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Publié par Samuel Malonga

La musique congolaise a donné à l’humanité une importante quantité d’œuvres phonographiques dont la qualité dépasse l’entendement. Pour sa contribution indéniable, l’Unesco l’a reconnue comme Patrimoine Culturel Immatériel. Mais qu’est-ce que les artistes congolais ont-ils fait pour produire cette musique appréciée qui a conduit à une reconnaissance internationale? Comment sont-ils arrivés à ce résultat ?  Le travail fait par un musicien avant de mettre bas sa chanson est un vrai parcours du combattant. Pour coucher son texte, ébauche d’une composition future, il a devant les yeux plusieurs pistes. Il peut les exploiter allégrement car elles lui offre d’innombrables possibilités. Il peut avoir une source d’inspiration personnelle tout comme il a la largeur de fouiller dans la discographie des autres pour trouver une pépite à exploiter. Une chanson neuve n’est forcément pas toujours une nouveauté. Elle peut aussi être un ancien titre relooké et habillé de nouveaux habits. Plusieurs artistes et non des moindres extraient certaines sèves de leurs chansons dans la substance des autres. Au regard du répertoire de la musique congolaise contemporaine, les chansons peuvent être catégorisées en quatre groupes. On distingue notamment les compositions personnelles, les chansons jumelles, les chansons sosies et les chansons clonées. Cette catégorisation est l’apanage de toutes les musiques du monde. Nous avons utilisé notre propre terminologie pour être plus explicite.

 

1. Les compositions personnelles

L’auteur-compositeur part le plus souvent d’un fait divers, d'une histoire d'amour ou d’un constat. A partir de cette source d’inspiration, il va assembler les éléments constitutifs de la chanson en chantier en amoncelant ses idées. L’agencement de celles-ci et la construction des paroles sortent de son esprit. Cette chanson est le  fruit de son travail, le produit de sa créativité. C’est sa propre création, son invention personnelle. Sur le disque est marqué son nom car l’œuvre en question est une propriété intellectuelle que nul autre n’a le droit de plagier sans demander au préalable son autorisation. Cette catégorie constitue la grande majorité des œuvres phonographiques produites. Les compositions personnelles sont pour les artistes-musiciens ce que sont les buts marqués pour les footballeurs.

 

2. Les Chansons jumelles ou remix

Produits de la réorchestration, les chansons jumelles sont une nouvelle orchestration d’une œuvre déjà orchestrée. Elles sont les œuvres personnelles qu’un artiste interprète lui-même à deux époques différentes en faisant du neuf avec du vieux. Dans ce cas, le titre n’est modifié que dans les apparences sans pourtant être vraiment rénové. Vingt-trois ans après le succès récolté par "Kelhia" en 1959 dans l’African Jazz, Rochereau revisite la chanson en gardant le titre. Mais la mélodie est légèrement différente de la version  chantée par Mbilia Bel en 1982. "Chérie Anna" composé par Mario Matadidi dans Vévé devient "Chérie Luta" dans Sosoliso. Ben Nyamabo en a fait  autant avec "Je t’adore Kapia" dans Zaïko mais devenu "Riana" avec le Choc Stars. Des exemples sont légions car beaucoup d’artistes se sont prêtés à cet exercice de duplication en toisant la version originale du titre remixé.

 

 

 

