Lumière sur « la Rubrique des chiens écrasés » !
Lumière sur « la Rubrique des chiens écrasés » !
Tous les congolais suivent avec intérêt l’actualité liée à leur pays à travers les « mass média ». Par « mass média » dont la signification d’origine peut être résumée à l’ensemble de moyens de communication de masse, il faut entendre actuellement les différentes informations publiées par « tout le monde » sur Facebook, Twitter, Youtube, etc, etc. En disant « tout le monde », on inclut ceux qui ont des notions de la communication et ceux qui n’en ont pas.
C’est ainsi que l’évocation de « la rubrique des chiens écrasés » par un acteur politique a dernièrement a été interprétée au 1er degré et considérée comme une injure par l’autre camp politique. Ce qui a suscité une véritable polémique.
Comme dans chaque domaine, le journalisme a son argot propre. En effet, la rubrique des chiens écrasés est une ancienne désignation de la rubrique des faits divers. C’est-à-dire une rubrique consacrée aux événements dérisoires dans la hiérarchie des informations.
À l’origine, « les chiens écrasés » signifiait qu’il était dérisoire d’accorder de l’importance à la mésaventure survenue à un chien écrasé par un véhicule. Donc la rubrique des faits divers ou des chiens écrasés veut simplement dire une rubrique des événements de moindre importance. C’est sous aspect que cette expression peut être comprise. Il ne s’agit pas d’une comparaison à un chien.
Dans la presse écrite, les débutants et les nouveaux stagiaires sont d’habitude affectés à la rubrique des faits divers. « Vas faire les chiens écrasés », est une phrase habituelle dans toutes les salles de rédaction.
D'autres jargons qui ne sont pas à la portée du commun des mortels
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Comme déjà indiqué, il existe des termes spécifiques au journalisme. Nous voudrions en inventorier ceux qui sont susceptibles d’être compris à tort et entretenir des équivoques.
Nous nous servirons de la 1ère page du Canard enchaîné acheté il y a deux semaines pour illustrer ces différents jargons pour le moins insolites aux yeux du commun des mortels. Nous avons trouvé que la disposition de sa maquette s’accorde parfaitement avec notre cours de secrétariat de rédaction appris en 1975 , qui reste toujours d'actualité..
En effet, sur cette 1ère page du Canard enchaîné, les articles ont été disposés aux emplacements ci-après :
- La manchette : La partie supérieure du journal, est occupée par le titre principal : « Un remaniement jupiterne ! »
- Les oreilles : Les deux espaces extérieurs, parfois réservés à la publicité, sont occupés par un titre bref : « Un gouvernement bien parti pour pédaler dans le yaourt ! »
- Le bandeau ou le streamer : Situé en haut du journal et de la manchette est couvert par deux titres : « FO la liquidation de la maison Pavageau » & « Remaniement : les raisons de quinze jours de cafouillages »
En dehors de ces trois jargons, voici encore d’autres termes techniques journalistiques qui peuvent prêter à confusion :
- Le ventre : c’est le milieu de la page du journal.
- Le pied de page ou le rez-de-chaussée: c’est le bas de page dans la partie inférieure de la page.
- Le cheval : c’est l’article qui commence dans la ou les dernières colonnes en bas de page et qui se poursuit sur la 1ère colonne de la page 2.
Nous nous arrêtons à ces exemples qui prouvent l’existence des termes spécifiquement journalistiques, à maîtriser par les communicants.
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