Le séjour de Maximilien Bruggmann à Stanleyville : une illustration de la présence Helvétique au Congo.

En consultant les messages du site Stanleyville-Kisangani : hier et aujourd’hui qui nous sont fréquemment communiqués, nous avons été particulièrement intéressés par celui du 05.02.2023 portant sur la recherche d’informations à propos de Maximilien Bruggmann

En tant que congolais résident en Suisse et ignorant presque tout de la présence de la communauté Helvétique, en dehors des marques de montres de précision (ORIS …) et de quelques missionnaires de l’Armée du Salut, cette demande d’informations nous a édifiés sur la présence des ressortissants Suisses au Congo-Belge.

Voilà pourquoi nous répercutons celle-ci sur notre site, tout en invitant les familles des citoyens Suisses ayant vécu au Congo à pouvoir nous envoyer des récits et des images à travers l’adresse email de notre site : mboka64@yahoo.fr , dans la cadre du travail de mémoire.

Messager

Recherche d'informations à propos de Maximilien Bruggmann :

Maximilien Bruggmann est un grand photographe suisse qui a séjourné à Stanleyville en 1958.

Je m'appelle André Dutoit. J'habite la Suisse. Durant de nombreuses années, j’ai été proche de Maximilien Bruggmann, notamment en faisant plusieurs voyages avec lui, et aussi et surtout en l’accompagnant régulièrement dans ses démarches administratives, juridiques et de la vie courante.

Nous avons beaucoup parlé ensemble, mais il ne parlait que très peu de ce premier voyage. Je n’ai jamais su pourquoi.

A son décès, en 2016, son important patrimoine est revenu par héritage à son frère qui habite à Lima au Pérou.

Tout ce patrimoine est resté en Suisse, conservé dans les mêmes locaux où tout était entreposé du vivant de Maximilien Bruggmann.

Avec un autre ami proche de Maximilien Bruggmann, le journaliste-reporter Alex Décotte, nous avons créé l’association des Amis de Maximilien Bruggmann, dont le but principal est de garder bien vivant le souvenir de ce personnage hors du commun, de protéger et de faire vivre son patrimoine.

Je prépare une biographie, ainsi qu’un dossier présentant son premier voyage, et je recherche des informations, des documents et des images sur ces jours qu’il a passés à Stanleyville en 1958.

Si vos lecteurs se souviennent de quelque chose, qu'ils me contactent. Ils peuvent aussi relayer ma demande auprès des associations d'anciens coloniaux ou sur les réseaux sociaux.

Informations sur son séjour à Stanleyville :

Ces informations ressortent de notes manuscrites qu’il a rédigées dans un carnet que nous avons trouvé.

Depuis Buta, Maximilien Bruggmann voyage sur le pont d’un camion et arrive à Stanleyville le 10 janvier 1958 vers 18h.

Il pense dormir à la mission, mais comme il n’y a pas de place, il peut seulement passer une nuit dans la salle de gymnastique.

Le lendemain, il part à la recherche d’un lieu pour dormir et va à la maison Helvetia. Monsieur Hohl, le directeur le reçoit chaleureusement. Plus tard, c’est dans les locaux de la maison Helvetia que Monsieur Hohl lui proposera d’exposer ses toiles et dessins. Ce sera un succès, et une trentaine seront vendues.
Comme il ne peut pas s’installer à la maison Helvetia pour dormir, M. Hohl lui propose de s’installer chez des Suisses, Monsieur et Madame Simmen, qui habitent un peu en dehors de la ville. Là-bas, il peut monter sa tente dans le jardin et y passer toutes les nuits.

Il fait la connaissance de Monsieur et Madame Weiss, qui possèdent une voiture Studbacker et qui sont des amis des Simmen. C’est à eux qu’il présente ses dessins et peintures. Emballés par ce qu’ils voient, ils lui passent commande de deux tableaux, dont un présentant une oasis au clair de lune. De plus, Monsieur et Madame Weiss lui proposent de repeindre les pièces de leur appartement, avec des couleurs cognac, bleu et jaune.

Il rencontre des autres Suisses, Monsieur et Madame Erwin Uffholz.

Le directeur d’un hôtel lui commande une grande fresque de Ghardaïa, qu’il doit réaliser contre un mur.

Il est invité à manger à l’hôtel Stanley, où il est très impressionné par la qualité des mets et le luxe.

Il se rend plusieurs fois au bar Sabena, pour déguster du whisky.

Il a rendez-vous au journal Le Stanleyvillois avec un journaliste qui prépare un article sur son aventure. Cet article parait dans le journal du 30 janvier 1958.

Il est invité plusieurs fois chez Barlovatz pour manger.
Est-ce le médecin chez qui il a passé des examens ?

Il vend des tableaux à Frey, Schumacher et Decoster.

Il vend un tableau à Monsieur Sieber, et est invité à manger chez lui.

Il va chez Sotrapo pour trouver des places sur un camion pour continuer son voyage.

Le 8 février 1958, il quitte Stanleyville.

Voici la seule photo de Maximilien Bruggmann en plein travail à Stanleyville.