3. Les chansons sosies ou reprises

Les chansons sosies sont aussi jumelles à cause de leur forte ressemblance. Nous les avons appelées sosies et non jumelles parce qu’elles sont les œuvres de deux artistes différents à l’instar de ces personnes de ressemblance frappante qui ne sont pas nées des mêmes parents. La reprise ou chanson sosie est un morceau existant mais rejoué par un artiste autre que son créateur de façon similaire ou différente. Elle est simplement relookée ou remixée à la sauce du nouvel interprète. Les musiciens congolais qui sont de véritables touche-à-tout se sont prêtés à cet exercice. La tradition musicale mondiale veut  qu’un artiste reprenne en son compte une chanson qui n’est pas sienne à condition de demander l’autorisation à l’auteur ou du moins de marquer son nom sur le disque pour signifier que c’est une chanson copiée. Malheureusement, certains dérogent à cette règle. Vicky Longomba s’est surpassé dans "Quand le film est triste" supplantant même la version originale de Sylvie Vartan datant de 1961 en le transformant en un inoxydable boléro. Tabu Ley dans "Lal a by" a damé le pion à Paul McCartney et son "Let ‘It be". Il en fera de même  dans "Leridi".  Ntesa  a repris "Besombe" du Camerounais Eboa Lotin mais sous le titre "Ekalago". C’est dans ce registre que Faya Tess a revisité les grands classiques de la musique congolaise moderne, des Bantous de la Capitale à l’Afrisa en passant par l’OK Jazz, l’African Fiesta, l’African Fiesta Sukisa, Bella-Bella sans oublier Léon Bukasa et Tino Baroza comme pour faire revivre ces étoiles disparues. Dans le cas des chansons sosies ou reprises, l’artiste-copieur peut apporter sa touche personnelle en changeant le titre par exemple ou en modifiant des fragments des phrases ou de partitions. La reprise d’une chanson est appelée "adaptation" dans le jargon musical congolais. Notons également que les titres des Congolais sont aussi repris par des artistes étrangers. Il suffit de se rappeler des chansons "Liwa ya Wetchi" de Franco et "Liwa Wechi", une reprise de Myriam Makeba tout comme  "Sala omona pasi ya mbongo" de Mulamba Mujos et "Yoka" des haïtiens Claudette et Ti Pierre.

 

4. Les chansons clonées ou samples

Dans cette discographie congolaise riche se trouvent des chansons clonées. Elles présentent des similitudes dans la mélodie, dans l’orchestration voire dans certaines paroles qui semblent avoir été influencées ou inspirées par une autre œuvre. La forte ressemblance d’une phrase musicale ou d’une partition sonore montre un travail fait à partir d’un enregistrement préexistant. La seconde version paraît dès lors comme le clone de la première tant les gènes (paroles, mélodie, arrangement) des deux titres sont identiques ou presque. Des morceaux de l’ADN musical du titre original se trouvant transmis dans le second montre comme en biologie que le clone musical provient de la reproduction d’une chanson unique. Bien souvent des samples ou échantillons musicaux extraits des titres clonés figurent illégalement, c’est-à-dire sans autorisation préalable, dans des morceaux des copieurs. Le plagiat est-il alors permis lorsque l’on sait que le procès intenté par Manu Dibango contre Michael Jackson s’est terminé à l’amiable ?

Voici quelques chansons clonées dont certaines ont fait un carton lors de leur sortie dans les bacs des disquaires.

 

 

4.1.  Na motindeli mokanda, Camille Feruzi & Mystérieux Jazz,  1958 - Obi, Manuaku Waku & Langa-           Zaïko Langa-Langa, 1979 - Ngonda, Emeneya Mubiala & Viva La Musica, 1981. 

 

Cette merveille du passé, un vrai classique de la fin des années 50 est devenue source d’inspiration pour les jeunes générations. Les grands auteurs-compositeurs de la musique dite des jeunes n’ont pas hésité à piocher dans les terres fertiles léguées par les anciens. Le magicien de la guitare Manuaku et le pétrolier Kester Emeneya ont dégusté avec avidité la sauce préparée par le grand Camille Feruzi. Chacun a pris ce qu’il voulait prendre. Cette chanson est l’une des premières à être clonées.                          

 

     

 

4.2.  Madre rumba, Humberto Jauma & La Sonora Matancera, 1958 -  Africa mokili mobimba,                         Déchaud Mwamba & African Jazz, 1961.

