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Publié par Messager


Très bel aperçu de la flambée de violence xénophobe et anti-africaine en RSA. A part les facteurs énumérés par Messager et d'autres intervenants, on doit aussi prendre en compte les facteurs suivants :

1) Près de 5 millions de Zimbabwéens engorgent le marché de l'emploi (fait mentionné d'ailleurs par Messager), sans compter les Mozambicains et d'autres ressortissants de l'Afrique sub-saharienne. Seuls les USA sont peut-être capables de résorber une telle marée humaine (il y aurait près de 20 millions d'émigrés illégaux sur le territoire américain). D'autres pays de la région ont tout simplement verrouillé leurs frontières-le Botswana par exemple, où l'établissement des émigrés africains est absolument impossible.

2) Les émigrés africains allaient en RSA même sous le régime injuste de l'Apartheid-au grand dam des résistants sud-africains. Un petit exemple : Kikaya Bin Karubi, ancien ministre de l'information de la RDC, travaillait comme speaker et présentateur de radio télévision du programme français du « South African Broadcasting System » en plein régime de l'Apartheid-et ce, après son doctorat à l'Université de Boston où il a étudié avec d'autres sud-africains noirs... C'est pour dire que nombre de Sudafs se rappellent ces petites « trahisons » de leurs frères du continent, quoique des pays comme le Mozambique, la Tanzanie, le Ghana et d'autres aient hébergé le leadership de l'ANC au plus fort de la lutte anti-Apartheid.

3) Les étrangers africains établis en RSA ont érigé une économie informelle parallèle de laquelle sont coupés les autochtones sud-africains.

4) Ces derniers temps, les Zimbabwéens réfugiés en RSA-pour la plupart membres de l'ethnie de Tsvangarai-étaient devenus trop arrogants (au goût des autochtones sud-africains), chaque jour poussant cette arrogance d'un cran, jusqu'à injurier copieusement le Président sud-africain Thabo Mbeki et à le traiter d'« ami de dictateurs » après sa dernière visite à Harare. Ceux qui connaissent le nationalisme exacerbé des Sudafs pouvaient prédire que cette dérive allait connaître une violente réaction-surtout au vu des pancartes insultantes pour Mbeki que paradaient les supporters de Tsvangarai dans les rues de Joburg et d'autres agglomérations sud-africaines.



Jean-Pierre

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