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Publié par Messager

 Nous allons de nouveau traverser le fleuve à l'encontre de l'autre ambassadeur de la musique congolaise,Kwamy Munsi,qui va nous interpréter, en compagnie des Bantous de Brazza, une merveilleuse chanson intitulée "tomeseni mingi yaka".Cette chanson évoque la mémorable époque de la Foire Internationale de Kinshasa(FIKIN),alors lieu propice des "rendez-vous"  entre vacanciers de deux congo.

Tomeseni mingi yaka
 
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jean Kwamy Munsi Lasitura "la synthèse"Natif de la commune de Ngiri Ngiri, ce muteke qui a grandi dans le même quartier que Franco, était réputé pour son esprit vagabond. Il a entamé sa carrière au début des années 60, en même temps que Lola Djangi Checain et Mulamba Panya "Mujos". Avec ce dernier, il composera un duo qui traversera toute la décénie 60-70, multipliant les expériences artistiques. African Jazz, OK Jazz, bantous de la Capitale, Révolution, Vévé, malgré le succès phénoménal qu'il a récolté avec l'hymne de la FIKIN "Tomeseni mingi yaka", il n'hésitera pas à quitter encore une fois, un groupe qui lui a donné l'occasion de rebondir pour Paris. Dans la ville lumière, il sera l'un des sociétaires de l'African team animé par Kallé jeef, Manu dibango, Don Gonzalo, Essous Jean Serge, Edo Clary Lutula. la facilité déconcertante de l'artiste à s'adapter au style de n'importe quel orchestre lui a valu le surnom de synthèse. Revenu à Kinshasa après son long séjour parisien, c'est aux côtés de Rochereau que la mort le trouvera, en 1982 après un comeback réussi dans l'Afrisa.Les duos de Kwamy.Kwamly s'était fait connaître d'abord à travers son duo avec Mujos Mulamba Panya au sein de l'African Jazz du Grand kallé, et dans l'african Fiesta de Nico et Rochereau. C'est dans l'Ok Jazz que Kwamy donnera toute sa dimension de "synthèse", en reconstituant deux nouveaux duos, respectivement avec Franco Luambo Makiadi et Pascal tabu Rochereau. En effet, le duo Franco - Kwamy dans Bulundwe est aussi réussi que celui de Rochereau et Kwamy dans Belinda. Grand compositeur, Kwamy ne s'est jamais considéré comme "salarié" de Franco ou Rochereau. Trsè tôt en effet, il avait compris ce que valait son travail d'artiste. Il s'assurait toujours un statut de collaborateur ce qui lui permettait de partir lorsqu'il n'obtenait pas satisfaction.Son écriture était très proche de Franco en ce sens qu'il maniait à la perfection le "mbwakela", la satire. Constat relevé à travers Course au Pouvoir d'abord : Olobi ngai nanyati liyanzi, yo onyati tonga mon frèreOlingaka nazua té o mpo toyebana bomwana et dans Faux millionnaire: "Lokola carnet ya chèque ezali na ngai, ata ko na banque lomeya esila, bango bakoyeba té". Deux messages mbwakela adressés à Franco, qui ont évidemment trouvés une réponse artistique de la part de MI-Amor Franco. C'était cela la polémique à l'époque: tout était sur "palaki".Kwamy lde la Patchanga au boléroJe ne sais pas si l'artiste connaissait l'espagnol mais ces interprétations afro-cubaines étaient des réussites: canta buaso dans l'OK jazz - baila Cubanhella dans l'african Fiesta, sont deux titres qui mettent en valeur son timbre particulier. mon père disait d'ailleurs que "si Viclong était le roi du boléro, Kwamy était le maître de la patchanga (salsa). je ne connais pas beaucoup de Boléro chanté par Kwamy, a part "BBB de mon coeur" (Bébé B bébé muasi na ngai, nafandaki pene ya mayi o, n'épai ya laki na mboka ya ruanda).Il me revient aussi un autre boléro chanté par Kwamy avec l'OK Jazz. La chanson était dédié à la mort de Champagne un des ambianceurs kinois à l'instar de Bosele et Yamba Yamba (si vous connaissez son vrai nom, n'hésiter pas à le partager). Une tradition kinoise dit du potopoto (kpakola poto poto n'elongi soki moto akufi) trouverait son origine kinoise ilà l'occasion de son deuil.L'expérience RévolutionAyant fustigé pendant longtemps l'incurie des patrons d'orchestre comme kallé Jeef, Franco ou Rochereau, Kwamy aura l'occasion de se mettre à son tour dans la peau de gestionnaire de groupe. il Créera en 1968 avec Mujos et le jeune Youlou, l'orchestre