"Madre rumba" (la mère rumba) est chanté par Celia Cruz. Déchaud Mongala ne s’est contenté que de l’introduction. Ce sample prélevé a suffi pour faire de "Africa mokili mobimba" une chanson clonée d’autant plus le thème est presque le même. Si la rumba cubaine est la mère de toutes les rumbas, celle des deux Congo fait aussi danser le monde. Ce qui lui a valu la reconnaissance de l’Unesco. Victime de son succès, "Africa mokili mobimba" est repris par plusieurs ténors de la musique congolaise dont Tabu Ley, Mangwana, les duos Manu Dibango - Ray Lema et Faya Tess – Canta Nyboma. Les titres congolo-congolais clonés sont nombreux.

 

 

4.3. Luvumbu ndoki, Franco & OK Jazz, 1966  – Ludiata nangwi, Joseph Mbelolo ya Mpiku, KO Jazz,             1968 / 2015.

La célèbre chanson tant décriée par les sbires de Mobutu à sa sortie a valu bien des ennuis à son auteur. Il a pourtant servi de socle musical à un titre écrit en 1968 par le futur professeur émérite Mbelolo ya Mpiku, ce dernier ayant oublié la mélodie  l’originale. Ce chant du passé aux airs révolutionnaires ressuscité en 2015 est aussitôt cloné artistiquement à partir du titre de Franco. KO Jazz est en réalité un groupe musical éphémère qui n’a vécu que le temps d’un enregistrement.

 

 

4.4.  Bana ya Lipopo, Rochereau & African Fiesta 66, 1966 – Mibali bino façon, Edo & Les Bantous de             la Capitale, 1970.                     

Les deux chansons ne sont identiques ni par le thème abordé ni par la mélodie. Mais elles se rejoignent dans un morceau de partition de la seconde qui ressemble à celle jouée par Guvano dans la première même s’il est légèrement modifiée. L’emprunt sonore propre à la pratique du sample est bien audible.

4.5. Rendez-vous à Kisantu, Jean-Paul Moundo & Zembe-Zembe, 1970 - Mibali  ya Simba, Mobunda           Mawatu (Animo) & Symba, 1973. 

L’inspiration du refrain du titre écrit par Mawatu est sans doute venue du territoire de Madimba. Si Zembe-Zembe dédie sa chanson à la petite ville de Kisantu, Symba (symbole d’amitié) offre la sienne aux amis et autres bienfaiteurs du groupe. Outre la ressemblance sans équivoque dans le refrain, on remarque aussi le même tempo dans la citation des noms, même si a bien des égards, la cadence rythmique diffère.

 

 

4.6.  Ebale ya Zaïre, Simaro Lutumba & TP OK Jazz, 1972 – Ebale ya Congo,  José Bados Loumande &            Super Boboto, 1975.

 

Les deux chansons sorties à trois ans d’intervalle ont quasiment le même titre. Elles s’articulent  autour d’un même fleuve qui porte deux noms différents selon que l’on est au Zaïre ou au Congo-Brazzaville. L’inspiration de la seconde sur la première est  manifeste. L'international orchestre populaire S.B.B du Congo--Brazzaville avait fait un clin d’œil de l’autre côté du fleuve.

​​​​​​4.7. Soul Makossa, Manu Dibango, 1972 - Wanna be starting something, Michael Jackson, 1982 –                 Don’t stop the music, Rihanna, 2007.

"Soul Makossa", grand succès international sorti en 1972, avait été largement remixé et samplé par de nombreux artistes après son succès outre-Atlantique. D’abord le roi de la pop dans "Wanna be starting something" contenu dans l’album "Thriller", l’album le plus vendu au monde (entre 65 et 100 millions d’exemplaires) où plusieurs parties de la chanson contiennent un sample distinctif de la chanson du Camerounais. Ils sont repris à son insu donc sans son autorisation. Pire, il n’est même pas cité dans les mentions spéciales. Manu Dibango qui l’apprend de façon fortuite se lance dans une action en justice contre Michael Jackson pour faire reconnaître ses droits. L’affaire se réglera quasiment à l'amiable. Les juges n'ont pas pu se prononcer puisque Michael et Manu ont fini par trouver un compromis loin des tribunaux et loin des caméras. En 2007, la chanteuse Rihanna réutilise dans "Don’t stop the music" un sample de Michael Jackson donc par ricochet celui de Manu Dibango.

