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Publié par Messager

Eh les amis,
qu'il J'aimerai indiquer aux lecteurs de notre blog, à l'heure où Messager nous propose une série tirée de notre folklore, que ce type de chansons n'ont pas toujours comme promoteur, les locuteurs de la langue vernaculaire concernée. C'est le cas de la chanson "Kamulangu" qui a opposé Rochereau à Nico d'une part et des styles de quelques orchestres kinois des années 70 d'autre part,dans les années 50/60 où la musique congolaise cherche a définir ses canons et à s'éloigner du modèle afro-cubain.
 Le "belge" ou quartier de Barumbu était peuplé de bangala (Bangala, Balobo et Bateke), alors que la commune de kinshasa était le fief des Baluba, Tetela et autres Bazombo. Dans ces quartiers le folklore était à l'honneur à l'occasion des deuils, des processions mariales ou de la fête de l'indépendance, d'abord de la Belgique, ensuite du Congo. C'est ainsi que l'on apprenait presque inconsciemment les rudiments des chansons folklorique, indépendamment des origines de ses parents, uniquement par la proximité avec les voisins.
 Rochereau qui était très proche de Nico a pu ainsi s'exercer aux rythmes Lubainterprète d'ailleurs à merveille. Cela allait parfois bien au-delà de simples chansons. Dans les quartiers de Lingwala"singa kwanga", la langue nationale est resté pendant longtemps, à côté du lingala, le Kintandu.
Pour revenir à la polémique entre Nico et Rochereau que j'ai indiqué un peu plus haut, elle est symptomatique de cette époque. Rochereau Muyanzi, pouvait-il être l'auteur compositeur d'une chanson en Tshiluba? Voilà la polémique qui va secouer Kinshasa au milieu des années '70, autour de la chanson Kamulangu. Rochereau ayant en effet dédié une version de Kamulangu à Mobutu, est traité de plagiaire par Nico, qui lui même sortira sa propre version de Kamulangu. Nico bien ne sera jamais  dédommagé par Rochereau, le tribunal ayant estimé que Kamulangu faisait désormais partie du patrimoine commun des congolais.
Plus près de nous, les orchestres nés dans les années 70/80 ont chacune adopté une rythmique calquée sur nos folklores. Zaïko le premier, adoptera dans le sillage de son arrangeur Mbuta Matima, le style Kintueni (Bayombe) alors que son animation s'inspire du folklore Humbu d'Odéon. Empire Bakuba de Pépé Kallé, Dilu et Matolu pratique le Konono (Bazombo), alors que son animation respecter le canon "Arumbaya" ou Masikulu angolais. Souvenez-vous des animations"Ya Paurret oyoka mbona" de zaiko et "Sémoule ya Kuladila...Yaya londa".
Il est bon enfin de noter que beaucoup de chansons populaires, reprises par nos orchestres sont devenues de véritables hits. Zaiko Wawa et Kin kiesse ou pamba pamba font partie de ces chansons populaires de Kintambo/Mangembo. La plupart ont été créées à l'occasion des matchs de football-loisirs qui se déroulaient dans le stade Vélodrome de Kintambo. Le "Nkuya" Zumbu Sonnerie est l'un des rares auteurs identifiable de ces chansons populaires à mettre dans le répertoire du folklore kinois.

Mwan'a Mangembo

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