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Publié par Messager

Qui pourra publier pour nous la photo du musicien Mambo Ley, dont on ne parle pas souvent ici et qui se définissait comme Phénomène ya Zaïre.

François

 

François,

 

Depuis la création de mbokamosika, plusieurs articles ont parlé du chanteur Mambo Ley, comme vous pouvez vous en rendre compte à travers les articles d’archives ci-dessous :

https://www.mbokamosika.com/article-11174101.html

https://www.mbokamosika.com/article-16466834.html

https://www.mbokamosika.com/article-mambo-ley-dans-l-afrisa-50558643.html

 

Il convient de souligner en sus que nous sommes un des rares sites à avoir  publié  la photo de Mambo Ley, en compagnie de Mopero.

Aux mbokatiers qui ne le savent pas, MAMBO LEY  est le  chanteur ténor dont la voix a marqué les répertoires  des orchestres CAVACHA et SHAMA SHAMA. Notre  sélection  concoctée en son hommage  et comprenant ses propres œuvres   « Bangambo ya mwana moto » et « Masasu » se passe de tout commentaire.

Messager

Bonjour à toi Messager.

 Ce matin c'est une grande surprise pour moi même une révélation parce qu'il y a que les deux œuvres citées sont celles que j'aime souvent écouter à cause justement de cette voix ample que j'apprécie beaucoup. Sauf que j'ai toujours pensé qu'elle est de Mompéro surtout que dans la chanson Basaleli ngai likita chantée par la même voix, le nom de Mompéro est cité abondamment par le chanteur..


Une situation me fait souvent réfléchir. Je ne comprends pas pourquoi beaucoup d'artistes musiciens de haut niveau soit par la voix ou soit par la dextérité à jouer tel ou tel instrument disparaissent sans la moindre relève? Pourquoi le Congo à mon sens ne produit maintenant que de jeunes musiciens tournés vers la musique purement commerciale? Est-ce à dire que ceux d'antan ne gagnaient pas aisément leur vie? Il est vrai que le phénomène dont je parle ici est général actuellement en Afrique mais, le cas du Congo qui était le réservoir, la locomotive musicale africaine me frappe particulièrement. Cette voix-là par exemple a un timbre tellement particulier qu'on mesure l'ampleur de la perte. Bonne journée à tous.

Blondé

Mon cher Blondé,

Les trois œuvres que nous venons d’auditionner ce matin m’ont procuré une grande émotion. Voilà pourquoi j’ai tardé à te répondre. J’ai connu personnellement cette formation musicale et ses musiciens. Surtout lorsqu’ils sont venus agrémenter la cérémonie du mariage d’un grand-frère du quartier en 1975. J’étais dans l’organisation et avais été frappé par la simplicité des musiciens, y compris sur le plan habillement. Mais leur prestation nous avait beaucoup comblés.

Tu sais Blondé, les congolais ont de la musique dans le sang. Ce que tu auditionnes à travers nos chansons n’est qu’une infime partie du reflet de notre diversité culturelle. La détérioration de la situation sociale serait une des causes de la décadence actuelle de la musique congolaise en RDC. N’as-tu pas remarqué que la relève musicale se manifeste particulièrement dans la diaspora congolaise ?  Lorsque la situation socio-économique s’améliorera en RDC, la créativité  renaîtra dans la chanson congolaise .

Messager

Bonjour Messager.

 Merci de m'avoir rappeler un fait qui devait être pour tout observateur évident. En fait, mon penchant pour la musique du temps passé m'a fait oublier le lien qu'il y a entre la situation sociale de la RDC et l'exile de la presque totalité des musiciens que nous suivons ç travers le net. Subissent-ils l'influence extérieure ou se disent-ils (à mon sens à tort) que restés accrochés au style original de la musique congolaise qui laisse s'exprimer en tant que chanteur ou instrumentiste n'aura pas de succès? Quand je compare le travail effectué par quelqu'un comme Kofi Olomidé à ce qu'il fait maintenant, la réponse doit se trouver dans ces questions. Prions que le Tout Puissant libère ce peuple de cette situation calamiteuse pour qu'il se réaffirme musicalement parlant. Merci pour cet éclairage.