4.8.  Ngaleya, Djenga K & Tabou National,  1975 - Bakutu bis, Djo Maly & Langa-Langa Stars, 1982.

Djengaka a-t-il lui-même facilité le clonage de son œuvre ? A-t-il donné son feu vert ? Ce qui est édifiant, c’est le fait qu’il ait personnellement participé à l’enregistrement de "Bakutu bis".

 

4.9.   ​​​​​​Rendre à César ce qui est à César, Papa Wemba & Viva La Musica, 1982 - Parapluie, Djanana &               Langa-  Langa Stars, 1982.

 

Une première dans la musique congolaise. Les deux chansons sortent simultanément la même année. Les mélomanes remarquent la forte similitude entre les deux œuvres phonographiques. La différence des titres n’est en réalité qu’un trompe-l’œil. Le doute n’est plus permis. Ces deux chansons sont sorties d’une même moule car elles sont les œuvres d’un même auteur-compositeur. Il y a beaucoup de paroliers anonymes non musiciens qui cèdent leurs œuvres aux artistes moyennant des espèces sonnantes et trébuchantes. Cette "chanson à deux têtes", dixit notre ami Lused, en est la parfaite illustration. Ces deux titres ont fait couler beaucoup d'encre et de salive.

4.10.  Faute ya commerçant, Simaro Lutumba & TP OK Jazz, 1982 – Bowayo, Sam Mangwana &                        Tiers Monde Coopération, 1983.

 

Après avoir chanté de la plus belle manière la chanson qui sera consacrée la meilleure de l’année 1982, Sam Mangwana écrit un titre quasiment  sosie de celui de Lutumba. En prime, le saxo de Loway Empompo répète presque les partitions de la première. Les paroles qui l’accompagnent sont également similaires. Bowayo paraît comme "Faute ya commerçant bis", car on décèle la griffe du poète dans l’œuvre du moraliste.

 

 

4.11.  Femme libérée, Joëlle Kopf / Christian Dingler  &   Cookie Dingler, 1984 – Nzinzi, Jo Kester                    Emeneya, 1987.

A sa sortie, "Nzinzi" connait un succès sans pareil dans les deux rives du fleuve Congo. La chanson est enregistrée grâce à une programmation musicale assistée par ordinateur. Une première dans la musique congolaise ! Ce qui vaut à son auteur des critiques acerbes de la part de ses pairs dont Tabu Ley et Abeti. Mais malgré son incontestable talent d’auteur-compositeur, Emeneya a pioché certaines idées de son texte ailleurs

 

4.12.  Baby, Josky Kiambukuta & TP OK Jazz 1991  – Dédé sur mesure, Nyoka Longo &  Zaïko Langa-Langa 

 

De Joseph Kiambukuta à Joseph Nyoka la similitude des prénoms est palpable. Le second voulant honorer son aîné a jugé bon de cloner une de ses nombreuses œuvres. Le choix est tombé sur celle-là. Il n’est pas anodin car en son temps  "Baby" a fait mouche.

