L'oeuvre de Wendo vue par "Mwana Mangembo"
A l'heure où Messager nous amène sur les traces de Mwenda wa Bayeke, un peu comme pour nous rappeler qu'à côté de Kinshasa, Kisangani s'était révélé un véritable pôle d'ambiance, j'en profite pour revenir sur Wendo Kolosoy à qui est consacré un film signé du réalisateur suisse Jacques Sarasin.
En effet, alors que le débat est loin d'être clos pour savoir pourquoi c'est le nom de cet artiste qui a été choisi pour désigner la génèse de la rumba congolaise, j'aimerai renvoyer nos lecteurs sur les traces du Kolo Soyi , Wendo :CINEMA publié le 17-04-2008 à 13:29
Sur les traces de Kolosoy, le Père de la Rumba congolaise
L'artiste aujourd'hui âgé de 85 ans et son groupe, sont au centre du film "On the Rumba River" du réalisateur suisse Jacques Sarasin
Wendo Kolo Soy, Windsor, détenteur de la chance
Mon Wendo à moi était celui de Marie Louise, auteur d'une chanson qui est aujourd'hui encore la base mélodique de la Rumba Congolaise. De Kallé Jeef à Karma Pa, pour composer une bonne Rumba, on le sait, il faut caler sa mélodie sur Marie Louise;
Marie Louise eee, Solo e ngai na yo
Wapi kombo lowisa ... chantait Wendo
Simaro Massiya consigne la même ligne mélodique à Sam Mangwana pour Mabele :
Soso eleli e soso ekolela ngoya o
Soso ekolela bandoki bazongi ndako
ou comme Rochereau dasn Arsène Dionge
Arsène Dionge aweyi, arsène oyo mwana ya Lipopo
Une ligne mélodique, parait-il, que lui a inspiré le cours sinueux du fleuve Congo, sur lequel il naviguait comme batelier dans ses années de jeunesse. Et elle a inspiré le synopsis du film On the Rumba River, que lui consacre Jacques Sarasin.
Et c'est un nouveau Wendo que j'ai découvert !
"C'est en sillonnant le majestueux fleuve Congo pendant plusieurs années, les mains sur les cordages et dans le cambouis, qu'il a composé ses premières chansons, accompagné de sa guitare" révèle le synopsis de On the Rumba river. Ce film retrace à la fois le parcours de Wendo Kolosoy et celui de la musique congolaise moderne
Le film de jacques Sarasin participe aussi à la transmission de la mémoire de la culture africaine en général et de la Rumba congolaise en particulier. J'aimerai inviter les Ngembonautes à découvrir ce film, ne fut-ce que pour nous inspirer à compléter, sinon prolonger le regard que ce réalisateur porte sur Wendo.
Bien sûr le film ne vous traduira pas le nom de Wendo ou "Windsor", une marque de voiture des années 50), encore moins Kolosoy, que je traduis en le décomposant, en Kolo et Soy c'est-à-dire le détenteur ou celui qui possède =kolo , de la bénédiction, la salive = soy.
Selon la tradition congolaise, le détenteur de la chance, est celui qui est aussi habilité à accorWendoder la chance ou la bénédiction. Et comme chez nous le nom détermine le destin d'un homme, je peux le dire aujourd'hui, Papa Wendo a rempli sa part de mission sur terre, du moins en relation avec son nom.
Il a suffit d'une seule chanson, d'un morceau de 3 minutes à Wendo pour donner sa chance à la musique congolaise sur la scène mondiale. il a ouvert la voie à la Rumba africaine, alors que très loin, dans les amériques, d'autres noirs créaient le Rock'n Roll et la soul.
A la nouvelle génération de transmettre la mémoire de la Rumba, en s'appuyant sur ce film qui sort officiellement le 14 mai. Une diffusion sera organisée pour nos auditeurs et ngembonautes d'ici là. les places seront à gagner sur notre site.
Et puis comme le film a déjà reçu la salive de Kolo Soy, son succès est plus que garantie.
PS: Tango ya ba Wendo, le terme lancé par le duo Mama Angebi et Kanzaku Ngelebeya, a survécu à l'émission qui l'a popularisé. Vous avez dit Lupemba!!!
Joseph Pululu