Blondé

En 1983, j'arrive à Mbuji-Mayi wa balengela...Je n'oublierai JAMAIS les récits de mes oncles sur le passage 7 ANS avant de l'orchestre Shama-Shama de Mopero avec Mambo Ley au chant...un souvenir indélébile...Mopero wa Maloba et Mambo Ley, une véritable légende au Kasaï...d'après mes oncles, à Muene-Ditu, ce fut du jamais vu...Le "Zaïre" était grand et avait ses mythes: Zaïko LL était tout puissant à Kinshasa. Mais au Kasaï, c'était le Shama-Shama de Mopero qui était le leader incontestable !!! L'histoire du passage de Shama-Shama se racontait encore dans les chaumières du KasaÏ...

RD Congo, mboka ya Mambo Ley, ezali Libanga ya Talo...

Claude Kangudie

Bonsoir ou Bonjour, chers Messager, Sam Malonga, Kangudie et Blondé,
Il me faut rappeler que Mopero a été un instrumentiste, guitariste-solo, et chanteur dont la voix est ample et le Messager avait fait un article dans lequel il traitait de ce sujet où certains musiciens, bien qu'instrumentistes, s'emparent du micro pour être en tête de la scène. Et la voix fine est celle de Mambo-Ley qui fut aussi un bon chanteur et compositeur mais qui n'est plus de ce monde! Comme le Messager l'a rappelé, les congolais ont le sens de bien maîtriser la musique, Mopero a eu un succès retentissant de 1974-76, en Afrique, en Amérique latine et un peu en Asie car certains Japonais, Vietnamiens, Malaysiens et Cambodgiens me demandaient ce qu'était devenu Mopero vers 1985, mais ses difficultés peuvent être associées à son amitié avec Idi Amin Dada!

Ce chef d'Etat adorait les oeuvres de Mopero et avait installé Mopero en Ouganda, et il allait même l'accueillir à l'aéroport lorsqu'il revenait d'une tournée de l'intérieur d'Ouganda, et lors de la chute d'Idi Amin Dada, Mopero, habitué au confort, n'avait plus retrouvé les réflexes de l'effort! Et ce qui est étonnant, les Ougandais, dans leur grande majorité, aiment Mopero et sont nostalgiques de son époque et ne font pas le lien avec la dictature sanguinaire d'Idi Amin Dada! Enfin, Mopero, ancien compagnon d'oeuvre de Donat-Mobeti, comme à l'affiche, était devenu pasteur et, en 2008 lors d'un voyage en mission d'évangile, il était mort en Côte-d'Ivoire puis son corps ramené au Congo démocratique. Mopero a été un bon guitariste, compositeur, chanteur, arrangeur, scénariste et organisateur suite au travail régulier et bien fait, ce qu'il faut lui reconnaitre.

Lend Nyanguila

Blondé,

La musique congolaise s’est toujours adaptée à l’environnement. Tu as certainement appris à travers des articles antérieurs que la Rumba Cubaine, la Samba brésilienne, le rythme afro des Caraibes, .. sont d’origine congolaises. La Nouvelle-Orléans où tout se fait au rythme de la musique l’a hérité des anciens esclaves congolais qui se réunissaient dans un endroit nommé « Congo-Square » :

Congo Square (FrenchPlace Congo) is an open space, now within Louis Armstrong Park, which is located in the Tremé neighborhood of New Orleans, Louisiana, just across Rampart Street north of the French Quarter. The square is famous for its influence on the history of African American music, especially jazz.

 

 