 

Samuel Malonga

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A
Cher Samuel,<br /> <br /> C'est très intéressant car ton article nous fait découvrir des mélodies originales qui ont tant contribué à la construction de la rumba congolaise.<br /> Je prendrai certainement le temps nécessaire pour en apprendre davantage, mais pour l'instant, 2 points m'ont tout de suite tapé dans l'œil !<br /> <br /> Premièrement, je suis ravi de redécouvrir la couverture du bouquin du Lieutenant Michel Lonoh que j'ai beaucoup aimé lire quand j'étais enfant (et que j'ai beaucoup recherché depuis) et qui m'a beaucoup appris sur la musique congolaise.<br /> C'est certainement ce livre qui a suscité mon intérêt pour les grands acteurs de cette musique.<br /> C'est pour dire combien j'aimerais être à nouveau en possession de ce livre.<br /> <br /> Pour le second, ce chapitre m'a tout de suite sauté aux yeux, à propos de la chanson "Bakutu" :<br /> "<br /> Djengaka a-t-il lui-même facilité le clonage de son œuvre ? A-t-il donné son feu vert ? Ce qui est édiiant, c’est le fait qu’il ait personnellement participé à l’enregistrement de "Bakutu bis".<br /> "<br /> Il ne s'agit nullement d'un plagiat. Il faut juste comprendre le mécanisme de construction de certaines partitions dans les chansons.<br /> Si certains auteurs composent entièrement les partitions vocales, certains autres laissent libre cours aux chanteurs pour les leads vocaux.<br /> Dans Bakutu par exemple, chaque chanteur a créé son propre couplet. Evoloko ayant placé la barre très haut avec son envolée lyrique, tous les autres se devaient d'offrir leurs plus belles partitions.<br /> Djeingaka a alors puisé tout simplement dans son propre répertoire pour offrir un couplet à la hauteur de ses partenaires<br /> Djo Mali n'est donc pas l'auteur des solos vocaux des 5 chanteurs qui ont librement proposé chacun sa partition.<br /> Il semble même que le refrain est un "arrangement" d'Evoloko (cousin).
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S
Mercki cher Émile d'avoir découvert cette erreur. Je ne sais pas pourquoi j'ai toujour confondu les chansons "Baby"et Chandra. Je demqanderai "
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S
... Je demanderais à Messager de la corriger.
M
Sam<br /> <br /> Bravo pour ton gigantesque travail de fond. Fouillé et de référence dans la cadre de l’histoire de notre musique.<br /> Comme toute réalisation humaine, il reste encore quelques points à soulever, dans la mesure où beaucoup d’artistes se sont toujours inspirés des œuvres et des sons existants.<br /> Tout ce que tu as décrit peut se résumer comme l’interprétation d’une œuvre, ou le fait de s’emparer d’une œuvre ou d’une chanson déjà connue, pour le retravailler selon sa propre sensibilité et en ressortir une œuvre améliorée. L’histoire de notre musique regorge des chansons perfectionnées par leurs propres auteurs.<br /> Pour revenir à l’histoire de la musique congolaise moderne, ses grands auteurs, à l’instar de Kallé, Franco, Rochereau, Nico, …ont énormément puisé dans notre culture pour peaufiner leurs œuvres. « Imbi ko yimbi », « Mokele mbembe », « Kamulangu » , etc ,etc en constituent des exemples les plus connus.<br /> De nouvelles générations reprennent jusqu’à ces jours les airs et les mélodies du rythme « Masta », en vogue à l’époque de Dewayon Ebengo.<br /> Certains artistes dans l’histoire de notre musique ont eu l’honnêteté de citer les premiers auteurs auxquels ils se sont inspirés. « Pasi o eloba Kwamy » par exemple, est un des célèbres couplets de la chanson « Bozoba esala ngando » de Diamant Ngambo.<br /> Je m’arrête ici aujourd’hui.<br /> Messager
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S
Les compositions personnelles existent, J'en ai parlé tout en affirmant que "cette catégorie constitue la grande majorité des œuvres phonographiques produites".
