na mongusu,bilolo na mboto... Moi même j'adore le nsesa avec les haricots de ma mère,je vous avoue qu'on n'a pas fait mieux dans ce domaine. Essayez vous m'en direz des nouvelles.On devrait se pencher sur notre gastronomie,il y a sûrement des perles à exploiter. On a dit ci-haut que makayabu était une traduction de bacalhau et ici en France j'assouvis ma nostalgie de likanzenze dans une épicerie fine portugaise qui vend des morceaux de morues comme on trouverait chez nous dans la rue ou à Djakarta. Il existe une similitude dans la façon d'accommoder certains mets que nous avons en commun avec les portugais qui me fait dire que nous avons subi certainement l'influence culinaire des lusitaniens.
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I
Envore une fois merci pour ces souvenirs
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J
A propos, connaissez-vous l'origine du mot "likayabu" ou "makayabu"?Ce mot est une transfomation du "bakalao", appellation de la morue au Portugal, où le poisson salé est le plat national, "cuisiné de 365 manières", selon les portugais, càd une par jour de l'année.Comme vous le savez, beaucoup de mots nouveaux du lingala tirent leur origine de l'anglais, portugais, flamand, espagnol, shwaili, arabe, etc...Salut à vous tous, assidus de Mbokamosika ! A bientôt !Jo Maly (France)
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B
Il ne faut jamais perdre de vue que ces chansons (Likayabu, Zamba...), très belles au demeurant, sont nées pour la plupart d'une absurdité officielle du gouvernement de l'époque. Pour les gens qui se souviennent, et ce n'est même pas un gag, que le président de l'époque avait interdit à nos chanteurs de composer et de chanter les chansons d'amour, c'était évidemment d'une absurdité monumentale et inédite. Je ne sais pas si c'était à la même époque mais je tenais à souligner cet acte d'un nivellement par le bas définitif de ces gens qui n'ont jamais rien compris à l'art, sauf s'il est au service de leur incommensurable soif du pouvoir. A quelque chose, malheur est parfois bon, on a eu droit à ces magnifiques chansons qui dénotent d'un rare talent. D'autres font même la nique au pouvoir parce qu'en remplaçant parfois l'animal, la forêt, etc., par le nom d'une femme, on obtient une chanson d'amour de très haute facture. Tel est pris...
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M
les likians (makayabus) assaisonnés à toutes les sauces. Il passe très bien partout. Je ne connais pas son histoire, mais la trouvaille a été merveilleuse. Je béni celle ou celui qui a eu l'idée.
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G
Quand les autorités de l'époque ont decrété le recours à l'authenticité, on a vu naître cette vague des chansons, "likayabu" d'Abeti Massikini,"Zamba" de Soki Vangu, "Likambu ya supu de Geo Malebo et tant d'autres, mais la vague disparaitra d'elle même comme vivent les roses l'espace d'un matin. C'était franchement des belles chansons thématiques qui ont marquées leur temps, merci de nous les faire vivre.
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M
Steph,Javais oublié de mentionner la date, je viens de le faire grâce à votre question. Cette chanson a été enregistrée en 1973.Messager
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S
Quelle belle balade culinaire!!! J'ai adoré la mélodie et surtout la voix. Elle date de quand encore cette chanson?
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