Révolution. l'expérience fera long feu puisque son financeur ,Denis ilosono, secrétaire particulier de Mobutu ayant perdu les faveurs du Grand Léopard, ne pouvait plus les supporter.Le style Kwamy.Kwamy n'avait pas de style propre, mais une voix particulière permettant la synthèse des styles Odemba et Fiesta. Bien que naturellement "Loningisa", Kwamy Munsi avait un penchant Fiesta prononcé. On peut le citer comme l'iun des meilleurs interprètes du style afro-cubain. Il était capable de passer d'une note grave aux aigûes avec une facilité déconcertante, comme on peut le constater en réécoutant Tomeseni mingi yaka (Tobima na foire) .
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jean Kwamy Munsi Lasitura "la synthèse"Natif de la commune de Ngiri Ngiri, ce muteke qui a grandi dans le même quartier que Franco, était réputé pour son esprit vagabond. Il a entamé sa carrière au début des années 60, en même temps que Lola Djangi Checain et Mulamba Panya "Mujos". Avec ce dernier, il composera un duo qui traversera toute la décénie 60-70, multipliant les expériences artistiques. African Jazz, OK Jazz, bantous de la Capitale, Révolution, Vévé, malgré le succès phénoménal qu'il a récolté avec l'hymne de la FIKIN "Tomeseni mingi yaka", il n'hésitera pas à quitter encore une fois, un groupe qui lui a donné l'occasion de rebondir pour Paris. Dans la ville lumière, il sera l'un des sociétaires de l'African team animé par Kallé jeef, Manu dibango, Don Gonzalo, Essous Jean Serge, Edo Clary Lutula. la facilité déconcertante de l'artiste à s'adapter au style de n'importe quel orchestre lui a valu le surnom de synthèse. Revenu à Kinshasa après son long séjour parisien, c'est aux côtés de Rochereau que la mort le trouvera, en 1982 après un comeback réussi dans l'Afrisa.Les duos de Kwamy.Kwamly s'était fait connaître d'abord à travers son duo avec Mujos Mulamba Panya au sein de l'African Jazz du Grand kallé, et dans l'african Fiesta de Nico et Rochereau. C'est dans l'Ok Jazz que Kwamy donnera toute sa dimension de "synthèse", en reconstituant deux nouveaux duos, respectivement avec Franco Luambo Makiadi et Pascal tabu Rochereau. En effet, le duo Franco - Kwamy dans Bulundwe est aussi réussi que celui de Rochereau et Kwamy dans Belinda. Grand compositeur, Kwamy ne s'est jamais considéré comme "salarié" de Franco ou Rochereau. Trsè tôt en effet, il avait compris ce que valait son travail d'artiste. Il s'assurait toujours un statut de collaborateur ce qui lui permettait de partir lorsqu'il n'obtenait pas satisfaction.Son écriture était très proche de Franco en ce sens qu'il maniait à la perfection le "mbwakela", la satire. Course au Pouvoir : Olobi ngai nanyati liyanzi, yo onyati tonga mon frèreOlingaka nazua té o mpo toyebana bomwanaTout comme faux millionnaireLokola carnet ya chèque ezali na ngai, ata ko na banque lomeya esila, bango bakoyeba té. Deux messages adressés à Franco, qui ont évidemment trouvés une réponse artistique de la part de MI-Amor Franco. C'était cela la polémique à l'époque: tout était sur "palaki".Ayant fustigé pendant longtemps l'incurie des patrons d'orchestre comme kallé Jeef, Franco ou Rochereau, Kwamy aura l'occasion de se mettre à son tour dans la peau de gestionnaire de groupe. il Créera en 1968 avec Mujos et le jeune Youlou, l'orchestre Révolution. l'expérience fera long feu puisque son financeur ,Denis ilosono, secrétaire particulier de Mobutu avait perdu les faveurs du Grand Léopard. Bien que naturellement "Loningisa", Kwamy Munsi avait un penchant Fiesta prononcé. On peut le citer comme l'iun des meilleurs interprètes du style afro-cubain. Il était capablé de passer de notes graves aux igûes avec une facilité déconcertante, comme on peut le constater en réécoutant Tmeseni mingi yaka (Tobima nadédié l'un de ses meilleurs boléros à Champagne (si vous connaissez son vrai nom, n'hésiter pas à le partager), un des ambia,nceurs de Kinshasa. il se trouve que, c'est à l'occasion de son deuil que pour la première fois est apparu le PotoPoto ya matanga. Mais ça, c'est une autre histoire que l'on évoquera le moment venu. 
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