E
Salut les Mbokatiers,<br /> <br /> Félicitations à l'Auteur de cet article enrichissant, ceci renforce notre culture générale. Je pense que le temps et peut être l'espace ne permet d'aborder le sujet qui est vraiment très vaste. Au moins, il faut reconnaître l'effort de Samuel MALONGA de présenter un aspect de la Rumba Congolaise scientifiquement. <br /> Le phenomène d'emprunt est très ancré dans la rumba congolaise à tel enseigne qu'il est toujours une pratique courante jusqu'à ce jour. Un artiste qui brille de mille feux ces derniers temps comme Fally IPUPA y recourt pratiquement dans beaucoup de ses chansons, cela peut expliquer en partie son succès (je ne m'étale pas sur la proportion). Il y en a d'identifiable directement : OKITO de Djo NOLO, Mario et Non de Grand-Maître Franco, La chanson de Mabele Elisi, le Cuivre de Youyou d'Emile SOKI ... et il y a de mélodies que l'on identifierait difficilement : je ne connais pas tous les titres, mais si vous écoutez la mélodie où il chante nazokoka te nazokoka te, elle rappelle en beaucoup Cele Felly de Pepe Felly Manuaku en quelques secondes. Il y a le refrain de sa chanson où il frédonne Bibi eh eh Bibi eh eh (Les connaisseurs identifieront le titre), en tout cas la ressemblance est très frappante avec Rébé de Souzy Kasseya chantée par Mpongo Love. Il n'est pas le seul dans sa gération, presque tout le monde y recourt.<br /> Ce phenomène permet d'effectuer le travail de mémoire en faisant revivre les oeuvres que l'on croit dépassées, au même moment c'est hommage aux artistes du passé.<br /> <br /> Pour revenir à l'article, le premier élément qui est revenu à ma mémoire, c'est le cas de Rendre à Cesar de Papa Wemba et Parapluie de Djanana. Je me souviens que dans la même semaine, Viva la Musica avait exécuté la dite chanson dans le Spécial Hit-Parade en show après le passage Victoria Eleison (L'affrontement entre les deux ensembles était à son paroxysme), le refrain avait marqué les esprits ; et le dimanche dans l'Invité de Dimanche (l'émission ancêtre de Karibu Variétés d'aujourd'hui sur la RTNC) Djanana exécuta len play-back sa version, j'avais suivi l'émission avec un vieux copain chez qui j'étais allé suivre l'émission (c'était presqu'un rituel à l'époque), quel fût le grand étonnement, deux refrains qui se ressemblaient à l'identique, surtout quand on connait la rivalité entre les deux groupes à l'époque (Langa-Langa Stars émanait en partie de Viva la Musica, Djanana y compris et en plus LL Stars faisait partie de l'écurie Vévé pointée du doigt comme la source de destabilisation V.L.Musica). On comprit rapidement que les deux artistes durent puiser l'inspiration dans une seule source. Ce qui est vrai, même j'étais plus fan de Viva la Musica, la version de Djana eut plus du succès au Hit-Parade que celle de Papa Wemba. Dommage que les choniqueurs congolais ne fouinent pas beaucoup pour rapporter beaucoup sur les oeuvres et le contour de leur production, on aurait pu écrire de tas de livres et produire plusieurs documentaires.<br /> <br /> En parcourant l'article, je voudrais ajouter une chanson qui n'a pas été citée comme clône de la chanson de Sylvie Vartan, quand le film est triste. Et c'était une decouverte pour moi car je ne connaissais pas la version de Sylvie Vartan. C'est la chanson Sad movies de célèbre groupe Boney M, une chanson que j'aime bien, et je pense qu'elle était plus proche que la reprise Papa Vicky LONGOMBA à la version de Sylvie.<br /> <br /> Je terminerai par une contribution en pensant que la chanson reprise par Jossart N'yoka LONGA dans Dédé sur mesure est plutôt Baby du même Auteur Josky au lieu de Chandra, bon je peux toujours me tromper, je laisse aux autres d'écouter et de conclure.<br /> <br /> Merci et Bon dimanche à tout le monde !
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