Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Archives

Publié par SIMBA NDAYE

IL Y’A 14 ANS, JE DECOUVRAIS MBOKAMOSIKA (Par SIMBA NDAYE)

 

 

Nous sommes en juin 2010.

Trois ans après la fondation de Mbokamosika, celui qui deviendra ‘’l’Ami commun’’ de notre site (et qui n’est pourtant pas Congolais), me fait une annonce. Il me dit : ‘’Tiens, Ndaye ! Tu devrais aller sur un blog congolais de très grande qualité : Mbokamosika. Tu y apprendras plein de choses…’’ J’y suis allé et…depuis 14 ans, j’en suis accro.

Je ne suis donc pas un Mbokatier de la première heure mais j’allais vite me rattraper. En dévorant la quasi-totalité des articles publiés les trois premières années et toujours accessibles sur le site.

Que d’évènements, que d’émerveillements, que de découvertes, que de joutes oratoires passionnées, que de chansons du répertoire congolais souvent inédites.

Très vite, Mbokamosika est devenu ma maison. Pas un jour ou presque sans que’’ je n’y fasse un tour’’.

A 17 ans, Mbokamosika  en est donc à l’aurore de la majorité. Justement, comme disait Jean Bodin, célèbre économiste français du 16e siècle : ‘’Il n’y a de richesses que d’hommes…’’.

Des dizaines de passionnés ont prêté leurs plumes à cette aventure commune. Les citer tous serait fastidieux. Dès lors, qu’il me soit permis de rendre hommage à celui sans qui rien n’aurait été possible.

Merci, mon cher Messager, d’avoir eu cette idée géniale, il y’a 17 ans, de créer Mbokamosika : ‘’ Cet espace (qui) se veut un lieu de rencontres et d'échanges entre ressortissants de l'Afrique Centrale et Australe Tout étranger connaissant ou voulant faire connaissance de cette partie de l'Afrique est le bienvenu. Nous y aborderons des sujets culturels en français, portugais, ou en lingala, selon les interlocuteurs. Notre devise: réduire la distance qui nous sépare du continent, par l'entretien de la mémoire collective, en recourant à notre musique dans toute sa diversité’’.J’ai reproduit ta citation, mon cher Messager, sur le fronton de notre site.

17 ans plus tard, tu peux être fier de l’œuvre que tu as accomplie. Et merci de me faire l’honneur de ton amitié.

Qu’il me soit également permis de citer l’un d’entre nous, le Stakhanoviste de la plume. Je sais que ta modestie va en souffrir, mon cher Samuel Malonga. Mais je tenais également à te remercier.

Tu ne te rends sans doute pas compte de tout ce que tu as fait et que tu continues de faire pour ce site. A titre personnel, je suis régulièrement bluffé. Tes talents de rédacteur n’ont d’égal que tes choix de sujets souvent difficiles mais que tu rends abordables pour tous les Mbokatiers. Que ferions-nous sans toi, mon cher Sam ?

 Mon troisième et dernier hommage va à l’endroit de mon ami et frère, celui que Messager a choisi (pour ne pas divulguer son identité) de nommer ‘’L’Ami commun).

Merci de nous avoir ouvert ta gigantesque discothèque personnelle, laquelle renferme (entre autres) des trésors et des bijoux de la musique congolaise, des origines à nos jours.

Beaucoup de tes raretés, gracieusement offertes, ont été publiées sur Mbokamosika. Cependant, je sais que 90% restent encore en stock. Garde-les au chaud, mon cher frère.

Quant à moi et à mon humble niveau, j’ai essayé de faire sortir Mbokamosika du strict  microcosme congolais-congolais. Des Caraïbes (Anacaona, groupe de salsa exclusivement féminin) à la mythique Sud-Africaine Myriam Makeba, en passant par le Béninois GG VIckey, les Ivoiriens Bailly Spinto ou l’abbé Paul Kodjo,, le Tchadien Maître Gazonga, le Gabonais Oliver N’Goma, le Centrafricain Philippe Enga Rizzos et j’en passe, j’ai tenté, autant que faire se peut, de restituer la place de la diversité de la chanson africaine ou aux racines africaines sur notre site.

Je me suis en outre livré, avec beaucoup d’autres compères, à des traductions de chansons, notamment des monuments du non-moins monument de la chanson congolaise, Simon Lutumba Simaro.

En 17 ans, beaucoup a été fait par nos pionniers (que tous reçoivent ici toute notre gratitude) mais beaucoup reste également à faire. Pour la préservation et l’enrichissement de notre patrimoine culturel. Qui est immense, n’en doutons pas.

Et, pour finir, je voudrais partager un ressenti personnel.

En juin 2020, en pleine vague de la pandémie du Covid 19 et de l’autre vague, tout aussi impétueuse, du ‘’Black Live’s Matter’’, suite au meurtre à Minneapolis (USA) de George Floyd, Africain-Américain par un policier blanc, j’ai rarement été secoué, au plus profond de mes entrailles, par le témoignage de Jacqueline Chelliah, notre petite sœur, notre fille, Suissesse d’adoption mais d’origine nigériane.

Liens:

1.-:https://www.mbokamosika.com/2020/06/comme-george-floyd-j-ai-peur-tous-les-jours-en-suisse.html

-2.https://www.mbokamosika.com/search/Non%20un%20noir%20n%27est%20pas%20une%20personne%20de%20couleur/

Ses articles, que j’ai lus au moins 100 fois et auxquels j’ai répondu, sont un cri déchirant, à la fois de rage mais également d’espoir, sur la condition de l’homme ou de la femme noir(e) confronté au racisme systémique.

Aujourd’hui, ses paroles, prophétiques, acquièrent une force nouvelle à l’heure où, dans nombre de pays occidentaux, l’extrême droite raciste et xénophobe se trouve aux portes des pouvoirs.

Cette expérience, je l’ai vécue grâce à Mbokamosika. Car, il y’a des combats qui nous dépassent et dépassent nos frontières. Selon Christian Lehmann, ‘’Les seuls combats perdus d’avance sont ceux qu’on refuse de mener…’’

La lutte pour le droit à la dignité de l’Homme noir dans le monde comme la libération des territoires occupés par l’ennemi dans le nord de la RDC sont un seul et même combat.

Longue vie à Mbokamosika ainsi qu’à ses animateurs.

SIMBA NDAYE

 

 « KOBOTAMA MOBALI », de SALABIO et l’orchestre Lipua-Lipua, est une des raretés fournies par l’Ami commun non encore diffusées sur Mbokamosika. 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
S
Absolument, mon cher Messager, j'avais été secoué par son témoignage. Tellement vraie, tellement sincère. Une personne extraordinaire.
Répondre
M
Cher Ndaye,<br /> Tu me rappelles encore le nom de notre sœur ou fille, Jacqueline Chelliah dont j’ai perdu les contacts. Je vais essayer de retrouver ses coordonnées.
Répondre