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Publié par Messager

En effet, depuis le 11 mai, les violences xénophobes ont fait plus de 40 morts et 16 000 déplacés. accusées de réagir tardivement, les autorités ont déployé environ 200 militaires aux côtés de policiers pour contrôler des quartiers pauvres de la capitale économique sud-africaine, où plus de 500 personnes ont été arrêtées. les violences débordant de Johannesburg, ont gagné le Cap précipitant le départ de plusieurs milliers d'étrangers.La police et l'armée n'interviennent que depuis jeudi 22 mai après 10 jours, pour rétablir l'ordre dans le bidonville de Reiger Park, dans la banlieue de Johannesburg.
Théthé
publié dans le monde
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IL est vrai que les dernières violences en Afrique du sud inquiètent. En occident, les médias ont vite trouvé les mots pour les qualifier : Violences xénophobes. un peu comme pour renvoyer aux africains l'image de leur propre haine de l'autre, même s'il est leur semblable.
L'explication la plus plausible est pourtant à chercher dans l'apartheid. Bien sûr que l'hydre immonde a été vaincue, mais ces métastases sont toujours là, tapies dans une société où des générations et des générations, luttant contre l'apartheid, n'ont pas eu accès à des formations adéquates. Aujourd'hui, sur le marché de l'emploi, ils ne peuvent soutenir la concurrence d'autres ressortissants africains.
Comme le relève Messager, 14 ans après avoir pris les rênes de la nation arc-en-ciel; il serait peut être temps à Thabo Mbeki de tirer les pauvres vers le haut d'une part et d'assurer une vraie redistribution des richesses. Parce que pour le moment, l'Afrique du Sud a changé politiquement, mais économiquement, elle est encore à l'époque de l'apartheid.
Beaucoup ont reproché à Mugabe d'avoir traité à la hussarde la question de la redistribution des terres agricoles. Mais pouvait-il en être autrement lorque l'impatience gronde?
Demain l'Afrique du sud sera confronté au même problème. ce sera peut être sous la présidence du Zulu Jacob Zuma. Il sera alors plus confortable pour les uns et les autres de le montrer du doigt, en le traitant d'apprenti sorcier et de dictateur . Mais s'il ne répond pas à cette impatience des township, c'est son réalisme politique que la mondialisation saluera.
N'oublions pas que si aujourd'hui la communauté internationale presse Mugabe de quitter le pouvoir, ce n'est pas pour les beaux yeux des Zimbabwéens. C'est tout simplement parce qu'il vont trouver en son remplaçant, un obligé. Regardez ce qui se passe en RDC et vous comprendrez que Tsvangirai ou Mugabé, l'équation est la même pour le quidam de Harare : son salaire lui permettra-t-il de manger à sa faim, d'éduquer ses enfants et de s'offrir des loisirs?
Joseph Pululu

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