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Publié par Messager

 "Kinshasa n'est pas le Congo", dirait un ex-président aujourd'hui disparu.Ceci veut tout simplement dire que notre pays est très vaste,mais on a tendance à cerner ses réalités qu'à trvers sa capitale.
 Quatre provinces congolaises sont frontalières avec l'Angola:le Bas-congo,le Bandundu,le Kasaï-Occidental,et le Katanga.Toutes ces provinces ont des populations ayant des affinités avec la population angolaise-voir notre article sur la population à cheval en RDC-Depuis des siècles, le brassage de la population angolaise avec la population autochtone s'est effectuée sans entrave,à l'exception du côté du Bas-Congo où le handicap serait d'ordre politique.
 A nos yeux l'une des raisons du malaise qui persiste de ce côté  resulterait du fait que les réfugiés angolais ont eu le mahleur de miser à deux reprises sur deux mauvais chevaux:Le FNLA qui a échoué en 1975 à s'emparer du pouvoir à Luanda, et dernièrement l'UNITA de Jonas Savimbi.
 Ainsi des milliers de réfugiés frustrés ont éprouvé des difficultés à effectuer massivement un retour en vaincus. Certains sont certainement rentrés sur les pointes de pieds, tout en gardant dans leur coeur, la nostalgie de leur pays natal(RDC).
Rejetés en Angola où ils sont considérés comme "zaïrens",ils ont tendance à revenir là où ils se sentiraient plus à l'aise,créant ainsi l'exaspération des originaires du Bas-congo.Quiconque suit les conflits fonciers dans notre pays sait de quoi nous parlons.
 Il faudra du temps  pour que cette population s'intègre parfaitement, à l'instar de ce qui s'est passé dans d'autres Provinces.
 Prenons l'exemple du Kasaï-Occidental. Comment s'appelle son chef-lieu? Kananga Malandi wa Njinga ex Luluabourg.Malandi c'est le nom donné par les angolais en souvenit de leur province d'origine Malandi. Ces angolais furent des accompagnateurs des missionnaires (porteurs, traducteurs,collaborateurs)(1888).Ils sont restés sur place est constituent à ce jour une portion importante de la population locale.Lorsque Mobutu avait voulu nationaliser la société de transport de  Mutambayi (André Motor)n'avait-il pas évoqué les très lointaines origines angolaises de son père pour éviter de subir le sort de Dokolo, avec sa Banque de Kinshasa?
 Les angolais ne s'étaient pas arrêtés qu'à Kananga. Ils avaient été amenés partout au Kasaï,où les missionnaires poursuivaient leurs installations:Lusambo,Kabinda,Mpania Mutombo etc.A Kabinda toute une localité porte le nom de "Kasale", un angolais venu avec les missionnaires.Vers Mpania Mutombo un interpète angolais "caxteira" que les kasaïens ont transformé en "Katshabala" y a laissé une grande descendance.
 Concernat toujours Kananga, qui oublie que les Tshokwe à Tshikapa naviguent entre les deux frontières. On peut dîner avec un Tshokwe aujourd'hui à Tshikapa pour le retrouver le lendemain
à Saurimo ou à Lukapa en Angola, au deuil d'un cousin.
 Du côté du Katanga,à Sandoa, le père de Moïse Tshombe avait des plantations qui s'étendaient jusqu'en angola, chez ses frères Lunda. Vers popokabaka, au Bandundu, les Yaka, les Suku,se retrouvent de part et d'autre de la frontière.
 Mais toutes populations malgré leurs affinités, ils ont fait leur choix.Ils peuvent être Lunda,yaka,Suku,Tshokwe,Salampasu, Kongo,Luba,mais ils gardent leur nationalité. Congolaise ou angolaise, mais pas les deux à la fois.

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