Aimé Césaire a tiré sa révérence
A l'heure ou nous apprenons la mort du poète Martiniquais,
il est important de revenir sur ses idées sur la négritude et le colonialisme.
La négritude, une révolte nécessaire contre le sentiment européen de supériorité.
La négritude, résulte d'une attitude active et offensive de l'esprit.
Elle est sursaut, et sursaut de dignité.
Elle est refus, je veux dire refus de l'oppression.
Elle est combat c'est-à-dire combat contre l'inégalité.
Elle est aussi révolte, mais alors me diriez vous, révolte contre quoi ?
Une révolte qui n'est que révolte ne constitue pas autre chose qu'une impasse historique.
Si la négritude n'a pas été une impasse, c'est qu'elle menait autre part. Où menait-elle ?
Elle nous menait à nous même. Et, de fait, c'était après une longue frustration, c'était la saisie par nous-même de notre passé et, à
travers la poésie, à travers l'imaginaire, à travers le roman, à travers les œuvres d'art,la fulguration intermittente de notre devenir.
"L'essentiel est que l'Afrique a tourné la page du colonialisme et qu'en la tournant, elle a contribué à inaugurer une ère nouvelle pour l'humanité toute entière."
Extrait d'un discours prononcé aux États-Unis le 28 février 1987, dans le cadre de la conférence hémisphérique des peuples noirs de la diaspora, par Aimé Césaire.
Théthé