Messager

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F
Je suis à l'origine de la préoccupation qui ramène nos chers vedettes cher Mopero et Mambo Ley au devant de la scène. Je m' en réjouis. Merci à nos chroniqueurs de musique qui animent ce site que j'adore. Leurs riches contributions apportent toujours un plus et ressuscitent des éléments relegués dans l'ombre. Je suis un féru de cette époque d'or de notre musique la défend devant tous ces jeunes qui veulent penser le contraire. Sur ce point, il n'y a pas photo. Ils sont entrés dans l'histoire pour avoir hissé haut le patrimoine culturel congolais. Pour avoir vécu en Afrique de l'Est plus spécialement au Kenya, je confirme ce qu'écrit le compatriote de Lend sur l'aura de Mopero et Mambo Ley en Ouganda. Allons vivre le temps des héritiers ?
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L
Bonjour, <br /> Un ajout, au bénéfice du frère qui a bien cité la chanson" Basaleli ngai Likita"de Mopero car cette ample voix est bien celle de Mopero. Le mot Likita signifie ou désigne un groupe des gens ,hommes ou femmes, en réunion pour un projet voire pour atteindre un objectif. Et le pluriel de Likita se prononce Makita car le préfixe "Ma" est le pluriel de "Li" qui sont comme des articles définis ou indéfinis, en français, la, les ou des. Et en lingala, moi se dit" ngai ou ngayi" ainsi de suite yo c'est" toi", ye c'est" lui", biso c'est" nous",bino c'est" vous" et bango c'est"eux"! Et le verbe "faire" en lingala se dit "kosala", le verbe est en indicatif présent car le préfixe" ko" remplace "mo" qui souvent est associé à "sala" pour former "mosala" qui désigne le travail. Et pour ne pas aller très loin, car la langue lingala est si riche et vaste, Basaleli signifie " ils ont fait pour ou en", c'est déjà au passé, car le préfixe "Ba" désigne le pluriel donc un groupe de gens qui ont fait quelque chose. Enfin," Basaleli ngai likita" veut dire, en français, littéralement " Ils ont fait une réunion sur moi ou sur ma personne" et dans un sens concret c'est " Ils ont comploté sur moi"! Et "Ba ngambo ya mwana moto" signifie les" difficultés ou tribulations d'un fils d'une personne" dont la vie est mise en danger! Ainsi si cette modeste explication peut faire sortir le frère de l'étouffement car, depuis 1976, il connait les titres des chansons et l'explication? En attente, salut au Messager, Sam Malonga et à tous, bien à vous.
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L
Cher Messager,<br /> Pour un ajout en ce qui concerne Mopero, son amitié ou compagnonnage en oeuvre, de musique, avec Donat-Mobeti n'avait pas duré plus de quatre ans car ils s'étaient séparés depuis 1974 et, de ce fait, que d'inimitiés! Et quelques années après les deux bons musiciens s'étaient réconciliés mais sans faire oeuvre commune! Et depuis 1974, Donat ne pouvait qu'être étonné de voir comment Mopero avait acquis un grand succès suite à son travail bien agencé en musique. Et il me semble que Mopero n'était pas au courant que sa musique était appréciée en une partie d'Asie et il se pouvait que c'étaient quelques indo-pakistanais, habitués à la musique congolaise, qui diffusaient ses chansons. Enfin, pour reconnaitre et souligner ce que vous avez bien dit, la crise socio-économique, dont le régime de Mobutu a été la source, a eu un effet de désorganiser la base de la musique congolaise car la rentabilité financière de l'oeuvre musicale était devenue difficile à atteindre, par le fait que le pouvoir d'achat de la population étant réduit en peau de chagrin et la clientèle se raréfiant, et on connait bien les effets d'une forte inflation permanente dans une société! En attente, bien à vous.
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L
Bonsoir ou Bonjour, chers Messager, Sam Malonga, Kangudie et Blondé, <br /> Il me faut rappeler que Mopero a été un instrumentiste, guitariste-solo, et chanteur dont la voix est ample et le Messager avait fait un article dans lequel il traitait de ce sujet où certains musiciens, bien qu'instrumentistes, s'emparent du micro pour être en tête de la scène. Et la voix fine est celle de Mambo-Ley qui fut aussi un bon chanteur et compositeur mais qui n'est plus de ce monde! Comme le Messager l'a rappelé, les congolais ont le sens de bien maîtriser la musique, Mopero a eu un succès retentissant de 1974-76, en Afrique, en Amérique latine et un peu en Asie car certains Japonais, Vietnamiens, Malaysiens et Cambodgiens me demandaient ce qu'était devenu Mopero vers 1985, mais ses difficultés peuvent être associées à son amitié avec Idi Amin Dada! Ce chef d'Etat adorait les oeuvres de Mopero et avait installé Mopero en Ouganda, et il allait même l'accueillir à l'aéroport lorsqu'il revenait d'une tournée de l'intérieur d'Ouganda, et lors de la chute d'Idi Amin Dada, Mopero, habitué au confort, n'avait plus retrouvé les réflexes de l'effort! Et ce qui est étonnant, les Ougandais, dans leur grande majorité, aiment Mopero et sont nostalgiques de son époque et ne font pas le lien avec la dictature sanguinaire d'Idi Amin Dada! Enfin, Mopero, ancien compagnon d'oeuvre de Donat-Mobeti, comme à l'affiche, était devenu pasteur et, en 2008 lors d'un voyage en mission d'évangile, il était mort en Côte-d'Ivoire puis son corps ramené au Congo démocratique. Mopero a été un bon guitariste, compositeur, chanteur, arrangeur, scénariste et organisateur suite au travail régulier et bien fait, ce qu'il faut lui reconnaitre.
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C
En 1983, j'arrive à Mbuji-Mayi wa balengela...Je n'oublierai JAMAIS les récits de mes oncles sur le passage 7 ANS avant de l'orchestre Shama-Shama de Mopero avec Mambo Ley au chant...un souvenir indélébile...Mopero wa Maloba et Mambo Ley, une véritable légende au Kasaï...d'après mes oncles, à Muene-Ditu, ce fut du jamais vu...Le "Zaïre" était grand et avait ses mythes: Zaïko LL était tout puissant à Kinshasa. Mais au Kasaï, c'était le Shama-Shama de Mopero qui était le leader incontestable !!! L'histoire du passage de Shama-Shama se racontait encore dans les chaumières du KasaÏ...<br /> <br /> RD Congo, mboka ya Mambo Ley, ezali Libanga ya Talo...<br /> <br /> Claude Kangudie
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M
Mon cher Blondé,<br /> Les trois œuvres que nous venons d’auditionner ce matin m’ont procuré une grande émotion. Voilà pourquoi j’ai tardé à te répondre. J’ai connu personnellement cette formation musicale et ses musiciens. Surtout lorsqu’ils sont venus agrémenter la cérémonie du mariage d’un grand-frère du quartier en 1975. J’étais dans l’organisation et avais été frappé par la simplicité des musiciens, y compris sur le plan habillement. Mais leur prestation nous avait beaucoup comblés.<br /> Tu sais Blondé, les congolais ont de la musique dans le sang. Ce que tu auditionnes à travers nos chansons n’est qu’une infime partie du reflet de notre diversité culturelle. La détérioration de la situation sociale serait une des causes de la décadence actuelle de la musique congolaise en RDC. N’as-tu pas remarqué que la relève musicale se manifeste particulièrement dans la diaspora congolaise ? Lorsque la situation socio-économique s’améliorera en RDC, la créativité renaîtra dans la chanson congolaise .<br /> Messager
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M
Blondé,<br /> La musique congolaise s’est toujours adaptée à l’environnement. Tu as certainement appris à travers des articles antérieurs que la Rumba Cubaine, la Samba brésilienne, le rythme afro des Caraibes, .. sont d’origine congolaises. La Nouvelle-Orléans où tout se fait au rythme de la musique l’a hérité des anciens esclaves congolais qui se réunissaient dans un endroit nommé « Congo-Square » : <br /> Congo Square (French: Place Congo) is an open space, now within Louis Armstrong Park, which is located in the Tremé neighborhood of New Orleans, Louisiana, just across Rampart Street north of the French Quarter. The square is famous for its influence on the history of African American music, especially jazz.<br /> <br /> <br /> Messager<br />
B
Bonjour Messager. Merci de m'avoir rappeler un fait qui devait être pour tout observateur évident. En fait, mon penchant pour la musique du temps passé m'a fait oublier le lien qu'il y a entre la situation sociale de la RDC et l'exile de la presque totalité des musiciens que nous suivons ç travers le net. Subissent-ils l'influence extérieure ou se disent-ils (à mon sens à tort) que restés accrochés au style original de la musique congolaise qui laisse s'exprimer en tant que chanteur ou instrumentiste n'aura pas de succès? Quand je compare le travail effectué par quelqu'un comme Kofi Olomidé à ce qu'il fait maintenant, la réponse doit se trouver dans ces questions. Prions que le Tout Puissant libère ce peuple de cette situation calamiteuse pour qu'il se réaffirme musicalement parlant. Merci pour cet éclairage.
B
Bonjour à toi Messager. Ce matin c'est une grande surprise pour moi même une révélation parce qu'il y a que les deux œuvres citées sont celles que j'aime souvent écouter à cause justement de cette voix ample que j'apprécie beaucoup. Sauf que j'ai toujours pensé qu'elle est de Mompéro surtout que dans la chanson Basaleli ngai likita chantée par la même voix, le nom de Mompéro est cité abondamment par le chanteur..<br /> Une situation me fait souvent réfléchir. Je ne comprends pas pourquoi beaucoup d'artistes musiciens de haut niveau soit par la voix ou soit par la dextérité à jouer tel ou tel instrument disparaissent sans la moindre relève? Pourquoi le Congo à mon sens ne produit maintenant que de jeunes musiciens tournés vers la musique purement commerciale? Est-ce à dire que ceux d'antan ne gagnaient pas aisément leur vie? Il est vrai que le phénomène dont je parle ici est général actuellement en Afrique mais, le cas du Congo qui était le réservoir, la locomotive musicale africaine me frappe particulièrement. Cette voix-là par exemple a un timbre tellement particulier qu'on mesure l'ampleur de la perte. Bonne journée à tous.
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